49- Joyce rime avec perquisition

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Je ne peux m'empêcher de rire aux dépens d'Edeen, car même à distance je devine le froncement de sourcil qui accompagne ses propos.

" Samedi 18 à 20h, et ne t'amuse pas trop." A-t-il ajouté après avoir maugréé des paroles inintelligibles au sujet de sa sœur ainsi que de sa mère.
Sans trop savoir pourquoi, il semble vouloir m'épargner la rencontre fatidique avec les femmes de la famille.
Bien que si sa mère ressemble à la mienne, je peux comprendre quelque peu ses réticences.
Mais je m'en fous, quand bien même elle serait une geisha polonaise tatouée de la tête au pied que je voudrais tout de même la rencontrer.

La semaine passe à toute vitesse, et ma relation avec Edeen aussi d'ailleurs. Et bien que ma langue me brûle lorsque ces mots me sortent de la bouche, je dois bien avouer que le sentiment d'amour ridicule, pathétique mais cruellement rassurant me comble en tout point.
Voyez vous tous les symptômes sont là, il est 8h32 je monte au 24 ème étage jusqu'à mon bureau avec des cernes jusqu'en bas des lèvres et des putains de papillons dans le ventre.

Les cernes, je les dois à Edeen pour m'obliger à me coucher tous les soirs dans les environs de 2h du matin. Et en ce qui concerne les papillons, disons qu' il me doit au moins ça pour me faire dormir si tard.

Je sors de l'ascenseur et me dirige droit vers Gregory pour l'embrasser.
Son sourire en me voyant approcher s'estompe, pour laisser apparaître une moue désapprobatrice avec un soupçon de dégoût.

- Mia Chérie, épargne moi ton bonheur et ton amour s'il te plaît. On est en public, déclare-t-il sur le ton de la conspiration.

- La jalousie est un vilain défaut mon Grégorio tu devrais le savoir, dis-je en mimant un baisé du bout des lèvres.

- Non mais tu pus le sexe à plein nez, ça en est à faire pâlir une prostituée, dit-il en reportant son attention sur son écran d'ordinateur, son air écœuré toujours collé au visage.

Je ris à gorge déployée, je ne sais simplement pas si c'est de Gregory ou de moi, la reine des garce changée en en pupute gaga de son homme.

- Ferme-là salopard, dis-je en reprenant mon souffle accoudée au comptoir, et j'espère pour toi que tu as déjà trouvé une tenue pour samedi prochain.

Il balai d'un revers de main ma réflexion et me lance son très célèbre regard dédaigneux.

- Chérie, est ce que j'ai l'air de ne pas savoir comment m'habiller, dit-il est pointant son Index de haut en bas sur son costume bleu marine.

- Non, en effet mais je tiens pas à me retrouver seule dans la fosse aux lionnes samedi. Alors Aly et toi avez plutôt intérêt à faire sensation histoire qu'on m'oublie. Mais pas de tenue en latex pour autant.

- Ne t'inquiète pas, c'est comme si c'était fait, je suis maître dans l'art de faire diversion.

Je soupire en levant exagérément les yeux au ciel et en espérant qu'il ai raison.

Je me dirige vers mon bureau, entame la constitution d'un dossier difficile afin de me sortir de la tête cet enterrement de vie de jeune fille qui me rend de plus en plus nerveuse.

Il est déjà 18h27, le temps à filé si vite que je n'ai pas vu la journée se finir, et qui plus ai j'ai raté deux messages de mon mystérieux torse.

J'entreprends de le rappeler quand une voix grave et suave passe à travers le bois massif de la porte.

- Alors comme ça on ignore mes appels Princesse, ronronne Edeen les bras croisés sur sa poitrine, une moue sensuelle sur le visage.

- Ça se pourrait bien, rétorqués-je m'enfoncant dans mon fauteuil et croisant les jambes afin qu'il en ai une vue imprenable.

- Disait-elle son téléphone à la main en essayant de l'appeler, se moque-t-il en s'approchant de moi démesurément près.
Salut Princesse.

- Salut, soufflés-je en entourant mes bras autour de son cou.

- Salut Mia !

Je pousse un léger cris de surprise quand j'entends mon prénom dans la bouche de la jeune femme adossé à la porte.
Edeen baisse le regard excédé, semble-t-il.

- Je croyais t'avoir dis de m'attendre dans la voiture avec Henry !

- Et tu sais comme je suis sage et obéissante DeeDeen, rétorque-t-elle un sourire en coin tout en se dirigeant vers moi.

- Enchantée, moi c'est Joyce, Edeen m'a beaucoup parlé de toi, dit-elle tout sourire embrassant sans que j'ai le temps de réagir les joues rosies par ma gêne.

- Et bien enchantée, Mia. Mais j'ai cru comprendre que tu le savais déjà, riés-je plus à l'aise par la spontanéité de Joyce.

- Oui, en effet ! Au faite, Edeen pas la peine de nous attendre on va se débrouiller avec Henry.

- Excuse moi, mais il est hors de question que je te laisse avec Mia !

- Attendez deux secondes pour quoi faire au juste, m'ecriés-je.

- Il te faut une robe pour samedi prochain et je compte bien t'aider à la trouver, répondit Joyce avec énormément d'entrain.

J'ai deviné en quelques secondes qui était Joyce, et bien que ma nervosité soit toujours à son comble en ce qui concerne l'enterrement de vie de jeune fille, il y a quelque chose de familier et de rassurant chez cette fille.
Alors c'est aussi étonnée qu'Edeen que je m'entends couvrir son "non" catégorique, avec un "pourquoi pas".

Un regard plein de malice étire les yeux de la jolie brune en face de moi.

Pas sûr que je ne le regrette pas.

Hate, Sex and Passion - The War of SexesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant