Partie 10.

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Quand il se réveilla et rouvrit les yeux le lendemain matin, il fronça les sourcils en se rendant compte qu'il était toujours dans son salon. Qu'est-ce que...? Il se redressa péniblement sur le canapé et lorsqu'il sentit quelque chose glisser le long de son corps, il frissonna et baissa les yeux au sol pour voir ce que c'était. Sa couverture blanche. Alors est-ce que ça voulait dire... qu'il avait dormi ici ? Et Guillaume...? Où est-ce qu'il avait dormi lui alors ? Il se pencha pour ramasser sa couverture par terre et la posa sur le canapé avant de se lever de celui-ci et de se diriger vers le couloir qui menait à sa chambre et à la salle de bain.

« Guillaume ? appela-t-il ce dernier d'un air inquiet et il sursauta en entendant une porte s'ouvrir dans son dos.

— Eh, Aurél ! T'es réveillé ? lui lança le plus grand en apparaissant dans l'entrebâillement de la porte de la cuisine et il resta figé un moment avant d'hocher la tête doucement. Super, alors ! Viens, j'ai préparé le petit-déjeuner. »

Il lança un regard étonné à Guillaume en l'entendant dire cela et celui-ci lui offrit un grand sourire avant de tourner les talons et disparaître dans la cuisine de nouveau. Il se dirigea donc vers cette dernière pour le rejoindre et un petit sourire fit son apparition sur son visage. Guillaume était là. Il n'était pas parti. Et Guillaume... était un homme bon.

***

« Mm, Aurél ? C'est pas ton portable qui sonne là ? »

Il s'arrêta de manger en entendant Guillaume lui dire ça et il tendit l'oreille, essayant d'entendre la sonnerie de son téléphone. Et oui, effectivement, celui-ci était en train de sonner dans sa chambre.

« Ah oui... Tu as raison... Je vais aller voir qui c'est, excuse-moi. »

Guillaume lui offrit un doux sourire à ça et il put presque deviner ce que ce dernier signifiait. Aurél... Arrête de t'excuser un peu, veux-tu ? Il se leva de sa chaise, le cœur battant la chamade dans sa cage thoracique, et tourna rapidement les talons pour empêcher Guillaume de voir à quel point il était embarrassé. Il sentit son regard le suivre jusqu'à ce qu'il eut disparut de la pièce et se mordit fortement la lèvre inférieure. Il fallait qu'il se calme maintenant ou Guillaume aller se rendre compte qu'il agissait étrangement...

***

« Aurél, ça va ? »

Il tourna la tête en direction de la porte de sa chambre quand il entendit Guillaume l'appeler depuis celle-ci et frissonna en voyant l'air soucieux que celui-ci avait sur le visage. Est-ce qu'il l'avait vu...? Il se passa rapidement une main devant les yeux et força un petit sourire sur ses lèvres pour lui dire que tout allait bien. Mais Guillaume ne sembla pas dupe car il le vit froncer les sourcils avant de s'avancer dans sa direction, entrant dans sa chambre pour le rejoindre, et il recula sur son lit en le voyant approcher.

« Aurél, qu'est-ce qu'il se passe ? Ça a un rapport avec ton copain ? C'est lui qui t'a appelé ? lui demanda doucement Guillaume en venant s'asseoir à ses côtés sur son lit et il hocha la tête d'un air incertain avant d'exploser en sanglots, complètement terrifié. Oh, Aurél... Pourquoi tu as répondu à son appel...? C'est un connard ce Julien, tu ferais mieux de le bloquer sur tous tes réseaux. Il ne te mérite pas, hein. »

Il secoua la tête alors qu'il se sentait être emporté par sa crise de larmes et il sentit alors le plus grand entourer avec énormément de douceur son visage de ses mains, ce qui le fit sursauter et l'amena à rouvrir les yeux.

« Aurél, regarde-moi. Qu'est-ce qu'il t'a dit pour que tu te mettes dans un état pareil ? Dis-le-moi, s'il te plaît.

— Il m'a dit... que tu avais appelé Clara ce matin... Pour lui dire que c'était quelqu'un de violent et de se méfier de lui. Elle lui a rapporté tes paroles et il a tout de suite compris que c'était à cause de moi que tu lui avais dit ça... Alors il m'a redit qu'il allait me faire payer mon insolence, qu'il allait me faire la peau, il m'a menacé...

— Eh ! Eh, Aurél ! entendit-il Guillaume s'exclamer alors qu'il se sentait se noyer de nouveau dans ses larmes et il rouvrit les yeux pour les plonger dans ceux, si clairs, du plus grand. Je t'interdis de dire que c'est à cause de toi ou je ne sais pas quelle connerie encore, ok ? Tu n'as absolument rien à te reprocher, combien de fois je vais devoir te le répéter encore ?

— Mais Clara... bredouilla-t-il à travers ses sanglots et il vit alors Guillaume froncer les sourcils.

— Clara rien du tout, Aurél. Je voulais la prévenir du fait que ton copain pouvait être violent, elle a préféré tout lui rapporter, tant pis pour elle. Mais toi, je refuse que tu penses que tu puisses être en faute, d'accord ? C'est ton copain le salaud dans l'histoire, pas toi. Et il a absolument aucun droit de te dire des horreurs pareilles. Si tu veux, je peux aller m'occuper de lui et–

— Non ! S'il te plaît, Guillaume. Ne fais pas ça, le supplia-t-il et il porta ses mains aux poignets du plus grand qui avait toujours ses mains autour de son visage pour le forcer à le regarder. S'il te plaît, Guillaume... S'il te plaît... »

Il s'effondra en larmes en pensant à ce qui pourrait se passer si Guillaume rencontrait Julien un jour et il sentit ce dernier l'attirer à lui pour le prendre dans ses bras. Il l'entendit lui murmurer de même quelque chose au creux de l'oreille mais il n'avait aucune idée quoi et un peu inconsciemment, il vint attraper son tee-shirt de ses doigts pour se raccrocher à quelque chose de concret. S'il te plaît, Guillaume... Ne fais pas ça. Ne te mets pas en danger inutilement pour moi.

Fiction OrelxGringe - Tromperie. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant