Le lendemain, je me retrouve au bureau, encore une fois. Cependant, ce jour-là est très différent. Depuis la semaine dernière, c'est la première fois que je me sens sereine. Enfin... Presque. Il reste encore Julian et mon problème avec...
_ Tiens !, me dit Magda en posant une enveloppe sur mon bureau.
Je lève les yeux vers elle et je la vois me sourire.
_ Va lui faire la peau, à ton banquier.
Un sourire s'installe sur mon visage. Je saisis l'enveloppe et, quand je contourne mon bureau, je tape dans la main de Magda. A nous deux ! Je monte dans ma voiture et démarre pour aller jusqu'à chez moi, récupérer le fabuleux cadeau que je réserve à mon banquier. Il va se souvenir de moi, c'est sûr. Le trafic est plutôt dense mais ça va. Je ne me fais pas de soucis. Du moment que j'y arrive, c'est le principal. Une fois garée devant ma merveilleuse banque, je monte les escaliers avec beaucoup de mal et je me rends au troisième étage. Des hommes m'ont aidé à monter mes affaires. Ils ont rient quand ils ont vu ce que je préparais. Je fonce vers le bureau de mon banquier et je frappe. Il me crie d'entrer.
_ Bonjour monsieur.
_ Mademoiselle Dickens. Il était temps.
_ Ce ne sera pas long.
Les hommes posent les cinq plus grosses tirelires en forme de cochons violets et fleuris que j'ai pu trouver, sur son bureau et aplatit mes mains sur ce dernier quand ils s'en vont. C'était du sport. Il me regarde d'un air dubitatif puis se reporte sur les tirelires et les ouvre par le haut, pour ensuite lever les yeux vers moi.
_ C'est une plaisanterie ?, me demande-t-il choqué.
_ Pas du tout. Voilà en toute petite monnaie le reste de mon découvert. Sois 1 506 dollars. Tout pile. Amusez-vous bien, prononçais-je en tournant les talons.
Je sors de son bureau, fière de moi. Ses collègues s'approchent de son bureau et certains éclatent de rire. Le tunnel est presque finit. Il me reste encore un problème à régler. Et c'est le plus délicat de tous.
Je remonte dans ma voiture pour retourner au bureau quand mon téléphone sonne. C'est Magda.
_ Allô ?
_ Mary, ne reviens pas au bureau. Rentre chez toi, tout de suite.
_ Pourquoi ?
_ Fais-ce que je te dis. Reviens demain travailler. Tu comprendras. Je t'embrasse. Au fait, ton amie m'a envoyé son livre. On va la publier.
Je ne peux m'empêcher de sourire à cette nouvelle. Je le savais qu'elle allait le faire. Je fonce donc chez moi. Même si je ne sais pas pourquoi. Bref, je monte à mon appartement. Et dès que je rentre, mon interphone sonne.
_ Oui ?
_ Mary ?
Oh mon dieu... C'est lui...
_ Qu'est-ce que vous faites ici ?
_ Je ne sais pas vraiment en fait.
Mon cœur bat à cent à l'heure. Je fais quoi, maintenant ?
_ Vous voulez monter ?
_ Je ne sais pas.
Je raccroche et je redescends. Une fois à l'entrée, je le vois faire les cent pas devant ma porte. Il est tellement beau. Mais il parait stressé. Ou inquiet. Mais qu'est-ce qu'il est beau. Oui, il me plait. Dès qu'il me voit, il ne bouge plus. Le rouge me monte aux joues.
_ Bonjour.
_ Bonjour.
On reste comme ça sur le trottoir, à se toiser. Je me tortille sur moi-même.
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PV, s'il-vous-plaît !
RomanceUne soirée trop arrosée, un PV sur le pare-brise et c'est le début d'une série de malchances pour Mary Dickens. Mais à quel point une simple contravention peut-elle changer votre vie? Note pour les personnes qui ont lu Livre Sans Titre (prétendez q...