Chapitre VIII : ✒️

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Tomioka s'apprêtait à s'éclipser de cette forêt, submergé par ses émotions négatives.

Ce à quoi il ne s'attendait pas, c'est que le pilier du vent, était totalement opposé à ses songes déplorables. Au contraire, cette façon de se rabaisser incéssante lui donner envie de le métamorphoser en un sac de frappe, là où il pourrait écouler sa rage. Certes, le noiraud était agaçant, mais il restait talentueux et puis n'oublions pas que le balafré devait cette journée au déprimé. Alors en pensant comme ça, et pour Sanemi, le pilier de l'eau disait implicitement que celui-ci était nul, et irascible comme il est, cela ne pouvait qu'assaisonner son côté belliqueux.

Déterminé, le pilier du vent saisissa la manche de son partenaire et ainsi, le stoppa dans son élan. Une fois chose faite, il s'exclama assez vivement, entamant alors un dialogue entre les deux piliers.

- Je peux savoir tu fous quoi ?

- Je .. moi ? Bégaya Tomioka en se retournant nerveusement

- .. Non. Le chêne à côté de toi.

Le blanc leva les yeux pour tenter de laisser froid son sang déjà bouillant. Depuis quand il s'adressait aux arbres. La réponse qu'il reçut ne le laissa pas l'air béant.
C'est comme si il se faisait ignorer, ou qu'on le décrivait comme un homme aux problème psychiatriques.

- Oh.. désolé.

Ce fut bien la goutte de trop, surtout que l'interpellé recommençait sa marche, vite interrompue, car il fut immédiatement de nouveau cloué sur place. En effet, Sanemi avait resserré son emprise, pilier du vent ou non, il n'aimait pas s'en prendre. De ce fait, il accentua son ton, incarnant ainsi le hurleur qu'il jouait quotidiennement.

- BIEN SÛR QUE JE PARLE À TOI IMBÉCILE !!

- Je ne pensais pas. Je ne suis pas intéressant alors.. je voulais rentrer chez moi.

L'homme au haori bicolore était perturbé et ne savait pas quoi donner comme argument et il regrettait d'avoir paru abyssale dans sa réponse, mais cela était mieux ainsi. Sanemi devrait, non, doit, avoir des meilleurs amis que lui.

- « Je voulais rentrer chez moi » ... tu rêves. Tu t'es fait laminer, alors crois moi que je vais faire en sorte de t'acheter un billet pour la Terre pour que d'une part tu puisses arrêter d'être si laconique, et de l'autre que je te traine au combat pour enlever tes illusions et te montrer que tu es un minimum compétent ! Arrête de dire que tu es nul. T'es un pilier merde quoi ! ...

La fin fut coupée, heureusement pour l'ego du balafré car il voulait clamer que celui à qui il s'adressait n'avait pas le droit de mourir. Il pinça le haut de son nez tout de même gêné par ce qu'il avait dit et surtout en sentant les longues minutes de silence s'abattre après la fin de sa réplique.

L'homme en face était tout autant désemparé. Que devait-il répondre ?! Son cœur battait la chamade. Tellement qu'il cherchait du regard un coin stable, où il ne penserait à rien en le regardant mais tout ce qu'il trouvait était les traits fins et marqués du visage de Sanemi. Heureusement, il trouva ses doigts à trifouiller dans le pan de son haori pour se rassurer.

- Moi ? Je.. eum.. merci mais.. je ne vo-.. te dérange pas, enfin.. si je reste ! Je dois t'avouer que j'aimerais beaucoup.. ! Si seulement ce que tu disais était vrai.. ne te force pas à dire des mensonges pour me faire plaisir.. !

Bon, un petit quart des choses à faire passer l'étaient. Le reste était toujours en suspens, mais c'était un bon début pensa Sanemi, surtout que sa journée serait plus divertissante avec quelqu'un, plutôt que seul. Ce quelqu'un avait beau être le pourfendeur le plus désagréable, dixit, sa compagnie l'était moins qu'en apparence.

۰ ۫𓂃 : « Do you want.. ohagi.. ? » ۰ ۪۫ • Où les histoires vivent. Découvrez maintenant