Mariage Prédateur (+18) Partie 2

Chapitre 263. Confrontation (3)

Son cœur battait la chamade, mais cette fois ce n'était pas à cause de sentiments forcés. Quand Ishakan lui tendit la main, elle se figea. Tout son corps était paralysé par ce qui venait de se passer, et elle regarda sa main bêtement, incapable de la prendre. Trop nerveux pour tendre la main.

"Rapidement", dit Ishakan, un ordre infiniment doux, et quand elle obéit, il la serra fort contre lui, son bras serré autour de sa taille. " Dépêche-toi,  Dépêche-toi."

Ses lèvres tremblaient. Cet homme était si impatient qu'il ne pouvait pas attendre un moment de plus pour l'entendre, la chose qu'il attendait depuis si longtemps.

"... Je t'aime," lui dit-elle, et regarda la joie remplir ses yeux dorés, une joie aussi éblouissante que le soleil. Sa main se leva pour toucher son visage, se demandant. "Est-ce que je t'ai déjà dit ça ?"

Elle avait dû sûrement . Elle devait le lui dire des dizaines de fois par jour dans ces souvenirs qu'elle avait perdus, si souvent qu'il était épuisé en l'entendant.

"Non," dit-il de façon inattendue. Il se mordit la lèvre. "C'est la première fois."

"Vraiment?"

"Oui. Tu ne l'as jamais dit avant."

Sa bouche se rapprocha de la sienne et Leah écarta ses lèvres pour laisser sa langue bouger entre elles, se sentant comme si tout son corps était brûlé par cette chaleur. Accrochée à lui, elle oublia tout sauf Ishakan. 

« Dis-le encore... » Murmura-t-il en l'embrassant, rempli de passion. "Encore une fois, dis-le encore."

Elle l'a encore dit. Elle disait tout ce qu'il voulait, mais il n'y avait pas de fin à son appétit pour ça. Je t'aime , chuchota-t-elle, et plus elle chuchotait, plus il lui disait de le dire encore et encore.

Chaque fois que leurs lèvres se sont séparées, je t'aime. Chaque baiser, je t'aime. D'innombrables baisers et d'innombrables fois, elle a dit les mots, je t'aime, je t'aime, je t'aime.

Ce moment était si doux, ça devait être une illusion. Cela ne pouvait pas être réel. Leah avait l'impression de dériver dans un rêve, jusqu'à ce que des cris l'en sortent.

"Leah!"

A proximité, Blain se leva en titubant et cria à nouveau.

"Leah! leah!!! "

Le son de sa voix était étrange et déséquilibré alors qu'il criait son nom, et ne s'arrêta que lorsqu'elle se tourna enfin pour le regarder. La tête d'Ishakan se tourna pour le regarder seulement quand elle le fit.

Pendant un long moment, les deux hommes se regardèrent, leurs regards verrouillés et tendus par la tension. Dans sa folie et sa blessure, Blain avait oublié d'avoir peur, et il n'avait pas l'air de vouloir reculer.

Poussant Leah derrière lui, Ishakan se dirigea vers Blain, dont les yeux prirent une lueur sauvage alors que la distance entre eux diminuait.

" Ne suis-je pas autorisé ici ?" Ishakan sourit à l'autre homme. "Tu ne m'as pas invité en tant qu'invité ?"

C'était Blain qui avait invité les Kurkans au mariage. Il s'était contenté de les provoquer. Et c'était là que cet orgueil l'avait conduit, à cette fin pathétique. Même le sort qu'ils pensaient si parfait se brisait.

Mais Blain n'admettrait pas la défaite même quand cela le regardait en face.

"Tu fais comme si tu l'aimais depuis mille ans alors que tu viens juste de la rencontrer, sale bâtard !" Il cria. Ses yeux étaient injectés de sang. " Tu es comme ce bâtard, Byun Gyeongbaek ! Tu veux juste baiser la princesse d'Estia !"

Ishakan avait l'air d'écouter avec beaucoup d'intérêt.

" Alors, quelle est la différence entre toi et moi ? "Il a demandé.

"J'ai été avec elle toute notre vie," répondit immédiatement Blain.

Ishakan rit, fort et longtemps. Et puis il s'est arrêté. L'humour s'évanouit et son visage se durcit, et l'air autour de lui crépitait d'une énergie froide et mortelle.

Leah connaissait cette expression. Il l'avait porté alors qu'il marchait dans une ruelle sombre remplie de cadavres. S'il le voulait, il pourrait briser le cou de Blain en un instant.

Mais à la place, il tourna son regard doré vers Leah, et Blain fronça les sourcils alors qu'il suivait les yeux d'Ishakan jusqu'à son ventre.