Tomioka venait d'avouer ses sentiments envers l'argenté. Il faisait désormais face à ce long silence interminable qui précédait la réponse qu'il attendait, qu'il pensait sans doute négative, malgré les aveux qu'il avait entendu précédemment. Il devait le dégoûter, il n'y avait pas d'autre mot.
Cependant, là ne fut pas sa surprise lorsqu'une main rude se posa habilement sous son menton pour lui faire lever la tête. L'expression froide de Sanemi lui faisait face mais rapidement, celle-ci se métamorphosa : ses joues rougissaient et un petit sourire narquois prit place sur ses lèvres.
- Quand tu dis tout ça, regarde-moi, déclara-t-il le ton plutôt autoritaire.
La déclaration n'était vraiment pas des meilleures, elle était monotone, récitée, incompréhensible sur certains points. Pourtant, une déclaration.. aussi nulle soit-elle, de la personne que tu aimes paraît la plus belle chose de toutes. C'était le cas pour le pilier du vent. Cette réplique improbable avait déferlé sur ses sentiments.
Il ne savait pas comment réagir et ne voulait pas être considéré comme une fleur bleue à réagir comme il venait de le faire. Il avait eu cette idée pour ne pas être décredibilisé et ça marchait, Tomioka était complètement confus de devoir tout répéter, cela se lisait dans ses yeux. Il cherchait à disparaître, c'était certain. Il réussit tout de même à synthétiser ses pensées en ce mélange de mots fatals.
- Je t'aime, Shinazugawa. Veux-tu être.. euh.. enfin.. mon amoureux ? Proposa le noiraud alors que ses pupilles se dilataient encore.
Cette phrase était d'une telle niaiserie que le concerné s'esclaffa un instant. C'était mignon.
Il l'assuma pleinement à cet instant. Pourtant, avant de répondre, il s'assura en regardant frénétiquement à droite puis à gauche que personne ne se trouvait dans le coin.Pour le bien de tout le monde, il n'y avait aucune présence aux alentours. Il allait pouvoir donner sa réponse, un geste serait sans doute mieux qu'un flot de baratin inutile.
Alors qu'une poignée de seconde s'envolait, le temps s'arrêta pour Tomioka, il n'entendait que son cœur palpiter.
Une douce chaleur étreignait ses épaules et une fine paire de lèvres s'était déposée contre les siennes.
Sanemi et Giyū s'embrassaient.
Ce baiser fut bref, tellement que cela peut être considéré comme un abus de langage : nommons plutôt cela un « smack », mais aucun des deux n'avait refusé ce pacte.
Grâce à cet infime geste, ils avaient scellé leur amour. Ils se regardaient maintenant, béants, les yeux dans les yeux jusqu'à ce qu'un des deux pourfendeurs décide de prendre la parole.
- JE TE JURE QUE SI TU LE DIS À QUELQU'UN JE TE TRUCIDE, s'emporta le balafré avant que son sang ne refroidisse en remarquant un petit sourire sur les lèvres de celui qu'il tenait, enfin.. ahem.. Giyū.
Sanemi détourna les yeux. Il n'avait jamais voulu tomber amoureux de cet imbécile attardé mais il ne pouvait lutter contre ses sentiments.
Il avait l'estomac noué et ainsi, il ne paraissait pas si confiant, il était déstabilisé, et ça, le pilier de l'eau adorait - surtout les petites rougeurs qui ornaient dorénavant ses joues - alors il ne pouvait s'empêcher d'exprimer sa petite joie, en esquissant sur son visage ce léger et rare sourire qui charmerait quiconque qui le croise.
- ... moi aussi. Je t'apprécie beaucoup.
Le sourire dessiné par le noiraud s'élargit lorsque son cerveau lui fit part de cette information auditive. Il se mordait l'intérieur des joues pour ne pas rougir plus mais ce n'était pas aisé. Son fort intérieur lui proposait deux avis bien divergents, un lui criait de venir à nouveau s'emparer des lèvres de son bien-aimé mais il ne le fit pas, il se tourna vers l'autre, et prit uniquement les deux mains du blanc dans les siennes.
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۰ ۫𓂃 : « Do you want.. ohagi.. ? » ۰ ۪۫ •
Fanfiction𝐒𝐚𝐧𝐞𝐦𝐢 × 𝐓𝐨𝐦𝐢𝐨𝐤𝐚 ⌕ ---------------------------------- « L'un est amoureux, l'autre le déteste. » 𝐏𝐢𝐫𝐞 𝐫𝐞𝐬𝐮𝐦𝐞, 𝐭𝐮 𝐦𝐞𝐮𝐫𝐬. 𝐁𝐫𝐞𝐟. 𝐉'𝐚𝐢𝐦𝐞 𝐛𝐢𝐞𝐧 𝐧'𝐞𝐦𝐩ê𝐜𝐡𝐞. 𝐉'𝐞𝐬𝐩è𝐫𝐞 𝐪𝐮𝐞 𝐜𝐞𝐥𝐚 𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐝𝐨𝐧𝐧𝐞...