Chapitre 28 : ...et l'odeur de la mort.

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1976  ;

  Ses murs dégageaient une odeur forte, nauséeuse qui donnait envie de fuir. Les objets peuplant les étagères blanchis par la poussière, n'avaient de forme net : ils étaient tous entouré d'une noirceur étrange, presque abyssal, qui poussait toute personne à s'éloigner au plus d’eux. Des toiles d'araignées pendaient entre eux, et de nombreux insectes ailés y était accrochés. Certains y étaient mort, tandis que d'autre se débattaient encore. Il ne savait pas que la mort leur serait inévitable, que ce soit par la chaussure d'un des passants, ou une araignée venant les déguster.

  Le parquet, qui devait un jour avoir été d'un blanc immaculé, était jonché de débris, tel que des plumes, du bois, ou bien des poils d’on ne savait trop quoi. Le papier peint recouvrant le mur derrière le bureau était hideux, collés de façon inégale : de nombreux chewing-gum s'étalait sur ceux-ci, suivit de nombreuse trace orange qui se couvrait petit à petit de blanc et vert qui caractérisait les bactéries.

  Des têtes d'animaux empaillés étaient accrochés au plafond. Peu était ceux qui ne sursautaient pas en levant la tête. Il y avait des cerfs, des taureaux, des chiens, des loups, des renards, et bien d'autres animaux, plus ou moins déformés. Le pire était bien que, d'une façon ou d'une autre, ses têtes bougeaient : ils suivaient du regards les passants, parfois poussait un hennissement ou un grognement, tout dépendait duquel le faisait. Ils ne rataient que peu de fois l'occasion de faire claquer leurs mâchoires, comme s'ils étaient prêts à traverser le plafond afin de dévorer un des touristes.

Comme beaucoup, Regulus, tout comme Narcissa, sursautèrent en entendant un rugissement, levant des regards paniqués en direction du bruit. Ils étaient extrêmement nerveux, et ce n'était pas dû qu'aux animaux qui planaient au-dessus d'eux. La bataille faisant rage dehors était le facteur majeur de leur nervosité.

La boutique avait passé la plupart de son temps vide, jusqu'à ce jour-là. Les gens se bousculaient pour y entrer, car on savait qu'elle était protégée par nombre de sortilège. Regulus et Narcissa faisaient bien partis des premiers a y être entré, mais alors qu'on poussait de plus en plus afin d'avoir de la place, et qu'ils ne reconnurent personne de ceux à qui ils tenaient, ils n'hésitèrent que peu avant de sortir.

Sans le savoir, alors qu'ils sortaient tous deux en essayant de ne pas se perdre de vue, ils laissèrent juste assez de place pour permettre à une petite fille de l'âge de cinq ans d'échapper à un sort mortel en entrant dans la boutique. Bien plus tard, elle retrouvera son petit-frère, d'un an seulement, mort. Mais ça, elle ne le savait pas encore.

Ils longèrent les murs de la bataille, essayant de se faire le plus discret possible, échappant comme ils le pouvaient aux sorts qui se perdaient vers eux. Narcissa disparu après avoir évité un sortilège, et Regulus ne chercha pas réellement à la récupérer, trop occupé.

Sans que l’adolescent ne le remarque vraiment, les sorts se firent de plus en plus précis. Ce ne fut que lorsqu'il se fit toucher par un sort de découpe qu'il ralentit, et de là découla son erreur. Bien vite, cinq mangemorts, probablement des sous-fifres, l'entourèrent.

Regulus se tourna soudainement, cherchant à fuir les mangemorts. L'un d'eux ricana :

- Et bien, et bien...N'est-ce pas le plus jeune des Black ?

Un frisson le parcouru. Il serra son poing sur sa baguette, dans la pochette de sa robe, alors que son regard fuyait partout où il le pouvait.

Ses assaillants se resserrèrent autour de lui, et il se rendit compte que sa poitrine se serrait tout autant, rendant sa respiration laborieuse. Malheureusement, il n'avait pas le temps d'essayer de la reprendre. Alors même si son souffle commençait à s'amoindrir, même si ses genoux commençaient à trembler, et que ses doigts ne parvenaient plus à tenir sa baguette magique de façon correcte, il se redressa, maintenant une façade confiante et arrogante. Une façade d'aristocrate sang-pur.

Le Souffle Du Temps ( Tome 1 )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant