C'est partit !!!

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Je regarde actuellement la personne que j'ai heurtée. Ah bah ça tombe bien, je le cherchais.

Moi : Eh bah tiens je te cherchais plus ou moins justement, Willy.
Willy : Ah bon Minette ?

Pas encore ce surnom à la noix...

Moi : Ouais, tu as oubliés que la voisine a une sœur. Une petite sœur.
Willy : Pourtant j'étais sûr et certain qu'elle était enfant unique... Sinon tu vas bien ?
Moi : Mis à part que je suis par terre, oui et toi ?
Willy : Oui.

Je me relève seule. Je sais que mon El Chapeau préféré n'aime pas trop les contacts physiques inutiles. Il accepte les câlins, mais c'est compliqué des fois, faut que ce soit vraiment important si je veux le toucher un peu.

Willy : Eh t'écoutes ce que je te dis ??
Moi : Quoi ????

À croire que je l'ai pas écouté. Je suis trop perdu dans les pensées.

Willy : Ton frère est arrivé avant toi alors que t'es toujours en avance. Il se trame quoi ?
Moi : Ah bah j'ai été voir la nouvelle et-
Willy : Oui bah je m'en doute, mais vous avez traîné.
Moi : Disons que c'est une pouffe et qu'elle m'a vite énervée.
Willy : Il te faut pas grand-chose pour t'énerver ceci dit.
Moi : C'est pas vrai !

Si c'est vrai, mais je vais pas l'avouer de si tôt !
Willy sourit, il sait que je mens. Je vais changer de sujet hein.

Moi : Bon on y va ou on se regarde dans le blanc des yeux jusqu'à demain ?
Willy : Les deux me vont. Mais plus sérieusement, oui on y va.

C'est ainsi que nous nous mettons en route. Je parle comme si on allait prendre une heure à rejoindre le QG, mais ça va nous prendre 3 minutes au maximum.

Je me remémore la rencontre avec cette Sarah... Je suis sûre de l'avoir déjà vu. Pff je suis bête, Paris est vaste.

Nous sommes devant le QG. J'ai la boule au ventre. Encore une impression...
Ça se remarque apparemment.

Willy : Hey ça va ? Tu te tortilles dans tous les sens.
Moi : Je la sens pas cette rando...
Willy : Ça va aller, t'en fais pas.

Il m'a pris la main, histoire de me rassurer. Le pauvre, il sait pas comment s'y prendre avec moi.

Moi : Je pense pas...
Willy : Soit pas pessimiste Luna.

Je me jette dans ses bras, n'en pouvant plus d'avoir ce mal en moi. Pourquoi j'ai cette impression ?
Willy ne me pousse pas, il se contente de me serrer un peu contre lui.

Cependant, il me repousse un peu maintenant, ça fait 2 minutes que je suis dans ses bras.

Willy : On y va. On va être encore plus en retard.
Moi : Pff ok.

Après avoir un peu discuté avec toute la bande sur le déroulement de la randonnée, nous sommes tous partis, joyeusement.

La montagne est loin bordel, ça fait 2 h qu'on marche !!!!
Oscar est devant et il est loin d'être exténué, contrairement à nous.

Oscar : ALLEZ ON AVANCE !!!!!
Thomas : Ralentis le mouvement Oscar, on est crevé contrairement à toi.
Oscar : Pff ok. PAUSE DE 30 MINUTES !!!

Il nous mène toujours comme un chef, mais cette fois, c'est peut-être plus... gentil de sa part, on va dire.

On s'arrête dans un endroit plutôt dégagé et suffisamment grand pour toute la bande.

Tout le monde discute entre eux sauf Léo, qui est seul.

Je l'invite à venir à côté de moi.

Moi : Alors frangin, tu aimes cette rando ?
Léo : Ouais, mais je suis crevé.
Moi : Tu as parlé avec quelqu'un pendant ces 2 longues heures ?
Léo : Nan pas vraiment et toi ?
Moi : Willy et Thomas, principalement.
Je tente de les réconcilier pour de vrai.

Je ris. Thomas et Willy sont toujours un peu en froid donc j'essaie de les réconcilier comme je peux. Je sais pas si ça marche vraiment, mais je fais tout mon possible pour qu'ils s'entendent.
Ça fait partit des principes de notre nouvelle bande : Toujours se respecter et aimé son prochain... Tout du moins ne pas le faire chier.
Je vous laisse deviner qui a écrit la fin.  Vous voyez pas ? Moi.

On a écrit des règles et elles marchent pour l'instant, on embête plus personne à part si c'est pour VRAIMENT rigoler. Une nouvelle page s'est tournée et c'est tant mieux !

Willy arrive vers Léo et moi, l'air grave. Oh qu'est-ce qu'il se passe ?

Moi : Ça va Willy ?
Willy : Non.

Il n'a pas l'air de vouloir en parler alors je le laisse s'assoir tranquillement. N'empêche que, pour qu'il fasse cette tête, il faut vraiment que ce soit grave.
Léo n'a pas compris et lui demande ce qu'il a. Mais quel idiot...

Léo : Y a eu un meurtre pour que tu tires une tête de six pieds de long ?
Willy : Non. C'est...
Léo : C'est ???

Il crache le morceau, sûrement pour que Léo arrête d'insister.

Willy : Mireille. Elle a disparu.

Elle était pas avec les jumeaux, tout derrière ? Willy paraît triste, ce que je comprends, moi aussi j'aime bien Mireille.

Moi : Quoi ????!
Willy : On croyait qu'elle était avec Philibert et Kévin mais je les ai vus seuls alors j'ai été les voir et ils m'ont dit qu'elle était derrière eux, elle regardait les plantes.
Moi : Et ils l'auraient pas vu disparaître ???!
Willy : Tu sais bien comment ils sont... On va pas faire paniquer les gars pour rien, on va la chercher avec Oscar et Thomas.

Sauf que je vais m'y inviter mon vieux.

Moi : Je viens avec vous. Et c'est non négociable.
Léo : Moi aussi !

Ouais alors lui c'était pas prévu mais pourquoi pas ?

Willy : C'est trop dangereux pour vous deux.
Moi : Non ! C'est aussi dangereux pour vous que pour nous deux ! Je sais encore me battre et Léo aussi !
Willy : Moins fort, les autres vont vous entendre...

C'est vrai que je crie peut-être un peu et que les autres nous regardent...
Je baisse alors d'un ton.

Moi : Seulement si vous nous emmenez.

Il soupire. J'ai toujours cette habitude de vouloir aider les gars et surtout leur prouver que je ne suis pas faible. Depuis que j'ai eu le bras dans le plâtre, ils me protègent trop. Et depuis que Léo a été blessé par mes soins, ils veulent le maintenir loin des activités physiques. C'est l'occasion pour nous de montrer que nous allons mieux !

Willy : C'est d'accord, mais s'il vous plaît, soyez prudents. On va établir le camp ici et on repart demain matin à l'aube avec Mireille.
Moi : On va... la chercher... la nuit ?????
Willy : Ouais. Les fantômes vont pas venir jusqu'ici pour te hanter tu sais.
Moi : Ça pourrait....

Moi, peur des fantômes ? Oui. Je déteste me balader la nuit dans des coins dangereux.
Mais j'ai pas le choix, je veux retrouver Mireille, coûte que coûte !

Enfant de Timpelbach : Dure Vie 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant