Chapitre I :: ✒️

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Le jour se levait, on distinguait à l'orée d'un bois un homme aux cheveux noirs désordonnés en train de rengainer un katana teinté de sang. Il était vêtu d'un uniforme sombre, les seules couleurs qui s'en démarquait provenaient d'un haori. Celui-ci avait deux côtés distincts, un rouge et un orné de motifs jaunes et verts. Son visage était aussi froid que l'océan, il ne semblait pas marqué par ce qu'il venait de faire.

Était-ce un meurtre ? À moitié.
Cet homme que nous apercevons est en réalité un pourfendeur de démon, et sa mission est d'exterminer ces créatures donc il était normal pour lui de devoir faire couler leur sang. D'autant plus qu'il n'était pas un pourfendeur ordinaire, c'était un pilier, donc son activité était assez récurente.
Ces démons lui avaient pris tout ce qu'il semblait apprécier en ce monde alors il ne boudait pas à l'idée de les supprimer, même si, son désir le plus profond était de trouver la mort afin de ne plus être un fardeau pour les autres.

Le pourfendeur en question, maîtrisant le souffle de l'eau, se nomme Tomioka Giyū. Voici quelques traits qui le représentent bien selon lui ;

Inutile, agaçant, nul, insociable, dépressif, et j'en passe. On notera qu'il se sous-estime énormément et ne s'apprécie pas. Il ne pense l'être de personne, même si, malgré tout, il aimerait l'être d'une certaine personne, mais le problème est que cette personne ne semble pas abordable facilement, cette personne semble d'ailleurs agacée à la vue de celui-ci. Enfin.. passons.

Pour lui, il ne devrait pas être là, mais il essaye de vivre, pour ses amis morts à sa place. Surtout lui, Sabito.

Ce devrait être lui le pilier de l'eau !! Pas.. moi.

C'était ce que Tomioka ressentait au plus profond de lui.

Mais bon, après s'être perdu un instant dans ses pensées, il refit rapidement sa coiffure puis il partit de la scène ne laissant rien derrière lui, sa victime était devenue poussière au contact de l'aube. Il n'avait pas dormi cette nuit. Pourtant il n'avait pas sommeil, bien que de légères cernes se formaient sous ses yeux. Il n'avait pas le temps de dormir alors il se dirigeait vers sa prochaine destination.

Aujourd'hui, il n'avait pas prévu grand chose. Sa journée sera banale, comme toutes les autres.
Il avait le matin une réunion réunissant ses conjoints piliers ainsi que leur chef. Il s'était d'ailleurs fixé l'objectif de réussir à discuter avec au moins une des personnes présentes. Puis après, rien. Il allait sans doute s'entraîner, pour essayer d'être un peu moins nul.

À quelques kilomètres  non loin de là, dans un grand dojo classique, un jeune homme aux cheveux blancs et couvert de cicatrices était allongé sur un futon en train d'insulter le monde à cause d'un démon qui l'avait empêché de faire ses heures habituelles de sommeil. Il était évident qu'il était en train de râler, ne voulant pas se lever. Il se retourna dans son lit s'enroulant dans sa couette.

- Putain. Quelle nuit de merde. J'espère que la réunion ne serait pas aussi chiante que ça.

Trois insultes en quelques secondes, c'est à se demander qui était en train de parler. Il s'agissait d'un autre pilier. Celui-ci répondait au nom de Sanemi Shinazugawa.
Colérique, vulgaire, agacé, dédaigneux, impulsif, têtu,  brutal, étaient des adjectifs qui le définissaient parfaitement à première vue, même si en réalité ce n'était qu'une carapace, une image qu'il s'était créée, effectivement ; il avait un grand cœur. Mais ça, il ne le montrera pas. Pas maintenant.

Il se leva naturellement après quelques dizaines d'autres jurons puis se prépara. Il passa son visage sous l'eau puis frotta ses yeux pour se réveiller. Ses yeux étaient au passage semblable à ceux d'un félin. Il enfila son uniforme de pourfendeur en prenant soin de ne pas fermer le haut jusqu'au col, il fallait évidemment que les autres puissent admirer son magnifique torse couvert de cicatrices. Il rajouta par dessus un haori blanc avec pour seule ornement le kanji du verbe "tuer" sur son dos. Passa une main dans ses cheveux en guise de coiffure. Chaussa ses zoris par dessus ses chaussettes puis enroula autour de ses tibias des sangles blanches assorties à sa ceinture. Après cela, il prit son katana. Il était prêt.

۰ ۫𓂃 : « Do you want.. ohagi.. ? » ۰ ۪۫ • Où les histoires vivent. Découvrez maintenant