{1}: Platonic Atsushi/Chuuya et Soukoku

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Atsushi s'attendait à bien des choses en arrivant à l'agence. Une attaque de la mafia, Dazai se faisait étrangler par Kunikida ou Ranpo qui faisait une sieste.

Mais Dazai endormi ça n'était jamais arrivé. Surtout que sa tête était posée sur les genoux d'un mafieux, Nakahara Chûya. Celui-ci lui lança un regard noir signifiant sans doute:

"Ose le réveiller et tu es mort."

La journée commençait étrangement.

- Hum... Vous voulez du thé? chuchote Atsushi pour ne pas réveiller son supérieur.

Chûya le dévisage et Atsushi se rend compte que c'est sans doute une question stupide. Pourtant, le mafieux lui sourit et acquiesce silencieusement.

Dazai bouge un peu alors Chûya reporte son attention sur lui et lui caresse délicatement le visage. Le brun s'immobilise à nouveau. Chûya sourit tendrement.

Atsushi revient avec la tasse de thé qu'il lui donne.

- Merci, murmure-t-il.

- Vous êtes là depuis longtemps? demande Atsushi sur le même ton.

- Sans doute. Je n'ai pas vraiment fait attention.

Atsushi détourne le regard. Il se sent un peu mal à l'aise parce que cet homme est sensé être son ennemi. Pourtant il s'occupe de Dazai avec tant d'amour et de délicatesse qu'il ne sait pas trop quoi faire.

- Ce n'est pas toi qui a embrassé Akutagawa? finit par demander le plus âgé.

Le tigre se sent rougir. Il cache sa tête entre ses mains, mort de honte.

- Tu sais, Akutagawa c'est un peu comme mon petit frère. Dazai était sensé s'occuper de lui mais... Il ne sait même pas comment s'occuper de lui-même donc c'est assez difficile. Il lui en a fait voir à ce pauvre gosse. Pourtant, quand il a quitté la mafia, Akutagawa s'est effondré. Dazai c'est sa seule figure paternel. Alors je me suis occupé de lui du mieux que j'ai pu. J'ai réparé les dégâts. Maintenant, Dazai fait aussi des efforts avec lui. Alors s'il te plait, toi aussi veille sur lui.

Atsushi le regarde, pensant clairement qu'il se moque de lui mais Chûya semble terriblement sérieux et ça le trouble.

- Heu... Oui, bien sûr.

Le rouquin lui sourit à nouveau. C'est assez amusant parce que Dazai l'avait décrit comme un colérique impulsif alors que là, il semble plutôt calme.

- Nakahara-san. Je peux vous demander quelque chose?

- Vas-y.

- Dazai-san et vous, vous êtes...

- Fiancés, l'interrompt Chûya.

Il désigne une bague au doigt d'Osamu.

- Ho.

Il faut un moment à Atsushi pour réaliser. Dazai est amoureux de celui qu'il est supposé détester. Il essaie d'imaginer son supérieur se montrant romantique mais ça ne colle pas à l'image qu'il a de lui. Finalement, il préfère repousser cette pensée.

- Félicitations.

- Merci.

- Et, qu'est-ce que vous faites ici?

Le regard du plus petit s'assombrit.

- Cet abrutis c'est évanoui.

Atsushi relève la tête. Il fait un moment pour son cerveau assimile cette information.

- Je te l'ai dit tantôt. Dazai ne sait pas s'occuper de lui-même. Pas seulement ses problèmes mentaux mais aussi sa santé. Il ne mange pas si je ne le force pas. Il ne dort presque pas la nuit et quand il y arrive il se réveille à cause des cauchemars. Il n'a pas dormi depuis un moment et voilà le résultat.

Atsushi regarde Osamu. Il n'y avait pas fait attention mais il est pâle, de légères cernes ont élu domicile sous ses yeux et c'est vrai que sans son trench-coat habituel il semble maigre.

Comment a-t-il pu ne pas le remarquer?

- Vous savez, Nakahara-san, Dazai-san ne nous parle pas beaucoup de son passé à la mafia. Mais quand il le fait il ne peut pas s'empêcher de parler de vous. Et même s'il se moque de vous, il y a dans ses yeux une certaine tendresse. Je pense qu'il est reconnaissant de tout ce que vous faites pour lui.

Chûya le dévisage. Il rougit.

- Chûya? murmure une voix?

Dazai a les yeux entre-ouverts et regarde son fiancé.

- Salut maquereau. Comment tu te sens?

- Fatigué...

Chûya lui jette un regard noir.

- Tu accepterais de prendre les somnifères, commence-t-il.

- Je n'en ai pas besoin.

Le suicidaire se redresse puis se blottit contre le torse du plus petit.

- J'ai juste besoin de toi.

Atsushi se sent un peu mal à l'aise face à cette scène qui ne le regarde pas. Heureusement, c'est à se moment qu'on reçoit un message.

De Akutagawa:
Je suis en bas de l'immeuble. Descends quand t'as le temps.

Il sourit et sort discrètement. Lui aussi a du temps à passer avec celui qu'il aime.

- Tu peux encore dormir un peu si tu veux, propose Chûya. Je peux même te ramener à la maison.

- Tu me feras un chocolat chaud?

- Tout ce que tu veux, chéri.

Dazai se sent rougir et Dieu sait que ça arrive rarement.

- Tu ne m'as jamais appelé "chéri"

- Ça ne te plaît pas?

- Ça fait un peu cliché. T'aurais pu trouver un truc plus original.

- Tu préfères maquereau? se moqua le plus âgé.

- J'ai toujours préféré maquereau, ma limace.

Chûya sourit.

- Aller, on rentre. Et tu vas dormir encore un peu.

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