Fairy Tail : Partie pour mieux revenir

Chapitre 29 : Absurde

Chapitre 29 : Absurde

Critique, telle était la situation dans laquelle se trouvait Lucy Heartiflia. Sa mission d'espionnage accompagnée de Lía avait totalement tournée à la catastrophe en un battement de paupière. Elles avaient clairement sous estimé Earl McCarty, une fusillade les avaient contraintes à se séparer, et le temps suivant son cours, forçait la constellationnistes à se replier seule. Et pour couronner le tout, une tempête de sable commençait à se lever à quelque kilomètre de sa position, heureusement si Lucy maintenait une vive allure de marche, elle réussirait à y échapper.

Se fut la première fois que Lucy se rendait compte de la valeur du temps, chaque heure perdue pouvait être fatale. Un convoi certainement sur le pied de guerre s'apprêtait à partir, et surement pas pour tenter une négociation à l'amiable. Tout instant d'attente pouvait à présent se solder par des morts potentiels. Son estomac se noua devant l'infinité du désert, et son coeur se serra devant l'immensité des Canyons. Et hélas, son inquiétude envers sa compagne de voyage s'accroissait davantage à chaque lieux qu'elle traversait.

Lucy forçait son allure, contrairement à l'aller, sa charge mentale avait été réduite à cause de l'invocation d'horologium. Elle sentait ses muscles se contracter, son front se couvrir de sueur, et ses tendons s'étirer dans une étrange douleur presque satisfaisante. La blonde ressentait les fruits de son entraînement physique, ses bras, ses cuisses fournissaient un effort qu'elle n'aurait jamais pu atteindre il y a de cela quelque mois. Sa gorge sèche ne lui causait aucun désagrément, sa volonté forgée durant les entrainements ne s'émoussait pas face aux rayons du soleil harassants et aux mordants tourbillons sablonneux.

Délaissant ses périodes de repos, Lucy marchait inlassablement, grignotant en cours de route ses rations sèches et cédant les ombres aux serpents à sonnette si celles ci ne se présentaient pas sur la route. La distance entre elle et la tempête se creusait peu à peu. Les kilomètres s'entassaient ainsi que la fatigue, mais la flamme de l'espoir ne s'éteignait pas. Sa volonté ne s'émoussait point, même sous les assauts incessant des vents brulants et arénacés.

Les heures s'étaient transformées en journée, le peu de temps dédié au sommeil n'était mué en de courtes périodes de sieste d'à peine une heure. Cette épreuve physique et mentale ne lui sapait pas la morale et sa détermination porta ses fruits. Lucy sentit enfin une magie familière parvenir jusque'à elle, une magie sentant la nature et les champs de blé. C'était une chose qui l'avait interloqué, elle ne ressentait quasiment rien comme magie latente dans le désert. Même dans un endroit avec peu d'être humain, la magie latente dans le sol et l'air devait se manifester d'une manière ou d'une autre mais ce n'était pas le cas, Lucy n'avait rien senti de tel.

Au loin le grand canyon séparant le village de Míngchù se dessinait au loin, plus qu'une petite poignée d'heure avant d'arriver à destination. Ses jambes tremblotante avançant par elles même, les derniers kilomètres diminuaient et des silhouettes se dirigeaient vers elle. Heureusement, Lucy reconnu aisément la carrure musclée de ceux qui arrivait vers elle. Des guerriers chargés du guet avaient quitté leurs poste pour venir l'épaulée. Ereintée, Lucy tomba à genoux quand ils arrivèrent à son niveau. Immédiatement un des guerriers l'épaula, pendant qu'un autre gardait l'oeil sur les alentours.

- Amenez moi à Xía... chuchota Lucy, étonnée elle même de sa propre voix chevrotante.

- Tenez bon Lucy ! dis l'un d'entre eux et l'installa sur son dos.

Le second fouilla dans sa sacoche dans sa sacoche à la recherche de son matériel de premier soin. Il sortit une gemme blanchâtre et l'approcha du visage rouge de la constellationniste. Sa peau s'était totalement desséchée, laissant de nombreuses squames s'agglutiner sur l'arrête de son nez et sur ses joues ainsi que son front. Fort heureusement, elle s'était suffisamment protégée pour éviter l'infection et la présence de cloque. La gemme réagit et sa peau reprit un peu de son teint naturel, quelques force lui revenait, mais depuis qu'elle avait arrêter de marcher, ses jambes ne répondaient plus.