Chapitre 322. Véritable identité (2)

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Aujourd'hui, Estia avait reçu les émissaires de Balkat de manière superficielle. Cette réception peu cordiale a dû blesser l'orgueil de Balkat. Mais il était tout de même surprenant que le roi soit venu lui rendre visite avant le banquet. Cela rendait Leah anxieuse.

Pendant un moment, elle resta à réfléchir, serrant l'une des plumes qu'Ishakan avait aiguisées pour elle. Peut-être le roi était-il venu avec une proposition intéressante. Quelque chose qu'il ne pouvait pas dire publiquement.

Le roi de Balkat te vise...

L'avertissement d'Ishakan a traversé son esprit, et elle a posé sa plume. Elle pourrait profiter de cette occasion pour découvrir si le roi des Balkat était vraiment venu à Estia dans un tel but. Elle pourrait accepter de le voir, et le renvoyer immédiatement s'il disait quelque chose de stupide.

L'homme se leva courtoisement de son canapé lorsqu'elle entra dans la salle d'audience, et tous deux se figèrent.

"...... !!"

L'homme était aussi surpris qu'elle, l'agitation se reflétant sur leurs deux visages. Mais au bout d'un moment, tous deux chassèrent l'émotion sans se quitter des yeux.

"Que la lumière brille sur Estia", dit l'homme, la voix légèrement tendue. "Je suis Hérode de Balkat."

L'homme qu'elle avait rencontré dans la librairie était le roi de Balkat. C'était une circonstance si incroyable qu'il était presque impossible d'y voir une coïncidence. Peut-être l'avait-il planifié.

L'expression de Leah se raidit alors qu'elle se rappelait à nouveau ce qu'Ishakan lui avait dit.

"Pourquoi avez-vous demandé une audience, Roi de Balkat ?" Elle demanda, parlant de manière formelle pour bien montrer qu'elle ne voulait pas reconnaître une quelconque relation personnelle. "Y a-t-il un problème ?"

La question ne lui laissait que la possibilité de formuler une plainte spécifique, ou de partir. Hérode comprenait ses intentions, mais n'avait pas l'intention de s'y plier. Il laissa échapper un petit rire.

"Je n'aurais jamais pensé que je vous rencontrerez à nouveau comme ça", dit-il gaiement, lui jetant un regard admiratif qui prenait en compte chaque détail de son apparence. "Vos cheveux et vos yeux... ils vous vont tellement mieux comme ça."

Les yeux de Leah se sont rétrécis. Cela l'irritait qu'il prétende que c'était une rencontre fortuite. Et il faisait semblant de ne pas remarquer son désir évident de l'ignorer.

"Je viens de me souvenir d'une affaire urgente, je dois donc prendre congé", dit-elle. "Les jardins du palais sont très beaux. Vous pouvez y faire une promenade, si vous êtes oisif."

Elle quitta la salle d'audience avant qu'il ne puisse répondre plus avant, et la baronne Cinael, qui avait attendu Leah à l'extérieur de la salle, s'empressa de la suivre. Une voix l'a appelée derrière elle alors qu'elle s'éloignait.

"Votre Altesse !"

Leah soupira, fronçant les sourcils. Faisant signe, elle ordonna à la baronne Cinael de s'éloigner un moment, et lorsque sa dame fut partie, Hérode marcha rapidement pour la rattraper.

"Permettez-moi de vous expliquer..." commença-t-il.

"Je ne comprends pas ce que vous voulez dire."

"Votre Altesse, c'est un malentendu", dit-il en se rapprochant. Leah a reculé d'un pas.

"Je ne sais pas de quoi vous parlez", dit-elle froidement.

"......"

"Notre rencontre à la librairie était une coïncidence. Faites-moi confiance."

Il s'attendait à ce qu'elle soit d'accord. Mais Leah ne voulait pas le croire.

Et rien ne changerait, même si c'était une coïncidence. Les bleus qu'il avait laissés sur ses bras avaient blessé le cœur d'Ishakan, et blessé Mura encore plus. Pour le bien de ses proches, Leah ne voulait pas s'approcher de lui. 

De plus, le regard qu'il lui lançait la mettait mal à l'aise. Il lui rappelait ce qu'elle avait l'habitude de ressentir devant Blain ou Byun Gyeongbaek.

Cela lui a donné la chair de poule dès qu'elle y  pensa. Des souvenirs qu'elle voulait oublier lui poignardaient le cœur. Elle ne voulait pas rester avec lui une seconde de plus. Il semblait qu'Hérode avait encore des choses à dire, mais Leah ne lui offrit qu'un adieu superficiel.

"Je vous verrai au banquet", dit-elle, et elle disparut.

Laissant Hérode seul à nouveau. Comme la dernière fois.

"...vous êtes difficile", murmura Hérode, le visage sans expression.

Mais un lent sourire se répandit bientôt.

"C'est plus amusant comme ça", a-t-il murmuré.

Mariage Prédateur (+18) Partie 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant