Chapitre 35 : La foule

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C'est avec des souvenirs pleins la tête qu'Aries entra dans le Poudlard Express.

Il se souvenait, plus clairement qu'il ne l'avait fait il y a moins d'un an, de toutes les belles vacances qu'il avait passé.

Celle avec Sirius, chantant des comptines à tue-tête. Même si Arthur avait failli mourir il y a peu.

Celle avec Hermione, qui l'avait emmené voir la tombe de ses parents. Même si Ron les avait abandonné quelques jours avant.

Celle de sa première année à Poudlard. Quand il avait vu ses parents dans son reflet.

Mais, cette fois, il ne ressentait pas que de la douleur, ou de la mélancolie. Il ressentait aussi le sentiment heureux qui n'aurait pas dû le quitter pendant des années. Il ressentait cette joie, que Voldemort le lui avait refusé. Et d'une certaine façon, ça le rassurait.

Car si cette joie était encore en lui, cela signifiait que dans son monde, Voldemort n'avait plus aucun pouvoir. Plus aucune force. Voldemort était devenu un moldu, comme l'était l'être qu'il avait le plus haït : son père, Tom Jedusor, duquel il avait était nommé. Et d'une certaine façon, Aries en ressentait une satisfaction malsaine. Il n'aurait pu imaginer pire destinée pour son ennemi.

Il espérait pouvoir en faire de même ici.

Mais, le problème était là: un vœu fait à une démone ne peut être fait qu'une fois. Et, à moins qu'il ne parvienne à trouver une autre démone - ce qui était impossible - il allait devoir trouver une autre solution pour pouvoir se débarrasser de Voldemort. Comme un combat en face à face : celui qui avait à la base était prédit par cette prophétie qu'il n'avait même pas accomplit.

"Et aucun d'eux ne peut vivre tant que l'autre survit" lui avait dit Dumbledore.

Avait prononcé pour la première fois ses mots le professeur Trelawney.

Avait entendu Rogue, 20 ans trop tard.

Avait répété Hermione, sous le choc, alors qu'Harry le lui avait avoué pour la première fois.

Tout ça pour qu'au final, Harry ne puisse même plus désobéir aux ordres de Voldemort.

La porte du compartiment s'ouvrit, sortant Aries de ses pensées de plus en plus sombre. Il serra ses dents, se rappelant que la baguette d'Aries avait disparu lorsque sa main s'était posé sur sa poche. Il ne lui restait plus que son ancienne baguette - celle d'Harry, enfin, plutôt celle qui appartenait à Drago Malfoy plus jeune - mais il l'avait caché dans sa manche d'une façon compliqué. Il devait éviter de l'utiliser, car cette baguette existait aussi ici, mais elle était chez Ollivanders, et n'était en aucun cas censé se trouver chez lui, et quiconque le connaissant saurait dire que cette baguette ne lui appartenait pas.

Sirius rentra, étonnement accompagné de James, qui le salua d'un hochement de tête assez sec, qu'Aries ne put que lui rendre avec plus de douceur. Remus les suivait, et en apercevant Aries, se crispa, bien que celui-ci ne dédaigna pas lui adresser un regard, trop occupé à fixer celui qui se trouvait derrière les trois premiers.

- Je ne crois pas t'avoir déjà adressé la parole, fit Aries, essayant d'être le plus neutre possible, bien qu'une touche de mépris s'ajouta à sa voix. Laisse-moi me présenter.

Il se leva, se plaçant face à Peter, puis fit en levant la main :

- Je m'appelle Black. Aries Black. Et j'espère que tu es digne de confiance, parce que si j'étais à ta place, je n'oserai même pas traîner avec le groupe de mon frère, si je n'étais qu'un peu infidèle. Et tu a intérêt à ne pas l'être. Parce que sinon, je t'éviscère.

Le Souffle Du Temps ( Tome 1 )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant