The bus of love // réécriture //

Rendez-vous.

Le deuxième rendez-vous qu'Harry et moi avons eu, était dans un bar. On a joués au billard, et au baby-foot, en buvant une ou deux bières, comme des amis depuis de longues années. On a parlé de tout et de rien, on a rit. Je voulais pas le brusquer alors on a eu un rendez-vous assez platonique.

On est fait pour être ensemble, moi et lui. D'après moi, du moins. Je veux être avec lui, même si ça risque d'être compliqué parce que je sens qu'au fond de lui, il a du mal a lâcher prise. Mais on y arrivera, ensemble. J'en suis convaincu.

Le troisième rendez-vous qu'on a eu c'est déroulé dans un parc. On s'est promenés, tout autour d'un lac, puis on s'est posés pour regarder les étoiles. A un moment, il a senti que j'avais froid, alors il m'a proposé sa veste. Que j'ai gardé et que j'ai toujours chez moi, avec laquelle je dors presque chaque soir. Et c'est totalement cliché, mais elle a son odeur, et j'aime son odeur.

Notre quatrième rendez-vous, c'était un pur cliché : une fête foraine. Harry a peur des montagnes russes, mais il a fait tous les manèges que je voulais avec moi, pour me faire plaisir. Je lui ai gagné une peluche – un chat- à un jeu de tir. Il a essayé de me gagner quelque chose aussi, mais il est plus maladroit que la maladresse elle-même. Je crois que c'est là que j'ai réalisé que j'étais vraiment tombé amoureux de lui, pour de vrai. Je l'ai réalisé encore plus quand il m'a acheté une gaufre à la chantilly et une barba papa qu'on a partagés.

Le Bowling, c'était ça notre cinquième rendez-vous. Je suis une bille au bowling. Harry a gagné. Et j'ai râlé toute la soirée, parce que je suis un mauvais perdant. Et Harry a ris comme une baleine, parce qu'apparemment ma tête « est vraiment trop drôle quand je prends un aire renfrogné ». Et j'ai boudé encore plus. Et il a ris encore plus. J'adore le voir rire. C'est le plus beau son du monde. Une symphonie de Mozart pour mes oreilles.

C'est Harry qui a décidé de notre sixième rendez-vous. C'était la première fois qu'il prenait l'initiative. Il m'a emmené dans un musée. Je n'ai pas compris tout de suite. Mais il m'a emmené dans la salle d'astronomie, où tout était noir et où l'on voyait juste le ciel. On s'est installé dans un fauteuil, serré l'un contre l'autre. Sans vraiment parler, sans se regarder, juste à être là, ensemble. Et j'ai jamais autant aimé le silence. Parce que je le partageais avec Harry. Avec l'homme dont je suis amoureux. Et de qui je suis tombé bien trop vite, qui va sûrement me briser le cœur.

Manchester-Liverpool. Notre sixième rendez-vous était un match de foot, ouais. Je devais lui prouver que Manchester étaient les meilleurs. Mais ils ont perdus. Et comme au bowling, j'ai râlé toute la soirée, jusqu'à ce qu'Harry m'achète une crêpe au chocolat, parce que quand je mange, je ne râle pas. Et j'ai compris ce soir là qu'Harry me connaissait. Qu'il écoutait vraiment quand je lui parlais. Que peut-être que j'étais aussi important pour lui, qu'il l'est pour moi.