۰ ۫𓂃 : « Do you want.. ohagi.. ? » ۰ ۪۫ •

Chapitre XIII : ✒️

Sanemi n'en revenait pas ses oreilles, lui avaient-elles joué un tour. Quelle était cette réplique totalement infondée ?
Premièrement, il était déboussolé, Giyū avait entendu son aveu. Deuxièmement, il n'était pas fou.. il avait quand même bien avoué son amour, pas cette stupide idée. Meilleurs amis, et puis quoi encore.

- Giyū, Giyū. Tu te fous de ma gueule ?! Tu n'as qu'à demander à ta splendide Kocho ce que ça veut dire elle te l'a déjà dit. Crétin va.

Il se retira brusquement sa main de l'emprise de celle du pilier de l'eau qui lui, ne comprenait pas. Sanemi, ne pouvait pas être amoureux de lui. Ce n'était donc pas une déclaration qu'il avait ouïe précédemment. Il n'était pas en pleine dénégations. C'était une demande de meilleurs amis. Il avait dit qu'il voulait être plus que ça.. c'était ça non ? .. Non ?

Ses saphirs se posèrent dans ceux du blanc. Il ne savait pas comment réagir surtout quand il vit l'homme qu'il aimait repartir vers chez lui, le timbre de la voix éraillé.

- .. et, ne me regarde pas comme ça !! Bonne nuit.

Lui, voulait crier. Quel abruti. Il aurait pu essayer de tisser quelque chose, de se rattraper, de prendre son courage à deux mains et lui dire que son cœur ne désirait que lui. Bah non. Voilà.

- Fichu ego de mes deux, baragouina-t-il.

L'argenté rentrait chez lui avec ce goût amer toujours en travers de sa gorge...
les regrets. Décidément, pour lui, cette journée avait été au final bien nulle comme il fallait. Après un rapide passage dans sa salle de bain pour sa toilette, et balancé quelques objets divers de sa maison, il se jetta sur son futon l'esprit ailleurs.

Les douces comptines de Morphée ne parvenaient pas à ses oreilles. Il pensait juste à l'homme qu'il aimait et à ce qu'il aurait pu faire, dire, montrer et se maudissait à jamais d'avoir été si aigri.

Chez Tomioka, c'était une catastrophe entre pensées négatives et désespoir. Ne trouvant pas le sommeil, il se morfondait en regardant la lune. Elle était jolie ce soir, elle reflétait les mêmes éclats que la chevelure argentée du pilier du vent. L'âme de poète, il trouva que malgré toutes les étoiles qui brillaient à ses côtés aucune n'était aussi resplendissante et brillante que l'homme qu'il venait de quitter.

À vrai dire.. si elles correspondaient chacune à une qualité.. elles ne seraient même pas assez nombreuses pour énumérer toutes celles qu'il associait à Shinazugawa.

Enfin.. il était déprimé, plus que d'habitude. Il n'aurait peut-être pas dû dire ça comme ça. Le balafré avait parût blessé, totalement sous le choc. En y réfléchissant.. Il aurait peut-être pu profiter de la « demande de meilleur
ami », pour lui avouer que de son côté, c'était son petit ami, qu'il voulait devenir, et que son cœur n'appartenait qu'à lui.

C'est bien hilarant, car c'était cela.. la demande initiale.

Il aurait dû le remercier dans un premier temps, puis amener le sujet avec un peu plus de tact. Submergé par les remords.. Il échaffauda un long soliloque intérieur composé de milliers de scénarios dans lesquels Sanemi le détestait et avait ainsi prit peur de le recontacter.. c'était peut-être vrai après tout.. - totalement faux. -

Les journées passaient, et aucun des deux n'avait prit contact avec l'autre, pas même avec la relation épistolaire qu'ils entretenaient. Finalement, il se revirent deux semaines plus tard, lors d'une assemblée de piliers.

L'ambiance était des plus négatives entre les deux, le bonjour instauré n'était plus, la proximité non plus. Bref.. une catastrophe.

Il n'empêche que.. Tomioka avait jeté quelques regards au balafré.
Il était encore plus beau que d'habitude alors il ne pouvait pas s'en empêcher.
De plus, sa présence lui manquait terriblement. Il se rendait compte que sans lui, il était vraiment tel qu'on le décrivait seul, morose, ennuyeux et sans amis. Il devait essayer de le reconquérir, lui, et pourquoi pas son cœur. Il espérait juste que son plan ne soit pas aussi frauduleux que celui qu'il avait élaboré lors de leur dernière rencontre.