Chapitre 5: Mission complexe

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La seule chose que j'entends, c'est ma respiration beaucoup trop forte. Si seulement on pouvait cesser de respirer, car j'ai l'impression que tout le bâtiment peut m'entendre. Je sais que je n'ai pas beaucoup de temps alors j'essaye de me concentrer sur des choses simples et précises : marcher et l'alarme. Plus je m'approche plus je suis terrorisée. J'arrive enfin dans le bon couloir et je vois l'alarme au loin sur ma droite, je m'apprête à me diriger vers elle quand j'entends du bruit sur ma gauche derrière l'alarme. Je me stoppe d'un coup, je me colle contre le mur et je regarde en direction du bruit puis mon cœur s'arrête. Une de ces choses était là dos à moi près des escaliers. Je me décide à l'observer, c'était une fille de ma taille et de mon âge. De dos elle avait l'air tellement normale, mais son gémissement étrange la trahit. Elle avait l'air pâle également, très pâle comme si elle était morte et je remercie le ciel de ne pas voir son visage probablement défiguré qui aurait pu me remarquer instantanément. Je reporte mon regard de nouveau sur l'alarme et sur cette « femme ». Je n'ai que cinq pas à faire maximum pour atteindre cette alarme, cinq malheureux pas. Je me recolle contre le mur pour contrôler ma respiration. Je peux le faire, il le faut ! C'est ma seule chance.

Je resserre bien ma raquette dans mes mains, je regarde une dernière fois la personne qui n'avait pas bougé, mais semblait renifler toujours dos à moi. Je commence à avancer doucement vers l'alarme en gardant mon regard sur elle. Un pas, puis deux. Involontairement, je retiens mon souffle. Trois pas. Je retire une main de ma raquette pour la tendre vers l'alarme, mon regard droit dessus. Quatre pas. Mes doigts touchent bientôt le bouton. Je m'apprête à enfin reprendre mon souffle quand tout à coup, j'entends hurler derrière moi. Je me retourne instantanément pour voir cette femme le regard dans le mien en train de courir vers moi. Puis d'un seul coup, tout se passe d'une étrange lenteur. Je ne contrôlais plus rien. Mes doigts toujours en train de frôler le bouton reviennent sur ma raquette et à peine, elle est devant moi que je tape de toutes mes forces ma raquette contre son visage et cette fille s'effondre par terre dans un fracas en un instant.

Je ne m'en compte de ma force qu'en voyant son visage avec une entaille énormément dans le crâne et le sang couler de ma raquette et de son visage. Elle ne bouge plus du tout et je n'arrive même pas à me rendre compte de ce que j'ai fait. Je me mets à reculer du corps comme pour éviter ce que j'ai fait, comme si ça supprimerait ce que j'ai fait. Je n'ai jamais été violente, j'en ai jamais été capable alors comment ça a pu arriver ? Je regarde autour de moi comme pour me rassurer qu'une autre personne l'ai faite à ma place, mais non, c'est moi... Je regarde de nouveau cette fille qui a l'air si... Normale, mais je n'ai pas le temps de la regarder davantage que j'entends ces monstres hurler et approcher des escaliers. Je me tourne vers l'alarme appuie sur le bouton puis je cours sans être discrète jusqu'à la salle de classe avec le bruit strident de l'alarme et l'eau s'écoulant du plafond pour éteindre le soit disant incendie.

J'arrive assez vite devant la salle plus vite que le temps m'a pris l'aller. Je m'apprête à ouvrir la porte, mais on le fait à ma place et je vois Marine. Ils sont déjà pratiquement complètement trempés comme moi. J'entre très vite et ne prends pas le temps de leur expliquer quoi que ce soit. Marine remarque très vite ma raquette ensanglantée, mais ne dit rien, car je ne lui en laisse pas le temps. Je prends une chaise et je commence à taper contre la fenêtre qui se brise au bout de trois malheureux coups. L'alarme a effectivement été efficace, car aucun d'entre eux n'a essayé d'entrer le temps qu'on brise la fenêtre. On les entend malgré tout courir partout dans les couloirs sous le bruit de l'alarme qui les attire comme le fromage pour une souris. On sort toute suite entendant approcher certains intrigué par le bruit malgré tout. Une fois tous dehors, on court sans reprendre notre souffle jusqu'au parking en faisant le grand tour qui nous permet d'éviter le bâtiment et les monstres autour. On fini par s'arrêter quelques mètres plus loin, caché pour faire le point, proche du parking.

