Touching the Sun (Shoyo x OC)

Préface

– Capitaine ! S'écria la voix d'un de ses coéquipiers, l'air plaintif faisant froncer ses sourcils au susnommé.

L'air inquiet, le dit capitaine se retourna vers son équipe. Dans leur maillot bleu ciel aux couleurs de l'Argentine, les joueurs de volley-ball qui l'accompagnaient étaient en ligne plus ou moins organisée, certains discutaient entre eux tandis que d'autres semblaient en pleine méditation. Les yeux à la couleur unique dont il était affublé détaillèrent chacun de leur visage avant qu'ils ne tombent sur celui qui l'intéressait.

Une moue boudeuse sur son visage encore empli d'enfance, Maël Castaneda se trouvait à quelques mètres de lui, sa petite taille obligeant le capitaine à pencher sa tête sur le côté pour le voir dans la queue qu'ils formaient tous, lui ouvrant la marche. Un sourcil arqué, il interrogea son libero du regard. Maël était le plus jeune de l'équipe, c'était sa première sélection en équipe nationale, il participait pour la première fois aux Jeux Olympiques, celui qui portait le numéro un de capitaine se doutait de la peur qui grimpait dans le ventre du libero.

– Et si je me casse la gueule devant tout le monde ? S'insurgea le plus jeune du groupe.

L'homme aux cheveux noirs et aux larges épaules, tirant sur son maillot qui portait le nom d'Aranda en grandes lettres blanches, surplombant le numéro un dont il était affublé n'eut pas le temps de répondre : déjà, un homme au moins aussi grand que lui, aux cheveux blancs et à l'air moqueur s'immisça entre le libero et son capitaine.

- Oh je paierais tellement cher pour voir ça, le nouveau libero argentin Maël Castaneda qui se mange le sol en pleine ouverture des JO, devant le monde entier, ricana-t-il d'une voix piquante.
- Alejo, t'es vraiment le pire, souffla un blond à leurs côtés, ses bras recouverts de manches de compressions dont il tirait les bords sur ses bras.

Le capitaine sourit avec une soudaine sérénité. Ce n'était pas sa première sélection, mais c'était la première de beaucoup de ses coéquipiers. Alejo, son meilleur ami et acolyte, celui qui complétait leur block, ses cheveux blancs peignés à la perfection, rigolait à gorge déployée, observant lui aussi les visages stressés des deux plus jeunes. Maël tourna son regard affolé vers Luis Garcìa, leur attaquant et celui qu'ils considéraient comme leur ace. Tous deux échangèrent un regard concerné sous celui attendri du capitaine.

- Si tu tombes, Maël, je te promets que je m'applatirais au sol avec toi.
- La honte, Lucas, la honte.

Une nouvelle voix venait de s'élever, un léger accent s'en détachant, et les cheveux bruns de Tooru Oikawa entrèrent dans le champ de vision de Lucas Aranda, capitaine de l'équipe argentine de volley-ball.

Croisant ses bras sur sa poitrine, ses yeux d'un jaune doré semblable à ceux d'un serpent se plaquèrent sur le visage arrogant de leur passeur de génie. Le seul japonais de la sélection haussa un sourcil en sa direction, son visage se levant pour pouvoir le regarder dans les yeux. Les deux coéquipiers, amis aussi, échangèrent un  sourire au même moment et Tooru Oikawa se tourna vers les deux plus jeunes, son visage soudainement sévère.

- Si l'un de vous me fout la honte alors que mes anciens adversaires sont présents, je jure que j'aurais votre peau au prochain entraînement, les menaça rigoureusement la star japonaise.

Pouffant, Lucas s'amusa des airs horrifiés des deux plus jeunes qui reprirent rapidement leurs places dans le rang de joueur argentin, et leur capitaine ainsi que leur passeur en firent de même. Ouvrant la marche pour les argentins, Lucas inspira un grand coup, derrière lui, Tooru Oikawa avait insisté pour être le deuxième de la sélection argentine à dévoiler sa présence pendant ces ouvertures. Les épaules du middle blocker aux yeux dorés étaient tendues, pleine de pression et du décalage horaire qu'il subissait toujours, ainsi, lorsque les grandes mains de son passeur se posèrent sur lui, il se sentit un tout petit peu plus léger en se rappelant de la présence de cette équipe qui se côtoyait depuis plusieurs mois maintenant.