Village dévasté

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Nous venons d'arriver au village et... tout est dévasté !!! Mais comment c'est possible ???? Nous sommes tous étonnés et dépités.

La place principale est pleine de cochonneries, les maisons ont les vitres cassées et j'en passe et des meilleures.

Mais qu'est-ce qu'il s'est passé ???????!

Thomas : Oh nan...
Oscar : Ça pue les gars. Littéralement.

C'est vrai qu'il y a une drôle d'odeur dans l'air.
Avec Oscar, Thomas et Willy, je me suis approché de la fontaine, là où semblait se trouver la source de l'odeur.
En voyant ce qu'il s'y trouvait, j'ai eu un haut-le-cœur. Je...

Les garçons se sont approchés et ont regardés. Thomas s'est retourné, tout blanc. Oscar n'a rien laissé paraître et Willy a fait pareil.

Thomas : Bordel mais c'est...
Oscar : Un porc. Démembré.
Willy : C'est dégueulasse.

J'ai l'impression que mon estomac fait des loopings dans mon ventre.
Les jumeaux se sont approchés pour voir d'eux-mêmes.

Philibert : Eh mais y a un message écrit avec le sang de ce porc.
Kevin : Ouais, sur la fontaine.

J'ai regardé le rebord de la fontaine et il y a effectivement un message écrit avec du sang.

Trop tard les losers. Adieu.

Adieu... Mais quoi ?????!

Un énorme son de cloche se fit immédiatement entendre. C'est quoi ça ??!
Des enfants qui nous sont étrangers surgissent de partout. Des maisons, des rues, des ruelles, des poubelles. Mon dieu...

Avec toute notre bande d'enfants, nous nous sommes enfuis, direction le Lion d'Or, en espérant qu'il n'y ait personne.

On avait réussi à barricader la porte du bar, avec une tonne de tabouret, des fauteuils et des canapés. Les fenêtres ne sont pas cassé et nous avons cloué des planches de bois dessus. Heureusement qu'il en restait d'ailleurs, sinon on aurait été mal. Et heureusement que ces gamins n'étaient pas dans le bar.

Ça fait une heure que nous sommes dans le bar, la moitié tremblante et l'autre moitié qui tourne en rond.
Et ça fait une heure que le bar tremble sous les coups de ces enfants.
Pourtant il tient bon.

Je suis stressée comme jamais. Je n'ai pas d'arme sur moi et les autres non plus. En fait, tout est dans la cave du bar mais pour y accéder faut passer par dehors. Et dehors bah y a les gamins et puis tout a été retourné donc la cave aussi je présume.

Léo faisait tout pour aider. Il avait cloué des planches aux fenêtres, barricadé avec les autres.
Moi je réfléchissais toujours. Je tournais en rond dans le bar.

Willy tente de m'approcher.

Willy : Alors Minette, comment tu vas ?
Moi : J'ai l'air d'aller bien ? Un groupe d'enfants cinglés a envahi le village mais ouais je vais bien.
Willy : C'est pas ce que je voulais dire. Je voulais dire tu t'es pas blessé ou autre ?
Moi : Nan c'est bon. Bref t'as pas autres choses à faire ? Genre une réunion avec Oscar ?

Un regard noir. C'est tout ce que je récolte de Willy.
Il s'en va, sans rien dire. Pff bien fait.

Je suis partit voir Thomas, encore. Seulement, on dirait que c'est lui qui a besoin de moi maintenant, vu sa tête d'enterrement.

Moi : Wow, t'es aussi blanc que tout à l'heure. Qu'est-ce qu'il y a Tommy ?
Thomas : Marianne m'a quitté.
Moi : MAIS POURQUOI ???
Thomas : Gueule pas t'es pas toute seule.

J'avais effectivement oublié que tout le monde peut nous écouter.

Moi : Excuses moi mais c'est si soudain...
Thomas : Ouais. Je comprends pas ce que j'ai fais mais bon bref. Elle a dit qu'elle avait besoin de temps pour penser à nous deux, qu'on s'était mis ensemble trop rapidement et en situation de guerre. Elle a pas tort et je la comprend. Mais je l'aime mince...
Moi : Si tu veux, je peux être ton épaule pour pleurer. Ou pour écouter. Je suis multitâche comme on dit.

J'ai tenté de faire un sourire mais cela me rappelle trop ma situation actuelle alors je cesse d'essayer.
J'ai envie de pleurer à vrai dire. Moi aussi j'aime Willy mais je peux pas m'empêcher de me dire que c'est une bonne solution, une rupture. Juste pour nous reconnecter avec nous-mêmes, pas forcément pour aller voir ailleurs. C'est certainement ce qu'a pensé Marianne.

Thomas a vu ce qu'il s'est passé sur mon visage. Et j'ai l'impression qu'il m'a sondé l'esprit, avec son regard triste et son expression neutre.

Thomas : Ouais c'est un peu pareil que toi et moi. Et je sais que je peux compter sur toi alors toi aussi compte sur moi un peu.
Moi : Oui j'avais remarqué la drôle de similitude. Mais je sais pas ce que je ferais sans lui. Nos disputes s'arrangent toujours mais là, je sais pas pourquoi mais j'y arrive pas. Pourtant on était en bon terme et on a eu tellement de bons moments ensemble et puis-
Thomas : Arrête de penser à tout ça et repose toi. T'as jamais eu de relation avant, si ? Alors c'est normal que tu sois perdue. Reconnecte toi avec ton esprit et fait la bonne décision. Essaie de faire ça cette nuit, vu qu'on est certainement pas prêt de dormir. Va falloir qu'on fasse des tours de garde pour surveiller que personne rentre et que personne ne sorte d'ici.
Moi : Oui...

Je souris tristement à Thomas, pour le remercier de ses mots justes, même s'ils ne sont pas facile à entendre.

Soudain, quelque chose percuta mon esprit.
Moi : ATTENDS MAIS OÙ SONT LES PARENTS DANS TOUT ÇA ??!

Je venais seulement de comprendre que les parents avaient disparus. Comme nos cadets. Non, ça peut pas recommencer. Non non non !!!

Enfant de Timpelbach : Dure Vie 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant