Touching the Sun (Shoyo x OC)

Chapitre 5 : Softcore

Le rouquin ouvrit la porte de la chambre d'hôtel, son regard se posant sur le lit où était encore endormi le noiraud, qui avait peu à peu pris toute la place sur le matelas double qu'avaient partagé les deux jeunes hommes la nuit durant. Les rayons de soleil avaient peu à peu commencé à éclairer la pièce depuis quelques heures déjà, mais le capitaine de l'équipe Argentine semblait dormir à poings fermés, s'accrochant à l'oreiller sur lequel le bloqueur de l'équipe japonaise avait dormi comme si sa vie en dépendait.

Encore essoufflé de sa course matinale, Shoyo souriait bêtement à la vue attendrissante que lui offrait inconsciemment le noiraud, puis il s'approcha doucement de lui, posant un genou sur le matelas pour se pencher en direction du jeune homme et dégager les cheveux de son visage, causant un mouvement de tête qui cherchait un peu plus de contact contre sa main.

Shoyo n'était pas du genre à s'attarder très longtemps dans le lit le matin, et si il avait raté sa course la journée précédente, aujourd'hui était un jour de match et l'adrénaline montait en lui comme à chaque fois qu'il devait rentrer sur le terrain. Le match avait lieu en fin d'après-midi, mais il savait qu'il allait pas réussir à se reposer plus qu'il n'avait fait, il avait déjà eu du mal à fermer œil de la nuit. Mais se glisser aux côtés de Lucas était de plus en plus appétissant, surtout quand la grande main du garçon se posa sur la sienne et que les yeux dorés du jeune homme s'ouvrirent lentement, ses sourcils se fronçant au contact de la lumière, prenant quelques secondes à s'habituer à la vue du plus petit devant lui.

- Bonjour, belle au bois dormant.

- Reviens te coucher...

- Pas encore, je dois aller méditer...

Le noiraud grogna un peu en guise de plainte et Shoyo se pencha pour déposer un baiser sur le haut de sa tête, se redressant ensuite

- Rendors toi, j'en ai pour trente minutes environ.

Shoyo s'étira un instant et se recula pour aller ouvrir la porte vitrée du balcon, où un tapis de yoga l'attendait déjà.

Ce fut vingt minutes après s'être installé, assis en tailleur et sa respiration contrôlée, qu'il sentit une personne venir s'asseoir à ses côtés. Il ne bougea pas, concentré dans ses pensées alors qu'il sentait un regard insistant sur lui. Ce fut quelques minutes après qu'il prit la parole, ouvrant un œil avant de le refermer, un sourire apparaissant sur son visage rafraîchit par la brise matinale.

- Oui ?

- T'es incroyable.

Il sentit ses joues se chauffer légèrement, prenant une couleur rosée, surpris par le compliment soudain.

- J'ai littéralement rien fait.

- Justement, c'est ça qui est incroyable. Je t'ai jamais vu calme, c'est une expérience bouleversante.

Un rire s'échappa d'entre ses lèvres alors qu'il laissa le silence s'installer de nouveau, concentré sur son propre corps.

Lucas, lui, s'impatientait un peu plus chaque secondes. Shoyo était habillé d'un débardeur et d'un short de sport, qui, dans cette position assise, marquait parfaitement ses cuisses musclées et bronzées, et dévoilait les marques violettes encore en évidence sur sa peau. Au-delà de ça, il pouvait apercevoir les nombreuses tâches de rousseur qui paraissaient comme des constellations, et si il pouvait il prendrait le temps d'embrasser chacune d'entre elles comme un trésor précieux qu'on lui avait offert. Son regard remonta sur le visage paisible du rouquin, éclairé par la lumière du matin qui retombait parfaitement sur le jeune homme, qui apparentait avoir exactement aucun défauts, et toute marque de tristesse qu'il avait vu la veille avait totalement disparu, pour le grand plaisir du noiraud.