Mariage Prédateur (+18) Partie 2

Chapitre 221. Suspense (1)

Elle avait l'impression d'avoir sauté d'une falaise. Elle ne savait même pas combien de temps durerait la chute. Ce serait peut-être un abîme sans fond. Mais elle n'avait pas peur. Elle savait que cet homme la rattraperait.

C'était un choix complètement illogique, mais elle n'avait aucun regret. Son amour pour Blain avait brûlé en cendres dans le feu dévorant son cœur, et bien qu'il essayait toujours de la retenir, elle savait qu'elle serait capable de se débarrasser de tout cela, avec le temps.

J'aime cet homme.

Elle ne comprenait pas pourquoi. Elle était tellement attirée par lui, c'en était presque bouleversant. Elle était déjà dans ses bras, et elle voulait toujours être plus proche.

Ishakan était silencieux. Il semblait presque paralysé par la demande, et elle lui caressa la joue, suppliante.

" Veux-tu m'emmener avec toi ?"

Cet homme la considérait comme sa femme. Si toute l'affection qu'il lui avait montrée jusqu'ici était vraie, alors ce ne devrait pas être une demande aussi déraisonnable. Mais pendant un long moment, Ishakan ne dit rien, et finalement il la reposa et leva sa main au niveau de son visage.

Leah se mordit nerveusement la lèvre. Et si tout cela n'avait été qu'une tromperie qu'elle avait été assez stupide pour croire ? Mais soudain, ses yeux se fixèrent sur l'anneau à son doigt, brillant subtilement dans le noir, et elle retira sa main.

Même avec cette bague au doigt, elle voulait fuir avec cet homme. Si elle avait été à la place d'Ishakan, elle ne l'aurait pas cru non plus. Ne lui avait-elle pas dit et redit à quel point elle aimait Blain ? Même si elle avait pris ses décisions après une longue réflexion, ses mots semblaient probablement vides de sens, du point de vue d'Ishakan. Tout comme elle doutait de lui, il devait douter d'elle.

Et elle ne pouvait ni s'expliquer ni se justifier. Il n'y avait aucune raison logique derrière ce qu'elle faisait. Son excitation se dissipa et Leah baissa la tête. S'il la refusait, elle ne pouvait rien faire.

Après une petite éternité, Ishakan parla enfin.

"Leah..."

Elle avait regardé ses pieds comme si elle attendait le prononcé de sa condamnation à mort. Lentement, elle releva la tête.

"... Je ferai tout ce que tu voudras." Ses yeux étaient remplis d'affection, et il lui prit la main gauche et la porta à ses lèvres. " Tu veux t'enfuir? Alors nous allons nous enfuir.»

Déterminé, il embrassa son annulaire. Il embrassa la bague. Puis il enroula son autre main autour de sa taille.

" Je me fiche que tu aimes quelqu'un d'autre. Je me fiche que tu dises que tu aimes ce type pour le reste de ta vie... " Sa voix était pleine de souffrance. "Je ne peux plus te voir comme ça, Leah..."

L'impact de ses émotions était si fort qu'il secoua son cœur. Automatiquement, elle tendit la main vers lui, voulut le réconforter, l'étreindre pour lui avoir montré sa douleur. Mais juste au moment où elle s'apprêtait à l'embrasser, une douleur aiguë lui transperça le ventre.

"Aïe... !"

Haletant, elle serra son ventre. Elle ressentait cette douleur chaque nuit, mais c'était différent. C'était comme si quelque chose lui entaillait l'intérieur avec un couteau.

"Leah!" Ishakan l'a attrapée alors qu'elle chancelait, essayant et échouant à récupérer. Elle voulait dire qu'elle allait bien, mais la douleur était si intense qu'elle ne pouvait pas parler. Soudain, elle sentit quelque chose sortir d'elle, glissant entre ses cuisses et coulant le long de ses chevilles. Quand elle baissa les yeux, il était rouge.

Ça ne peut pas être...

Il y a eu une vague de désespoir, puis plus rien.

***

Ses yeux brillaient. Agile, elle grimpa dans un arbre alors qu'elle poursuivait sa proie en fuite. Sautant à travers les branches, elle avança, passant au-dessus de sa tête et sautant pour atterrir juste devant sa victime paniquée. Il hurla de terreur.

« Ahh... ! »

Mura sourit, montrant ses dents. Une jambe jaillit, martelant la cible avec un bruit sourd humide comme une pastèque qu'on écrase.

Les Kurkans ont trouvé plus naturel d'attaquer directement avec les mains et les pieds, plutôt que d'utiliser des armes. Quand il y avait beaucoup de gens qui regardaient, ils utilisaient des épées et des arcs, mais s'il n'y avait pas de témoins, ils révélaient leur vraie nature.

Mura se livrait pleinement à son moi Kurkan. Debout au-dessus du cadavre à la tête réduite en pâte, elle se retourna fièrement.

" Tu as vu ça, Haban ?"

"Oui! C'était parfait!"