Tous les Saints, les OS

White love Story

Cette histoire avait commencé depuis bien longtemps. Vingt ans peut-être ou bien plus? A l'époque ils n'étaient que des enfants destinés à une vie pas comme les autres, vouée à la déesse qu'ils devraient protéger une fois plus grands et plus forts. Ils étaient les meilleurs et été admirés de leurs cadets et même de leurs frères respectifs.

Cependant les choses ne se déroulèrent pas comme prévu et la fatalité, la malédiction ou quelqu'autre caprice divin les avaient séparés pour de bon.

L'un des deux avait perdu la vie prématurément, l'autre était tiraillé par un mal qui le rongeait de l'intérieur, le rapprochant peu à peu de la folie, le faisant commettre des crimes atroces et provoquer des injustices parfois irréversibles. Et puis le néant pour lui aussi.

Pourtant ils étaient là l'un en face de l'autre, se dévorant des yeux, de ce regard triste et mélancolique pour l'un, de ces diamants bleu vert pour l'autre. Ils étaient là devant l'autel, vêtus de toges antiques d'un blanc immaculé, symboles d'un nouveau départ. Ils s'observaient ou plutôt s'admiraient, et prenaient sur eux pour ne pas s'approcher plus que la distance raisonnable et se serrer l'un contre l'autre avant que le Grand Pope n'eut donné son accord pour sceller leur union.

Leurs amis, leurs frères et une bonne partie du domaine sacré étaient présents pour l'événement, pour témoigner de leur bonheur et les soutenir dans ce nouveau pas de leur toute nouvelle vie.

Une fois le discours d'introduction prononcé par Shion le patriarche qui représentait Athéna, elle même debout à ses côtés, il invita les futurs mariés à prononcer leurs vœux.

Leurs cadets, un peu à l'écart et impatients de les voir s'offrir ce baiser tant attendu leur tendirent des bouts de papiers sur lesquels étaient écrites ces promesses de mariage. Mais pour Saga et Aiolos, les mots viendraient d'eux mêmes. Ils savaient pertinemment ce qu'ils diraient à l'être aimé depuis le début.

« Saga, commença le chevalier du Sagittaire. Je te prends aujourd'hui comme époux car tu es mon allié depuis toujours. Petits, quand nous étions apprentis, nous nous soutenions, étant les deux premiers chevaliers d'Or de notre génération à être élus. Je t'ai toujours admiré, j'ai toujours admiré ton calme olympien... même si ce n'est pas la meilleure formulation. - on se mit à pouffer de rire dans l'assistance - ...et ta puissance aussi. Parfois il m'arrivait de me demander si j'allais arriver à ton niveau tellement ton cosmos peut être gigantesque par moment. Mais c'était bien plus que de l'admiration. Même si nous nous sommes perdus de vue pendant de longues années, désormais nous nous sommes retrouvés, grâce à la bonté de notre déesse et j'étais heureux de te revoir dans un premier temps. La paix aidant, nous nous sommes rapprochés un peu plus chaque jour, et la complicité que nous avions enfants était revenue petit à petit, et dans mon cœur, l'amour a remplacé peu à peu l'amitié. Je n'oublierai jamais cet après midi de pluie où, alors concentrés sur des ouvrages mythologiques, tu m'as volé ce doux baiser. Ni ta demande en mariage il y a quelques mois. C'est pour tout ce vécu que nous avons en commun que je souhaite devenir ton époux et t'aimer, te protéger au delà de tout ce que la vie peut nous apporter et bien au delà de la mort. Je t'aime, Saga, chevalier des Gémeaux. »

Le silence remplaça la voix douce et posée de Aiolos après qu'il eut fini son discours. On entendait dans l'assistance des personnes qui se mouchaient le plus discrètement possible sous le coup de l'émotion.

Sur le côté, Aiolia fut poussé par Kanon pour qu'il apporte l'alliance que son grand frère passa au doigt de celui qui dans quelques longues trop longues minutes sera son mari. Ce dernier lui sourit pudiquement, et, faisant tout pour ne pas montrer la pression qui montait en lui, déplia son papier pour lire à son tour les serments d'amour qu'il avait rédigés à l'attention de son fiancé.