Sanemi s'était ainsi lancé ce défi. Il n'avait jamais, jamais réessayé le jeu dukingyo-sukui, ni de jeu de festival tout simplement. Il était déterminé à montrer ce qu'il valait, ne voulant surtout pas être décredibilisé devant Giyū.
Il se fichait de gagner les poissons, il visait juste la peluche à leur effigie offerte lorsqu'on attrapait cinq poissons rouges avec cette fameuse épuisette de papier fin nommée poi.
La commerçante lui adressait quelques sourires gentils. Pourtant, celui-ci ne daigna pas de la regarder. Il jetta juste ses 100 yens de participation sur son comptoir avant de saisir une petite épuisette et un réceptacle.
Il regrettait déjà. Premièrement, il était entouré d'un ribambelle d'enfants qui s'amusaient eux aussi. Le vrai lui aurait dit qu'ils étaient adorables, qu'ils faisaient bien de profiter de leur vie. Là, ils étaient à ses yeux juste agaçants à s'agiter dans tous les sens.
Accroupi comme un imbécile, Sanemi en était déjà à sa quatrième tentative pour un produit équivalent à zéro. Il s'énervait tout seul, sous les regards amusés des autres participants. Pour son égo, la cerise sur le gâteau était qu'ils réussissaient, malgré leur connerie à choper ces poissons de merde.
Tomioka, enfin.. que dis-je, un ange survint à sa rescousse. Il était à la même hauteur que lui et son regard inexpressif venait de se fixer dans les iris de l'argenté avant qu'il ne s'empare timidement de la survivante du lot des cinq épuisettes.
Il aurait cru le voir sourire, son imagination lui jouait sans doutes des tours. Cependant, ce n'était pas le cas, le noiraud était souriant - d'un sourire plus étiré de dix nanomètres, mais cette différence était importante -.
En effet, la situation l'amusait et voir le balafré s'énerver comme ça pour un jeu, le rendait encore plus charmant qu'à son habitude. Le côté enfantin qui ressortait, faisait évidemment vibrer son cœur, comme à chaque fait et geste de son ami me diriez-vous.Le pêcheur en herbe s'éxaspera. Malgré tout ce qui se passait en lui, sa première impression ; le dépressif hautain qui ramène sa fraise partout ressurgit.
Il plissa le front en remontant ses sourcils, puis repris d'un geste vif ce qui lui appartenait.- Je peux savoir pourquoi tu prends mon épuisette ?! J'allais réussir.
Il voulait réussir du moins.. essayer
Le fait d'avoir frôlé la main du dit voleur ne changea pas les choses, contrairement à ce que l'on pourrait imaginer, c'est-à-dire une main rugueuse et travaillée par l'effort, sa main semblait plutôt douce et délicate. Eum !! Il ne dévia pas plus, il ne voulait pas de nouveau perdre les êtres qu'il aimait et se remit son idée première en tête :« Je déteste Giyū. Plus que tout. »
On était quasiment aux antipodes de ce que son cœur ressentait. Un mensonge plus gros n'existe pas dans l'esprit de cet homme, mais après tout, l'important c'est d'y croire.
- Mais.. Shinazugawa ! Laisse-moi faire.. ! Je vois que ça t'embête. Redonne-moi ton épuisette.
- Non.
- Si.
- Non.
Et cætera. Les répliques positives et négatives s'enchaînaient de chaque côté. Sanemi en avait oublié la présence des autres
« merdeux » qui l'entouraient.
Il finit même par céder en voyant que son accompagnateur soutenait avec mordicus son avis - chose peu commune -.Après un grand soupir, s'avouant vaincu, il tenda l'objet du conflit.
- Tiens. Fais-en ce que tu en veux, ça m'intéresse plus ce jeu de débile.
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۰ ۫𓂃 : « Do you want.. ohagi.. ? » ۰ ۪۫ •
Fanfiction𝐒𝐚𝐧𝐞𝐦𝐢 × 𝐓𝐨𝐦𝐢𝐨𝐤𝐚 ⌕ ---------------------------------- « L'un est amoureux, l'autre le déteste. » 𝐏𝐢𝐫𝐞 𝐫𝐞𝐬𝐮𝐦𝐞, 𝐭𝐮 𝐦𝐞𝐮𝐫𝐬. 𝐁𝐫𝐞𝐟. 𝐉'𝐚𝐢𝐦𝐞 𝐛𝐢𝐞𝐧 𝐧'𝐞𝐦𝐩ê𝐜𝐡𝐞. 𝐉'𝐞𝐬𝐩è𝐫𝐞 𝐪𝐮𝐞 𝐜𝐞𝐥𝐚 𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐝𝐨𝐧𝐧𝐞...