۰ ۫𓂃 : « Do you want.. ohagi.. ? » ۰ ۪۫ •

Chapitre XVI : ✒️

Cela faisait déjà quelques semaines que les deux piliers s'étaient avoués leurs sentiments et l'amour régnait toujours entre eux.
En effet, malgré quelques réticences, remarques maladroites, désaccords, Sanemi et Giyū s'entendaient à merveille.

Il n'est pas à cacher que lorsqu'ils n'étaient pas en train de remplir leur devoir et de chasser du démon, ils étaient toujours fourrés ensemble. Cela ne passa pas entre les mailles aiguisées des autres piliers, hormis Tokito, qui étaient tous au courant de la relation qu'ils entretenaient. Les rumeurs se dispersaient vite et ainsi, les remarques taquines étaient de sorties lors des réunions surtout de la part de  Kocho et de Tengen. De ce fait, Shinazugawa détestait encore plus ces rassemblements.

Ce n'est pas le sujet. Le prochain rassemblement n'aura lieu que la semaine prochaine, ce qui laissa du répit à l'animosité de celui-ci. Finalement.. Non. Le temps filait et il n'y avait plus de répit, car cette réunion avait lieu aujourd'hui pour le plus grand regret de Shinazugawa.

Avant leurs obligations, les deux amants étaient encore en train de passer du temps à deux. Ils avaient décidé de faire un petit détour en ville avant de se rendre au domaine de leur chef. Là-bas, ils flanèrent un peu, en déambulant aléatoirement dans les rues, main dans la main, à la recherche d'une activité intéressante.

- Sanemi.. ? S'interrogea le noiraud en tournant la tête vers son vis-à-vis.

- Quoi !?

Tomioka étira alors un léger sourire sur ses lèvres tout en contemplant l'argenté. Il ne lui répondit pas tout de suite, mais lorsqu'il vit un ouragan d'impatience naître dans les yeux du contemplé, il annonça calmement :

- Non rien. Tu es juste beau.

Rapidement, les pomettes du concerné virèrent au rouge, devant cet homme impassible qui continuait de le fixer. L'admirateur ne pouvait se lasser d'admirer ce visage si parfait et d'y voir passer toutes sortes d'émotions. Shinazugawa, lui, n'avait pas répondu alors il en profita pour reprendre la parole après avoir remarqué qu'ils ne passaient pas inaperçus.

En effet, beaucoup de regards farouches étaient tournés vers eux pour tenter de décrypter ce couple. Tomioka se stoppa au beau milieu des pavés et déclara avec un peu moins de certitude.

- Et eum.. je.. ferme ton haut. Tout le monde te regarde.

Il se déplaça devant son amant, malgré ses soupirs, puis il commença à boutonner le haut d'uniforme trop ouvert et provoquant à son goût. Il devait être le seul à pouvoir contempler cette vue. Non pas qu'il était jaloux, mais trop de regard envieux et de tous types étaient posés sur ce torse d'Apollon.

En voyant le ténébreux si déterminé dans sa tâche, Sanemi esquissa un petit sourire narquois. Il attrapa les mains du pilier de l'eau, les éloigna, puis défit de nouveau ses boutons.

- Ça te dérange tant que ça ? Moi, je trouve que ça m'ajoute du charme.

Giyū acquiesça, puis vint recommencer le travail qu'on venait de gâcher. Il soupira face à l'égo du balafré, puis baissa un peu plus la tête.

- Évidemment. Je.. je ne dis pas le contraire. C'est justement trop attirant. Je n'ai pas envie qu'ils te regardent tous comme ça. C'est tout.

Le pilier du vent fut pris d'une vague de chaleur et détourna son regard jusqu'alors trop arrogant. Il frémissait à chaque instant en sentant le souffle de l'autre pourfendeur s'échouer sur sa peau, mais aussi lorsque maladroitement, ses doigts froids venaient à le frôler. Son désir grandissait face à cette proximité, rien ne sera jamais assez pour le combler la présence du noiraud . Ce n'était pas assez, mais il se contenait.