19- Parfois, dans le jeu du chat et de la souris, la souris mord !

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Comme prévu, j'ai dormi comme un véritable bébé. 
Une nuit bercée de rêves parlant de lèvres charnues, de boucles cuivrées et de muscles saillants, partout sur moi. Je n'ai aucunement besoin d'un interprète, pour me donner la signification de ceux-ci. 

Je pars donc, dans une forme olympique pour mon footing du mardi. Prête à savourer chacune de mes foulées, sur les chemins de Central Park.

Je vérifie deux fois, si mes clefs sont bien dans la poche de ma veste de course.

Dehors, le soleil s'est fait chassé par la pluie. La température n'est que plus douce, en ce début de mai.
Et l'odeur des averses sur le bitume de New-York, m'a toujours apaisée.

J'enfile mes ecouteurs, et laisse mes jambes courir au rythme de Diva de Beyonce.
Je vous jure que c'est un pur hasard.

J'enclenche mon chrono prêt du lac, toujours transportée par la musique et ma course.
Et au bout de dix bonnes minutes de footing tranquille dans le parc, je sens comme une présence dans mon dos.
Je ralentis la cadence, me retourne pour voir qui est le sale con qui me perturbe dans ma frénésie. 

Et sans surprise, (pour vous, comme pour moi), le con en question est Edeen, dans une tenue des plus légère et des plus sexy.

- Bonjour, Princesse, me salut-il d'un clin d'œil. 

- Salut, lui réponds-je en essayant de feindre l'indifférence. 
Raté !

Ca aurait été bien plus facile s'il portait un t-shirt. 
Il se met à ma hauteur, et porte son regard loin devant lui, les sourcils froncés. 
On dirait qu'il est en plein conflit interne. Ce qui, venant d'un homme aussi sûr de lui, est assez drôle. 
Je ne peux réprimer un ricanement, ce qui le fait sortir de ses réflexions. 

- Est-ce que c'est moi qui te fais rire ?

- Oui, complètement ! 

- Puis-je savoir ce qui a réussi à décoincer mademoiselle ?

- Ahah ! Je ne suis pas coincée. Et te voir te battre avec toi même, se trouve être hilarant. 

- Tu es coincée Princesse. Arrête je ne suis pas si transparent, si ?

- Non ! Et si je t'assure.

- Prouve-le ! Et bien, considère ca comme un privilège, rétorque-t-il l'air amusé. 

- Pardon ?!

- Qu'est-ce que tu n'as pas compris dans ma dernière phrase ?

- Premièrement, je n'ai rien à te prouver. Deuxièmement, tu as le privilège que j'accepte encore de supporter ta présence exaspérante. 

- Voici là une vraie réponse de coincée, et je te rappelle qu'hier ma présence ne t'étais pas déplaisante. 

- Très bien, que veux-tu ?

- Je te l'ai dis hier.

- Je ne sortirai pas avec toi, Edeen.

- Pourquoi pas ?

- Je ne tiens pas à ajouter mon nom, au bout de ton interminable liste, du minable séducteur que tu es.

- Donc tu as peur, ricane-t-il.

- Peur de quoi ? De toi ? Tu sais bien que non.

- Non, tu as peur de craquer et de ne pas résister à mon charme ravageur, le temps d'un dîner. Je suis assez flatté. 

- Sûrement pas !

- Encore une fois, ce ne sont que des mots Princesse, les actes sont plus probants que tous les discours que tu me feras.

- Très bien, Vendredi soir, 19h devant chez moi ne soit pas en retard. Et nous verrons bien, qui résistera à l'autre.

Sur ces mots, j'accélère l'allure, sachant bien qu'il a obtenu ce qu'il voulait.
Enfin... C'est ce que je lui fais croire. Je le laisse, un rictus de fauve au lèvre et les iris pleines de malices.
Vendredi je sortirai l'artillerie lourde, simplement pour effacer cette façade vicieuse de son visage.
Vendredi tout est permis, même les coups les plus bas !
Ne me jugez pas ! C'est lui qui a commencé !

Hate, Sex and Passion - The War of SexesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant