Mariage Prédateur (+18) Partie 2

Chapitre 219. Enfermé (4)

La journée de Leah commença comme elle l'avait toujours fait au palais. Elle s'est levée tôt le matin et est allée travailler dans le bureau de la villa, s'occupant de certaines des tâches les plus urgentes. Le fait qu'elle n'était pas au palais limitait sa portée. Le moment venu, elle mangea sous les yeux attentifs de ses dames d'honneur et but consciencieusement le thé que Cerdina lui avait envoyé. C'était comme si elle avalait du poison à chaque gorgée, mais elle le supportait, déterminée.

Elle regarda le soleil se coucher. Il a teinté le verger de rouge jusqu'à ce qu'il disparaisse dans les montagnes à l'ouest, puis l'obscurité a submergé toute la villa. Contrairement au palais, qui était éclairé par des lanternes même tard dans la nuit, le verger était enveloppé d'ombres silencieuses.

Dès que le soleil s'est couché, Leah a gardé un œil sur la fenêtre. L'homme qu'elle attendait apparaissait toujours quand elle s'y attendait le moins.

Elle se demanda s'il entrerait par la fenêtre cette fois aussi, ou peut-être par un autre moyen. Elle ne s'ennuyait pas à l'attendre. C'était amusant d'imaginer à quoi ressemblerait son arrivée. Délibérément, elle laissa la fenêtre ouverte, craignant d'obstruer son entrée.

Seule dans la chambre, elle aspirait à la nuit comme un enfant qui attend un cadeau. Elle ne pouvait pas contrôler son excitation. Elle a essayé de lire un livre, mais ses yeux ont continué à errer vers la fenêtre. Quand elle n'en put plus, elle alla à la fenêtre et regarda longuement dans le noir.

Elle lisait à la lueur d'une petite lampe à pétrole lorsqu'elle sentit un frisson lui parcourir le dos. Leah reposa le livre.

"......"

Soulevant la lampe du bureau, elle s'approcha de la porte, son ombre s'étendant loin derrière elle. C'était calme dehors. Elle n'entendait rien, pas même les pas de ses dames ou le murmure des chevaliers. C'était comme si tout le monde s'était endormi.

Soudain, elle eut un mauvais pressentiment, une peur instinctive. Elle voulait aller vérifier, mais lorsqu'elle tourna la poignée de la porte, elle était verrouillée. Ses dames l'enfermaient dans sa chambre tous les soirs pour l'empêcher de partir. Alors qu'elle se tenait devant la porte, elle entendit des voix.

— Cherchez-la.

— Elle doit être au deuxième étage.

Surprise, elle se retourna. Ce n'étaient pas les voix de ses dames ou des chevaliers. Rapidement, elle se dirigea vers son bureau et posa la lampe, saisissant un coupe-papier fin et pointu. En regardant rapidement autour de la pièce, elle ne vit que quelques endroits où se cacher : sous le lit, dans le placard ou sous son bureau. Elle serait rapidement retrouvée.

Il n'y avait personne pour appeler à l'aide. Elle devrait se protéger. Nerveusement, elle ouvrit la fenêtre.

Sous la fenêtre se trouvait un mince rebord, à peine assez large pour ses orteils. Mais si elle s'accrochait au cadre de la fenêtre, elle pourrait y rester longtemps. Le fin couteau dans la bouche, elle posa le pied sur le rebord de la fenêtre.

"...... !"

Des yeux dorés fixaient les siens depuis l'obscurité. Au bout d'un moment, elle retira lentement le couteau de sa bouche et le posa sur le rebord de la fenêtre.

Ishakan lui tendit les bras sans un mot.

Il la rattraperait si elle sautait. Comme c'était étrange qu'elle ait autant fait confiance à cet homme.

Il y avait une longue distance entre la chambre du deuxième étage et le sol, mais elle ne ressentait aucune peur. Elle ne doutait pas qu'il la rattraperait. Leah sauta du rebord de la fenêtre, ses cheveux argentés flottant derrière elle, et les bras d'Ishakan l'entourèrent avec agilité, précisément au bon moment.

Son souffle était instable et elle ouvrit la bouche pour commencer à lui dire qu'ils devaient partir, qu'il y avait des étrangers dans la maison, mais elle ne pouvait pas le dire. Elle avait peur, mais ses yeux dorés étaient parfaitement calmes. Il serait absurde de dire à cet homme de fuir. L'idée de fuir lui était anathème. Leah serra les lèvres.

"Tu me surprends à bien des égards", a déclaré Ishakan en levant un sourcil.

Par la fenêtre ouverte, elle pouvait entendre le bruit de la porte de sa chambre qu'on enfonçait. Un instant plus tard, il y eut des cris et des jurons de nombreuses voix masculines. La tenant dans ses bras, il baissa les yeux vers elle, brillant au clair de lune.

"Je suis venu t'aider."