- Tu as été blessée ? Me demande-t-elle un peu essoufflée.

- Non pas moi. Dis-je la nausée me venir en me souvenant de la scène.

Mon regard vide signifiant suffisamment ce que j'ai vécu elle ne me pose pas d'autres questions.

- On fait quoi maintenant ? Demande Nicolas.

- On va au parking et on espère que le bruit à attirer ceux du parking aussi.

Tout le monde d'accord, on se dirige vers le parking et heureusement, il était pratiquement vide. On entendait toujours l'alarme au loin. On court tous vers le parking et je suis Marine pour trouver les clés. Elle trouva son sac et celui de Solène plein de sang et mon teint devient pâle tout comme le sien rempli de remords. Une histoire, c'est différent quand on a la preuve devant nous que c'est réellement arriver. Avant cela, on pourrait juste croire que ce n'est pas réel que c'est notre imagination, mais non... Tout est réel... Tout... Nicolas me coupe dans mon regard plongé dans le sang en disant.

- Merci de m'avoir aidé, mais nos routes se sépare ici. Dit-il mal à l'aise.

J'ai sûrement été un peu dur avec lui avant il a peur comme nous tous et a agi à sa manière alors je prends une voix douce et sincère pour la première fois avec lui.

- Bonne chance, j'espère que tu vas retrouver tes proches et t'en sortir.

- Merci, dit-il surpris. Vous aussi.

Puis il part sans se retourner, en direction de sa voiture.

- Suis-moi, je vais te montrer la voiture de Solène, elle est à côté de la mienne. Heureusement que tu as eu le permis il n'y a pas si longtemps. Dit-elle sarcarstique.

- Je crois que dans cette situation la police ça sera la dernière chose qu'ils vont surveiller. Dis-je en la suivant dans le parking en direction des voitures.

Le temps d'arriver aux voitures, on a eu le temps de voir tellement de sang et de cadavres que le silence nous a suivi tout le long. J'ai gardé ma raquette en joue tout le long prête à frapper quiconque nous veut du mal, mais cela n'a pas été nécessaire. On arrive finalement devant les deux voitures, Marine me donne les clés de voiture de Solène qu'elle a ramassé.

- Bonne chance, me dit-elle sincère.

Je la prends dans mes bras en lui souhaitant également et je monte vite dans la voiture ne voulant pas rester ici une minute de plus. Je verrouille les portes et sort enfin mon téléphone ayant enfin du réseau. J'essaie d'appeler mon petit ami, mais ça sonne dans le vide, et même chose pour mon père. Pitié faites qu'il ne soit pas trop tard. Je mets le GPS sur mon téléphone pour renter chez moi en prenant le chemin le plus longtemps pour éviter les routes très empruntées. Je pose le téléphone de façon à voir et je démarre la voiture pour me rendre chez moi.

Sur la route le carnage était beaucoup plus grand. Il y avait plein de voitures sur le côté avec du sang, toujours du sang parfois certaines étaient brûlé. Heureusement que je n'ai pas emprunté les autoroutes, j'aurai été bloquée sûr. Par moments, je croise des gens sur la route me suppliant de les aider, mais je les ignore la boule au ventre. J'accélère un peu voulant arriver vite, j'ai perdu tellement de temps. Il fallait que je le retrouve.

La route devenait noire avec comme seule lumière mes phares à moi dans des routes de campagne. J'essaye une dernière fois de les appeler, mais aucun ne répond. Ma batterie commence à manquer alors je l'éteins quand je reconnais la route. J'y suis presque. Lorsque je me gare sur le parking à la va-vite j'entends déjà des hurlements venant d'un tas d'immeubles différents et dehors, il y en avait d'autres également. Heureusement, avec la nuit noire je pouvais avancer discrètement jusqu'à mon immeuble. Je prends ma raquette, vérifie mes clés dans mon manteau puis je sors discrètement de la voiture. Je me suis garée à côté de la voiture de mon copain volontairement ce qui me rassure à moitié en même temps, car ça veut dire qu'il est toujours là, mais aussi qu'il se trouve là où il y a des hurlements.

- Stéphane, j'arrive tiens le coup. Chuchotais-je en me dirigeant vers notre immeuble.

Ma Vie... Après Ça... Après Nous...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant