Chapitre 23: Ça ne peut pas se finir comme ça...

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Lorsque la vitre se brise sous un son fort et que je vois les milliers de morceaux de verre tombés devant moi, je reprends mon pistolet dans mes mains. J'espère que si je dois l'utiliser, je saurai le faire à bon escient directement, je ne peux pas me louper. Je franchis les débris et j'attends silencieuse à la recherche d'un bruit quelconque dans la maison. Que des personnes soient vivante ici m'a traversé l'esprit et je me suis sentie coupable directement. Sauf qu'ensuite, j'ai repensé à la horde et finalement, cette culpabilité a disparu. S'il y a réellement des gens dans cette maison, ils ont plus de chances en partant avec nous après avoir fait exploser celle-ci que de vaincre une horde. J'écoute toujours attentivement, malheureusement les seuls sons que j'entends sont ceux des zombies dehors de plus en plus nombreux, car avec le bruit que j'ai fait, j'en ai attiré davantage. J'abandonne alors après quelques secondes de vérification de plus et je range mon pistolet dans mon pantalon et je me mets en action. Je n'ai pas beaucoup de temps, ils doivent s'inquiéter pour moi.

Au fond de moi, je regrette ma culpabilité que j'ai ressentie plutôt. C'est vrai quoi, comment se fait-il que je n'aie pas pensé plutôt qu'il y aurait pu avoir des gens ici ? Ou alors j'ai juste mis cette idée de côté ? J'espère que non... Je trouve de plus en plus que je change et j'ai l'impression de devenir une mauvaise personne. Certes, je fais ces choses pour ma famille et mes amis, mais ne punissions-nous pas les criminels de vol ou de meurtre même pour une bonne raison ? Cette idée me glace le sang, car je repense alors à l'homme que j'ai tué. Je secoue la tête pour effacer cette idée et je me dirige vers la cuisine pour chercher toutes les bouteilles et tous les objets inflammables qui peuvent me servir.

Pendant ma recherche, je repense de nouveau à la possibilité qu'une famille se trouvait ici quand même et je me sens soudain triste. Pourquoi ne sont-ils plus là ? J'aurais aimé trouver quelqu'un pour avoir un semblant de réponse. Pourquoi il n'y a plus personne de vivants en si peu de temps ? Les gens n'ont pas eu le temps d'évacuer aussi vite et pourquoi eux ont-ils pu et pas nous ? Cela reste vraiment... Étrange tout ça. Pourquoi on ne voit jamais d'hélicoptères ou d'informations sur ce qui se passe ? Nous sommes comme, couper du monde. J'ai envisagé à un cauchemar, mais il est beaucoup trop long et réaliste pour que ça soit le cas. Est-ce que les gens savaient des choses que nous ne savions pas ? Mes pensées emmêlées m'ont permis de finir plus vite tout ce que je voulais faire. Tout le rez-de-chaussée est humide d'alcool. L'odeur de mort et d'alcool est forte ici.

Tout est enfin prêt. J'ai gardé une bouteille d'alcool avec moi pour en faire un cocktail Molotov enfin, j'espère qu'il fonctionnera, c'est le premier que je fais et je me suis juste aidé d'un ou plusieurs films pour le réaliser. Il ne me reste maintenant qu'une seule chose à faire qui va me garantir que cette maison va exploser. Je vais une dernière fois dans la cuisine et je me trouve devant une gazinière. Je remercie mentalement les propriétaires qu'ils n'ont pas tout électrisé sinon j'aurais plus de mal à réussir. Alors que je m'apprête à allumer le gaz, je vois une photo sur le comptoir à côté. Une photo de famille avec un couple et un bébé dans leur bras. Ils ont l'air heureux et paisibles. Je les fixe quelques secondes, la tristesse et la culpabilité grandissante.

- Non, Lucie, tu n'as pas le temps. Dis-je à haute voix en regardant de nouveau la gazinière devant moi et je pose ma main sur le bouton, mais je m'arrête dès son contact.

Je regarde de nouveau la photo et je vois leurs regards amoureux et chaleureux. Je ne pourrais plus jamais avoir ça avec lui, moi... Je ferme les yeux quelques secondes et j'entends toujours les bruits des zombies de plus en plus fort et comme pour chez moi le verre qui commence à se briser. Je ferme les yeux pour essayer de me reprendre et de me concentrer sur ma mission, mais c'est trop tard, je sais ce que je vais faire.

- Eh merde. Dis-je en m'éloignant.

Je sors mon pistolet et je me dirige vers les escaliers. J'avais déjà visité toutes les pièces s'il y avait eu quelqu'un au rez-de-chaussée, je l'aurais vu, mais j'ai évité l'étage tout le long. Peut-être qu'ils sont cachés et enfermés à l'étage comme ma famille y a des jours de ça. Je ne peux pas partir sans avoir vérifié. Je monte l'étage sans aucune discrétion de toute façon, ce n'est plus nécessaire où j'en suis. Je commence à fouiller une chambre puis l'autre assez rapidement sans aucune trace d'eux et c'est que quand il me reste une dernière porte que je me bloque. Je prends une grande inspiration et j'ouvre la porte arme en joue. Il ne me faut pas longtemps pour les voir et reculer d'horreur. Une odeur immonde sort d'ici. Ils ont tous dans le lit réunit et malheureusement mort. Un trou est visible sur leur crâne aux couples quant au bébé, il est... Non, je ne peux pas. Je sors et je vomis le peu que j'ai mangé ces derniers temps. Pourquoi je suis allée voir ? Je ne cherche pas plus longtemps et cette fois déterminée, je retourne à la gazinière toujours la nausée et cette image dans ma tête. Ils ont abandonné, mais je ne ferai pas la même chose.

Ma Vie... Après Ça... Après Nous...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant