Qu'est-ce que j'ai fait ? J'ai tué un homme ? Moi ? Comment j'ai pu faire ça ? Je retire enfin mes yeux du corps inerte de l'homme pour bien regarder mes mains en sang que je décide de frotter frénétiquement contre mon jean pour retirer tout ce sang qui commence déjà à sécher sur moi. Non, je n'ai pas pu faire ça, c'est impossible. J'ai à peine commencé à frotter mes mains que j'entends un coup de feux puis un deuxième suivi d'un troisième. Chaque coup me fait sursauter et là, je comprends. Thomas. Non ! Je me lève d'un seul coup pour courir vers lui ce qui me lance des vertiges que je n'avais pas anticipé avec mon mal de tête. Je me dirige vers l'appartement face au mien en m'appuyant sur chaque mur. Je récupère d'abord le pistolet de l'homme et je continue ma route qui est très instable, ma tête me fait affreusement mal et je n'ose même pas regarder mon état. J'arrive à l'appartement, l'arme levait prête à tuer ce deuxième connard, mais lorsque j'arrive, tout ce que je vois, c'est Thomas debout avec du sang sur le coin de la bouche et un corps inerte devant lui par terre. Quand je me rends compte qu'il va bien, je pousse un soupir de soulagement et je me pose contre le mur, car je sens le sol de plus en plus instable sous moi. Il me remarque enfin et quand il voit mon état, ses yeux s'agrandissent et il se dirige vers moi en vitesse pendant que je me laisse glisser le long du mur incapable de rester debout.
- Mon Dieu, qu'est-ce qui t'es arrivé ? Est-ce qu'ils t'ont... ? Demande-t-il en s'approchant de moi sans finir sa phrase.
Je comprends sa question, je n'ai plus de tee-shirt dévoilant mon soutien-gorge et ma braguette est ouverte.
Je fais non de la tête incapable de parler, mais il décide de m'analyser quand même.
- Où as-tu mal ? Demande-t-il ne voyant pas où je suis blessé avec tout le sang sur moi.
- Partout... Articulais-je avec difficulté en fermant les yeux progressivement.
- Non non, Lucie reste avec moi. Il faut que tu me parles où es-tu blessé.
Je ne parle pas, mais je dirige ma main, vers mes cheveux et j'ose enfin toucher la zone douloureuse et quand je regarde ma main je vois du sang frais.
- Et merde... Dis-je en voyant de plus en plus flou.
- Merde... Ajoute-t-il. Viens, je vais t'aider à te lever, on va ailleurs. Dit-il en posant mon bras sur ses épaules pour m'aider à me relever.
On s'avance vers les escaliers et on descend d'un étage pour se poser dans un appartement que l'on a déjà visité. Il m'assoit sur une chaise et pose une serviette là où je saigne ce qui me fait grimacer.
- Garde ça là, je reviens. Surtout si tu vois quelque chose ou que tu sens que tu vas tomber dans les vapes cries j'arrive, je fais vite. Dit-il en partant courant.
Je retire la serviette en grimaçant pour regarder si je perds beaucoup de sang et il n'y en a pas énormément ce qui me rassure, car je n'ai pas besoin d'aller à l'hôpital au moins. L'hôpital ? Quelle idée. À ça, je rigole toute seule comme une idiote. Plus jamais on pourra aller à l'hôpital et en quelque sorte ça m'arrange, je déteste cet endroit. Je ris encore une fois en pensant que c'est "positif" finalement cette fin du monde. Thomas revient à ce moment-là et j'arrête de rire devant son air sérieux. Je vois qu'il a une trousse de soin avec tout ce qu'il faut.
- Où... Commençais-je ne comprenant pas d'où il l'a sort étant donné qu'on n'a pratiquement rien trouvé ici.
- Dans leurs affaires. Il y a tout ce qu'il faut nourriture, médicaments, et même des armes. Ils doivent être les pilleurs de ce bâtiment en espérant qu'il n'y a qu'eux.
Il applique tout ce qu'il faut pour soigner ma blessure ce qui me fait beaucoup râler et grimacer, mais je sais que c'est pour mon bien et les médicaments qu'il m'a donné et les soins avec me permette de me sentir déjà un peu mieux. Pour me laisser me reposer un peu Thomas est parti chercher toutes les affaires utiles qu'on a laissées à l'étage donc les nôtres et leurs affaires également. À la fin de ces voyages, il s'assoit en face de moi et je commence à me sentir un peu mieux même si je sens que mon nez est gonflé et ma tête tape par moment, mais au moins mes vertiges ont cessé.
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Ma Vie... Après Ça... Après Nous...
Gizem / Gerilim- Depuis qu'on a changé avec ce qui nous est arrivé, aimes-tu la personne que tu es devenu ? Lui demande-je assise près de lui. Il me regarde longuement sans répondre si longuement que je pense qu'il ne me répondra jamais pourtant il finit par le f...