PROLOGUE

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PROLOGUE
CHAPITRE ZÉRO
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𝘔𝘢𝘺𝘣𝘦 𝘪𝘵 𝘸𝘢𝘴 𝘧𝘢𝘵𝘦 𝘢𝘧𝘵𝘦𝘳 𝘢𝘭𝘭 ?


𝘔𝘢𝘺𝘣𝘦 𝘪𝘵 𝘸𝘢𝘴 𝘧𝘢𝘵𝘦 𝘢𝘧𝘵𝘦𝘳 𝘢𝘭𝘭 ?

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CHLOÉ

Angleterre, Londres

Jeudi, 14 juin 2022

17:46

L'ÉTÉ 2035 S'ANNONÇAIT comme une saison de désespoir. La température grimpait inlassablement, atteignant les 40 degrés Celsius, transformant les paysages en déserts brûlants. Les rivières et les lacs, autrefois vivants, étaient désormais asséchés, laissant derrière eux des lits de boue craquelés. La chaleur implacable avait causé la mort de plus de 30 000 personnes dans les environs. Les autorités, pourtant alertées depuis des années par des scientifiques et des experts, semblaient indifférentes à la crise grandissante. Pour eux, le réchauffement climatique n'était qu'un terme à la mode, une abstraction éloignée de leur quotidien doré. La richesse, qu'ils considéraient comme un droit divin, était leur principale préoccupation. Les discussions sur l'avenir de la Terre semblaient aussi superficielles que les préoccupations des élites sur la couleur des fleurs dans leurs jardins.

En 2022, les discussions sur le futur étaient devenues des débats désespérés : « Que ferons-nous dans trois ans si la Terre n'est plus vivable ? » La réponse était claire, même si le monde préférait ignorer la vérité. Il ne restait que trois ans avant que l'humanité ne plonge dans une ère de chaos sans précédent, un cataclysme dont la portée dépassait l'imagination. La société continuait de vivre dans un déni insoutenable, ignorante du fait que la température globale avait déjà augmenté de deux degrés depuis le début de la crise. Les générations futures seraient confrontées à des défis inimaginables en 2100, et l'inaction de l'instant présent serait leur héritage.

Dans ce contexte désespéré, j'avais été entraînée dans une mission cruciale : voyager dans le temps pour tenter de changer le cours des choses. Mon père, un brillant scientifique aux idées radicales, avait conçu une machine spatio-temporelle dans le secret le plus absolu. Alors que nous nous apprêtions à activer la machine, l'urgence de la situation était palpable.

Je me tenais dans un espace exigu et encombré, entourée de tuyaux métalliques usés par le temps. Mon père, un homme à la stature imposante et aux traits marqués par l'inquiétude, m'aidait à me stabiliser parmi les rouages et les câbles. Avant de lancer la machine, il se pencha vers moi, son visage grave mais plein de tendresse.

— Prends bien soin de toi, je t'aime, ma chérie, dit-il, sa voix empreinte de douceur malgré l'angoisse qui la sous-tendait.
— Moi aussi, papa, répondis-je, ma voix tremblante malgré mes efforts pour rester calme.

À ce moment précis, le bruit fracassant de la porte éclatant sous la force des coups résonna dans la pièce. Les policiers de Scotland Yard faisaient irruption, leurs visages marqués par une détermination inflexible.

— Police de Scotland Yard ! Vous êtes arrêtés pour détournement de fonds ! cria l'un d'eux, la voix autoritaire et implacable.

La panique monta en moi alors que je voyais mon père se tourner brusquement, réalisant que le temps pressait. Il actionna le dernier bouton de la machine, déclenchant un bourdonnement intense. Le sol se mit à trembler et les murs vibrèrent sous la pression croissante de la machine. Les policiers se précipitèrent vers lui, cherchant à l'arrêter avant qu'il ne puisse faire quoi que ce soit d'autre.

