CHAPITRE 6

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CHAPITRE SIX
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𝘔𝘢𝘺𝘣𝘦 𝘪𝘵 𝘸𝘢𝘴 𝘧𝘢𝘵𝘦 𝘢𝘧𝘵𝘦𝘳 𝘢𝘭𝘭 ?


𝘔𝘢𝘺𝘣𝘦 𝘪𝘵 𝘸𝘢𝘴 𝘧𝘢𝘵𝘦 𝘢𝘧𝘵𝘦𝘳 𝘢𝘭𝘭 ?

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SEBASTIAN

Angleterre, Brighton

Toujours dans la matinée...

LES PIEDS ENCRÉS AU SOL, les poings irrités par la fatigue, je me sentais de plus en plus agacé. L'aura du jeune-maître semblait amplifier mes doutes : il prenait un malin plaisir à me malmener, tout comme sa meilleure amie, Lady Styles. J'étais devenu un simple pion dans leur jeu, et bien que cela me divertisse parfois, cela commençait à me frustrer. À cet instant, je ne pouvais que me plier à leurs caprices, malgré l'exaspération croissante que cela engendrait.

— Arg... comment en est-on arrivé là ? murmurai-je pour moi-même.
— Pourquoi souffles-tu ainsi ? demanda une voix familière.

Je tournai la tête et croisai le regard du comte, qui m'observait avec un sourcil arqué.

— Oh, vous voilà, répondis-je en essayant de masquer mon irritation.
— Ton agacement est palpable, remarqua-t-il en continuant à me scruter.
— J'ai appris certaines choses au sujet de vous et de Lady Styles, dis-je, tentant de maintenir une note professionnelle malgré mon irritation.
— Et que puis-je savoir ? demanda le comte, manifestement intéressé.
— J'aimerais méditer sur ces informations avant de vous en parler. Il est préférable de réfléchir à tout cela calmement.
— Très bien, si tel est le cas, acquiesça-t-il avec une expression patiente.

Je le regardai fermer les yeux pour se concentrer, puis les ouvrir à nouveau, son regard déterminé fixé sur moi.

— Que faisons-nous maintenant ? demanda-t-il finalement.
— Nous pourrions toujours nous promener une dernière fois sur le quai avant de repartir, si vous le souhaitez, répondis-je, cherchant à alléger l'atmosphère.
— Allons-y alors, acquiesça-t-il avec une impatience visible.

En nous promenant sur le quai, nous observions les vagues scintillantes sous les rayons du soleil. L'air salin se mêlait à celui des pâtisseries vendues par un marchand qui proposait des spécialités d'Espagne et du Portugal. L'odeur alléchante des churros enrobés de sucre glace attirait irrésistiblement le jeune-maître.

— Bonjour, pourriez-vous me vendre ces churros aux sucres poudrés ? demanda-t-il avec une lueur gourmande dans les yeux.
— Monsieur... Disais-je, exaspéré.
— Chut.

Le vieil homme acquiesça et prépara les churros avec soin, les enveloppant dans un étui de papier blanc avant de les saupoudrer de sucre glace. Le comte paya rapidement et, avec un enthousiasme enfantin, croqua dans le premier churro avec un plaisir évident.

— Après tout, vous n'êtes qu'un enfant gourmand en tout point, disais-je en lui lançant un sourire taquin.
— Je t'interdis de dire cela, ordonna-t-il en savourant son premier churro.

Je soupirai, observant les nuages flotter au-dessus de la mer, tandis que les mouettes battaient des ailes en cercle.

— Nous pourrions aller voir le prince Soma et son majordome Agni avant de repartir au manoir, proposai-je en brisant le silence.
— Oh misère... Hors de question, répliqua-t-il avec une moue de dégoût.

Je ne pus m'empêcher de rire, connaissant déjà sa réponse.

— Je vous croyais plus optimiste, dis-je en le taquinant.
— Veux-tu ma mort ? Je n'ai pas envie de me battre de nouveau avec Soma.
— Voulez-vous parler de la fois où il vous a sauté dessus pour vous choyer et où vous lui avez rendu un coup de poing en pleine figure ?
— Ne retourne pas le couteau dans la plaie, répondit-il avec une grimace. J'ai été surpris, c'est tout.
— Que feriez-vous si la marquise de Mildford tentait de vous embrasser ? Vous n'allez quand même pas me demander de lui broyer les os ?
— Tss... Tu es vraiment qu'un parasite, dit-il en terminant son troisième churro et en en prenant un autre.
— Vous devriez vous abstenir de manger autant, sinon vous risquez de ne rien manger ce midi...
— Sebastian, merci de t'en inquiéter, mais j'ai faim.

Je roulai des yeux et pris une grande respiration, expirant tous les jurons qui me traversaient l'esprit. (Contrôle-toi, Sebastian.)

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En préparant les derniers détails pour la soirée, je jetai un coup d'œil à ma montre à gousset : il était déjà dix-neuf heures passées. Me regardant une dernière fois dans le miroir, je rejoignis le comte dans le fiacre, déterminé à nous rendre au manoir des Styles avant qu'il ne fasse trop sombre. Le crépuscule enveloppait le ciel, parsemé de nuages menaçants qui ajoutaient une touche dramatique au paysage.

— J'ai quand même des questions sur mademoiselle Styles, commençais-je, rompant le silence.
— Dites-m'en plus, je suis curieux, répondait-il avec un sérieux feint.

Le comte me regarda avec une intensité telle qu'il semblait suspendu à chacun de mes mots, comme s'il espérait découvrir quelque chose qui bouleverserait son quotidien. Je pris un instant pour contempler sa réaction, mes pensées vagabondant vers le jeu complexe auquel nous participions depuis qu'il m'avait invoqué. Je saisis sa main et le regardai droit dans les yeux. Il était clair qu'il était à la fois surpris et intrigué par ce geste, mais il s'efforça de maintenir son regard fixé sur moi.

— Croyez-vous qu'elle existe vraiment ? demandai-je finalement, l'air pensif.
— Que veux-tu dire ? demanda-t-il en retirant lentement sa main.
— Chloé est apparue pendant votre enfance et a disparu du jour au lendemain, comme si rien ne s'était passé.
— Elle a peut-être disparu, mais elle m'envoie toujours des lettres, expliqua-t-il, son regard se faisant plus distant.
— Oui, mais je pense que la situation est plus complexe que cela. Dès que je la verrai et qu'elle se comportera de manière étrange, je vous en informerai, monsieur.
— Très bien, Sebastian, répondit-il avec une note de détermination dans la voix.

Je regardai par la fenêtre de l'habitacle du fiacre, observant une immense rivière bordée de pierres et entourée de verdure. Le fiacre serpenter à travers une route étroite et sinueuse, nous rapprochant de la propriété des Styles.

En arrivant devant l'imposant manoir, je réfléchissais à la mystérieuse Lady Styles, Chloé, dont le caractère énigmatique éveillait en moi une profonde curiosité. Étais-je vraiment prêt à découvrir si Lau avait raison de penser qu'elle représentait un danger pour nous tous ? Le jeu auquel nous étions mêlés devenait de plus en plus complexe. Si elle s'avérait être un véritable danger, alors je serais prêt à tout pour protéger le jeune-maître.

Alors que nous nous approchions du manoir, une vague d'anticipation me traversa. Ce qui se cachait derrière ces murs pourrait bien changer la donne, et je me préparais à affronter ce qui m'attendait, prêt à tout pour défendre les intérêts du comte et démêler les mystères entourant la mystérieuse Chloé Styles.

 Ce qui se cachait derrière ces murs pourrait bien changer la donne, et je me préparais à affronter ce qui m'attendait, prêt à tout pour défendre les intérêts du comte et démêler les mystères entourant la mystérieuse Chloé Styles

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@-sxftlyytimee <33

MIDDLE OF THE NIGHT (SEBASTIAN MICHAELIS X OC)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant