Mariage Prédateur (+18) Partie 2

Chapitre 205. Visite nocturne (1)

Alors que Leah était figée, Lady Mirael parlait désespérément.

"Votre Majesté!" Elle a plaidé, sa voix grinçante de détresse. " C'est un malentendu... aghh !"

Elle n'a pas eu l'occasion de protester davantage. Blain agrippa ses cheveux et la jeta au sol. Alors même qu'elle le regardait avec des yeux remplis de larmes, son regard restait froid.

"Une vulgaire salope qui ne sait rien..." Sa main gantée de cuir se leva et Leah bondit sur ses pieds.

"S'il vous plaît, arrête!" Elle a crié. Alors que Blain se tournait lentement vers elle, elle se dépêcha de contourner le bureau et attrapa son bras. "Je pense que ça suffit."

Sa réaction lui parut si excessive, et elle souhaita qu'il ne soit pas si violent. Et surtout qu'il corrigerait la mauvaise habitude de gifler avec ces mains dures. Mais Blain l'ignora et ne fit que piétiner la main de Lady Mirael avec son pied, la faisant crier de douleur.

« S'il vous plaît, ne le faites pas ! » Leah protesta, et il la regarda avec rage.

« Depuis combien de temps cette salope fait-elle ça ? »

La façon dont il broyait la main de Lady Mirael sous le pied mit Leah en colère. Elle ne comprenait pas pourquoi il se comportait ainsi, mais elle en avait marre. Et peut-être était-ce une simple défense légitime. Elle savait qu'à tout moment, Blain pouvait se retourner contre elle et la traiter tout aussi mal. Les minces fils de son contrôle se brisèrent.

« C'est vous qui avez causé ça », dit-elle impulsivement. C'est le mauvais traitement de Blain envers Leah qui a fait croire à Lady Mirael qu'elle pouvait s'en tirer en se comportant de manière aussi irrespectueuse. Rien de tout cela ne serait arrivé s'il n'avait pas pris une épouse.

Les yeux de Blain se rétrécirent alors qu'il regardait Leah, et sa mâchoire se serra fort.

"... tout le monde dehors." Au début, personne ne bougeait. Ses dames d'honneur étaient trop effrayées pour comprendre ce qu'il voulait dire, et Blain marmonna un juron et cria. "Tout le monde sort maintenant !!!"

Les dames partirent précipitamment, ainsi que Lady Mirael, ne laissant que Blain et Leah dans le bureau. Bien qu'elle ait eu peur qu'il ne la frappe à nouveau, elle parlait toujours.

"Tu n'étais pas comme ça avant."

Dans sa mémoire, Blain ne traitait pas les gens comme des ordures. Elle avait essayé de le comprendre, convaincue qu'il était devenu insensible à cause des pressions du pouvoir, mais elle ne pouvait plus le tolérer. C'était comme si une barrière dans sa tête qui avait accepté et excusé ses atrocités s'était brisée.

"Vous avez trop changé," dit-elle, exprimant le sentiment qu'elle avait gardé dans son cœur.

Blain ne répondit pas. Il ne fit que la fixer dans un silence étrange, ses yeux bleus terrifiés. Pendant un long moment, ils se regardèrent, et il brisa le silence le premier.

"Est-ce que tu m'aimes?"

Pour la première fois, elle ne répondit pas instantanément. Mais Blain n'attendit pas sa réponse. Il a seulement souri. 

"...Cela n'a aucun sens," murmura-t-il, puis il se retourna et partit sans un mot de plus. La porte du bureau se referma derrière lui.

Les jambes de Leah vacillèrent sous elle et elle s'assit sur le sol de son bureau, l'esprit chaotique. Après un long moment, elle se demanda soudain si ces souvenirs du passé étaient vrais.

***

Leah était arrivée à la conclusion que quelque chose de très étrange se passait.

Ses sentiments d'aliénation et les écarts qu'elle avait remarqués devenaient si évidents qu'elle se demanda si elle ne les avait pas remarqués auparavant. Il n'y avait aucun moyen d'être sûr qu'elle avait perdu des souvenirs, comme cet homme l'avait affirmé. Mais il était clair qu'il y avait quelque chose qu'elle ne savait pas.

Et elle savait qu'elle ne pouvait faire confiance à personne, ni dire à personne ce qu'elle ressentait. Le comte Valtein, le ministre Laurent, la comtesse Mélissa, ses dames d'honneur... tous en faisaient partie, leur comportement discordant contribuant à son sentiment d'aliénation.

Pendant qu'elle travaillait, Leah posait des questions qui n'avaient pas de réponses. Elle était arrivée à une impasse. Mais même si elle voulait enquêter, elle n'avait tout simplement pas le temps. Au moment où elle avait terminé toutes les choses qu'elle avait à faire ce jour-là, la nuit était tombée à nouveau et elle était trop épuisée pour penser à quoi que ce soit.