— Il faut donner un gros coup sur l'arrière de l'appareil ! cria mon père, se débattant contre les policiers avec une énergie désespérée.
— Que fait maman ?! hurlais-je, la terreur dans la voix.
— Elle est partie chercher quelque chose, mais je ne sais pas ce qu'elle fait ! répondit mon père, les yeux écarquillés d'angoisse.
— Merde, merde, merde et merde ! répétai-je, désespérée alors que le temps semblait se dilater autour de moi.

Un autre bruit de porte enfoncée se fit entendre, celui de la porte arrière. Ma mère, épuisée et haletante, apparut enfin, le visage marqué par l'urgence.

— Oui, oui, je suis là ! Que dois-je faire ? Mais que font les policiers de Scotland Yard ici ?! cria-t-elle, choquée et inquiète.
— Dieu soit loué ! Maman ! Donne un gros coup à l'arrière de la machine et je pourrais m'en aller ! Et ne te fais pas attraper ! suppliai-je, le cœur battant à tout rompre.
— Très bien ! cria-t-elle en se dirigeant précipitamment vers l'arrière de la machine.

Elle frappa violemment l'arrière de l'engin, et dans un tourbillon de lumière et de bruit, la machine commença à disparaître avec moi. Le vortex temporel enveloppa mon corps, et je lançai un dernier regard vers mes parents, mes larmes se mélangeant à la lumière éclatante qui m'aspirait.

— Merci ! Je vous revaudrai ça ! J'espère que vous allez vous en sortir le temps que je ne serai pas là ! Criai-je, ma voix se perdant dans le tumulte.
— Ne t'inquiète pas pour ça, ma puce ! On t'aime ! répondit mon père, sa voix pleine d'espoir malgré la situation désespérée.

Je leur souris une dernière fois, le cœur lourd, avant que tout ne devienne flou. En un clignement des yeux, la pièce de mon père et la scène chaotique disparaissaient pour céder la place à un nouvel environnement.

Lorsque la lumière se dissipa, je me retrouvai dans une grande pièce ornée d'éléments dorés. Je levai la tête et découvris une vieille femme assise sur un canapé en velours vert, en train de boire une tasse de thé. Elle avait l'air à la fois surprise et effrayée, mais se contenait de crier en voyant mon apparition inattendue.

— Je... Ahem... Pardonnez mon intrusion, mais en quelle année sommes-nous, ma très chère dame ? demandai-je, mon ton empreint de gêne et de confusion.

La vieille femme fronça les sourcils, me fixant avec une expression de perplexité croissante.

— Nous sommes en 1883, répondit-elle d'une voix posée malgré le choc apparent.
— Merci, mais... qui êtes-vous ? demandai-je, la nervosité palpable dans ma voix.
— Mademoiselle, je trouve que vous n'êtes pas très perspicace, dit-elle en levant un sourcil, un sourire en coin. Vous êtes en Angleterre, au palais de Buckingham, devinez à qui vous vous adressez.
— Oh mon Dieu... déclarai-je, levant une main devant ma bouche en signe de stupeur. Mais vous êtes... sa majesté la reine Victoria ! Oh ! Veuillez excuser mon impolitesse !

Mon esprit était en ébullition, incapable de saisir comment j'avais atterri dans une telle situation. Je devais être tombée bien loin de ma destination prévue. J'avais dévié ma trajectoire de manière catastrophique. Me retrouver au palais de Buckingham, alors que je devais initialement atterrir dans la banlieue de Londres, était un retournement de situation inattendu et déroutant.

J'avalais difficilement ma salive, réalisant que mes aventures temporelles seraient infiniment plus complexes et périlleuses que ce que j'avais imaginé. Ce n'était que le début d'une série d'événements qui allaient changer le cours de ma mission et peut-être même de l'histoire elle-même.

 Ce n'était que le début d'une série d'événements qui allaient changer le cours de ma mission et peut-être même de l'histoire elle-même

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@-sxftlyytimee <33

MIDDLE OF THE NIGHT (SEBASTIAN MICHAELIS X OC)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant