Partie 21.

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« Aurél ? Ah, t'es là... »

Il se tourna doucement vers Guillaume en l'entendant l'appeler et lui sourit faiblement. Ils venaient de rentrer chez eux après avoir fêté son anniversaire avec les amis de ce dernier à L'Embuscade et quand Guillaume lui avait dit qu'il avait quelque chose pour lui à aller chercher dans sa chambre, il s'était rendu dans la sienne pour aller poser ses affaires. Il avait enlevé sa veste et avait déposé les quelques cadeaux que lui avaient offerts les amis de Guillaume sur son étagère. Matthieu, Ablaye et Claude. Ça le gênait un peu d'avoir reçu autant de cadeaux de la part de ses amis alors que ça ne faisait même pas deux mois qu'il les avait rencontrés. Il était vraiment gêné.  Guillaume s'approcha alors de lui et il sentit son cœur battre la chamade en le voyant avancer vers lui, pensant intérieurement que ce qu'il voulait vraiment de lui, jamais il ne pourrait l'avoir. Qu'il l'aime autant que lui il l'aimait. Qu'il ait des sentiments pour lui, des vrais, pas seulement des sentiments platoniques d'amitié.

« Qu'est-ce que c'est ? balbutia-t-il en le voyant s'arrêter devant lui, une petite boîte blanche dans les mains, et Guillaume lui sourit tendrement à cette question.

— Vas-y. Ouvre. »

Il prit la boîte qu'il lui tendait d'un air hésitant et l'ouvrit lentement, tombant sur un petit bracelet argenté. Il écarquilla les yeux devant ce cadeau et releva le visage pour lancer un regard étonné à Guillaume, le cœur battant à cent à l'heure dans sa poitrine.

« C'est... C'est pour moi...?

— Pour qui d'autre, Aurél ? rit doucement Guillaume et il l'observa rire, complètement hypnotisé. Eh... Donne-moi ton poignet, allez. »

Il se laissa faire et Guillaume attrapa sa main toujours bandée pour venir glisser le bracelet autour de son poignet.

« Il appartenait à ma grand-mère, Aurél. Elle me l'a donné pour que je l'offre à la personne avec qui je choisirai de passer ma vie un jour, lui dit Guillaume et il écarquilla les yeux en l'entendant dire ça, n'en croyant pas ses oreilles.

— Qu-Quoi ?

— Aurél, je t'aime. C'est avec toi que j'ai envie de passer ma vie.

— Mais je... Et... Et les filles... bégaya-t-il en reculant d'un pas, son poignet glissant alors de la main de Guillaume.

— Quelles filles, Aurél ? dit Guillaume en fronçant les sourcils d'un air confus et il se mit à rougir alors que son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine.

— Celles du bar. Celles qui faisaient que te draguer...

— Ces filles...? Mais j'en ai rien à faire de ces filles, Aurél, lui dit le plus grand en se rapprochant de lui. J'ai jamais répondu à leurs demandes, hein...

— Et celles de ton application de rencontres...? T'en as rencontrées, non ?

— Oui, une ou deux... Mais je voyais bien que ça matchait pas. Elles n'étaient pas assez bien, hein.

— Moi non plus je ne suis pas assez bien, Guillaume, dit-il précipitamment en paniquant quand il sentit Guillaume attraper sa main pour l'attirer doucement à lui.

— Qu'est-ce que tu racontes, Aurél ? Bien sûr que t'es assez bien. C'est justement parce que je t'avais toi à la maison et que je voyais que c'était ça que je voulais que je n'arrivais pas à en trouver d'assez bien. Aucune t'arrivait à la cheville, mon chat, lui dit Guillaume en venant caresser sa joue avec douceur.

— N-Non, c'est faux. Je sais comment je suis, je vais te rendre la vie impossible. Regarde Julien... Je lui ai fait perdre la tête.

— Arrête, Aurél. Je t'interdis de dire ça, t'entends ? C'est plutôt lui qui t'a rendu fou. Pas toi. Toi, t'as rien fait... Absolument rien, pour mériter ça.

Fiction OrelxGringe - Tromperie. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant