11- Je suis ...

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Arrivé devant l'hotel de la réception, Edeen descend de la limousine et m'aide à sortir. Je prends sa main - grande et robuste - pour mieux la lâcher afin d'agripper le bras de Marc.
Je sais je suis une vilaine fille.
Mais j'adore ce petit jeu et le voir se contrôler pour ne pas étrangler Marc, est hilarant.
Cependant, vu le sourire qui naît sur son visage, je pense que je vais vite me faire prendre à mon propre jeu si je ne reste pas sur mes gardes.

Pendant que nous marchons jusqu'à l'entrée de l'hotel, je l'observe discrètement du coin de l'œil. 
Il est divin.
Tout vêtu de noir, il porte une chemise en col V très échancré, qui laisse entrevoir son torse musclé et ses pectoraux dessinés à la perfection. Il porte un smoking taillé sur mesure, dont la veste marque avec allure ses épaules, et le pantalon me permet de voir ses sublimes fesses.
Il baisse soudain le regard se sentant sûrement observé, ce qui me fait détourner instinctivement les yeux.
Nous entrons dans le hall de l'hotel.
Il est noir de monde. Tout les invités se dirigent vers  la salle pour le gala.
À l'interieur tout est parfait.
Des serveurs sont dispersés à chaque coins de la pièce. 
Des lustres en cristaux sont suspendus au plafond moulé, déversant un éclatant jeu de lumière. 
Les tables sont très raffinées. 
Elles disposent toutes d'un centre de table fleurie, d'une nappe immaculée et de couverts en argent.
Une musique s'échappe soudain d'une estrade que je n'avais pas vu.
Les serveurs se mêlent à la foule, des coupes de Champagne en équilibrent ou des canapés posés sur d'imposant plateaux. 
Une véritable chorégraphie.
Marc pose une main dans mon dos et me guide jusqu'à notre table.
Edeen est en retrait derrière nous, et lance un regard courroucé à celle ci.
Je ris intérieurement. 

Nous voilà baignés dans la cohue des célébrités, des avocats, des juges et présentateurs télé. 
Marc me présente à chaque personne qu'il connait. Je souris, ris aux plaisanteries que l'on me fait, et rougis faussement lorsque l'on me fait un compliment.
Puis plus rien.
Mon cerveau est vidé de sang.
Mes oreilles ne perçoivent aucun sons et mes yeux ne voient que la scène en face de moi.
Une femme sublime - c'est bien le mot - chuchote à l'oreille Edeen, qui sourit lentement - mais surtout comme un idiot - pendant un temps qui semble interminable. Il se rapproche à son côté et entoure sa taille.
Je bouillonne.
Elle colle délibérément sa poitrine opulente à lui.
Sûr qu'ils sont faux ces deux là !
Elle se met sur la pointe des pieds, approche de nouveau sa bouche à l'oreille d'Edeen. Mais cette fois il semble gêné et rougit légèrement. 
Elle s'éloigne ensuite en roulant ostensiblement des hanches.
Signe qui veut dire: " Je ne porte pas de sous-vêtements "
Et puis elle n'a même pas de cul.

- Mia ? 

- Quoi, dis je complètement perdue.

- Monsieur Slown voudrait savoir quelles sont tes projets d'avenir.

- Oh, je souris l'air contrite. Et bien devenir une grande avocate et ouvrir mon propre cabinet dans quelques années. 

- Vous êtes pleine d'ambition. Et c'est bien la clé du succès.

- Ainsi qu'un gros portefeuille, dis je.
Nous rions à ma plaisanterie de diversion, pour reporter mon attention sur Edeen.
Mais mon mystérieux torse à disparu.
Il est sûrement fourré dans les toilettes des femmes, avec cette greluche aux faux seins.
Je me retourne vers un serveur en lui intimant de venir.
Là, j'ai besoin d'alcool.
Je prends une coupe de Champagne et me retourne brusquement pour reprendre ma conversation. 
Mais au lieu de ca, je percute un torse musclé et renverse toute ma boisson sur mes Louboutins.
Oh ! Je ne me lasserai sûrement jamais de cette vue.
Je lève un regard furieux sur Edeen, qui me tient par les hanches, l'air de rien.

- Nous revoilà toujours au même point, dit-t-il avec un sourire qui rendrait Bouddha violent.

- Oui et comme toujours je prends congé, répondis je en le repoussant.

- Attends ! Où vas tu encore ?

- Dans les toilettes, car tu viens d'esquinter une robe Barney et de souiller mes Louboutins. Pauvre type. 

Un rire franc se répercute dans le couloir dans lequel nous sommes.
Sérieusement ?! Parce qu'en plus il se fout de ma gueule.

Je fais demi-tour, furieuse, en pointant rageusement mon index sur lui et me dirige comme une furie sur cet incorrigible idiot.

- Parce que c'est drôle, peut-être ? J'ai l'air de rire, dis je en désignant mon visage de mon autre main.

- Mais ... 

- Silence ! Voilà comment ça marche. Tu ris, si je ris. Tu parles si je t'y autorise et tu lèves les yeux de mes seins.

- Désolé, repond-t-il avec serieux.
Je peux vous dire qu'il a perdu son rictus de petit arrogant.

- Maintenant trouve moi du papier.

Oui je sais. J'aurais dû le dégager coup de pied au fesse. Mais puisqu'il est là, il faut bien qu'il me serve à quelque chose.

Il sort un mouchoir de sa poche, s'approche, pousse la porte des toilettes derrière moi et me fait entrer à reculons.

- Je...

- Chut, souffle t-il son index sur mes lèvres. 

Il me fait reculer jusqu'à ce que je sente le bord du lavabo.
Me soulève et m'assieds dessus.
Je suis littéralement sans voix.
Tous mes sens m'ont quitté. Ou plutôt sont concentrés sur le beau brun à la peau mâte en face de moi.
Il s'agenouille entre mes cuisses, et passe un doigt délicat sur chacune de mes jambes.
J'ai la chair de poule.
Il retire un à un mes escarpins, et passe le mouchoir en soie sur chacun de mes pieds, en les frôlant de ses lèvres. Ses yeux sombres posés sur moi.

- Oh, je lâche en soupirant lourdement.

Il se relève. Et s'en est fini de moi.
J'entoure mes jambes autour de sa taille. Pendant qu'il enfonce ses doigts dans les cheveux et au creux de mes reins. 
Nous sommes avides.
Je bascule la tête en arrière, lui offrant libre accès à ma nuque.
J'ouvre sa veste. Arrache les boutons de sa chemise. Et palpe, griffe et pince son torse.
Il pousse un grognement entre douleur et plaisir, suce avec force mon cou. 
Il mordille ma mâchoire et joue avec mon lobe.
Il est parfait. Il sait ce qu'il fait. Pas besoin de le guider.
Il presse mon sein et tire un peu plus sur mes cheveux.
Il ne me touche pas en dessous de la ceinture. Pourtant je le sens partout.
Son érection est pressé contre mon ventre.

Oh ciel ! Est-elle aussi grosse ou suis-je folle ?

Mes mains descendent gourmandes jusqu'à son pantalon. 
Quand nous entendons des pas dans le couloir.

Fais chier ! 

Je saute du lavabo. Il retire sa chemise sans boutons, la jete dans les toilettes les plus proches et enfile sa veste par dessus son torse nu. 

Il veut que je le déshabille encore ou quoi ?

Je me tourne dans la glace, remet mes cheveux en place et sors de cette pièce qui pu le trop pleins d'hormones.

Il est sur mes talons.
Je peux presque sentir son sourire dans mon dos. Il frôle mon bras.
Puis une voix suraiguë résonne à l'autre bout du couloir.

- Edeen ! Je te cherchais partout ! 

- Oh ... Kim ... Moi aussi ! 

Je reste bouche bée. Quoi ?!
Je le contourne, en essayant de garder le plus de contenance possible. 

Je sens son regard dans mon dos. 
Mais rien à foutre.
Il ne va pas s'entirer comme ça. 
C'est moi qui vous le dis.

Hate, Sex and Passion - The War of SexesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant