- Tu as quoi ?!
- J'ai demandé à Lucas de venir au Japon et il a dit oui ?
Scrutant le visage fatigué de son cadet qui, lui, avait les joues remplies des bonbons qu'il lui avait ramenés, Oikawa essayait de détecter un semblant d'humour dans la voix du rouquin. Malheureusement, ça ne semblait pas être une blague.
- Tout ce qu'il nous a dit il y a deux jours, c'était que vous vous étiez mis ensemble ?
- Oui, on s'est mis ensemble juste après qu'il ait dit qu'il viendrait au Japon dans un an.
Shoyo ne paraissait même pas remarquer l'absurdité des informations qu'il lui donnait. Et Lucas, ce salop ? Il leur avait seulement donné que les informations qu'il pensait judicieuses ?
Comment tout ça avait commencé ? Il n'en savait rien à présent, et pourtant ça ne remontait à pas si longtemps que ça. Il avait vu, le regard de Lucas, la toute première fois que le noiraud avait posé ses yeux sur Shoyo. Et si les deux n'y voyaient que du feu, Tooru, lui, se préparait au pire. Il était passé par là. Il se souvenait de la première fois qu'il avait posé son regard sur le numéro 10 de Karasuno, et encore le central de l'époque n'était pas celui qu'il était aujourd'hui.
Il avait été brûlé par ce soleil. Il avait subi l'expérience. Et s'il avait été brûlé, cela n'avait été pas suffisant, parce que l'exposition à celui-ci n'avait pas été suffisante et ne le sera jamais.
Il l'avait ressenti au Brésil, quand, même lorsque son regard se posait sur le rouquin et qu'il lui rappelait ses rêves d'aller aux nationales avec Aoba Johsai détruits en mille morceaux, il avait reconstruit son envie de jouer au volleyball, et lui avait apporté le confort dont il avait tant besoin. Shoyo était la destruction et la construction, une utopie et une dystopie dans le même corps. Les souvenirs à Rio dans sa tête étaient encore frais, et encore plus lorsqu'il avait dû retourner en Argentine après les quelques jours en sa compagnie.
"Reviens me voir quand tu pourras, grand roi!"
Et à présent, il se retrouvait, là, sur le sol de la chambre d'hôtel du rouquin, celui-ci assis devant lui alors qu'il continuait de se goinfrer de sucreries. Il lui avait envoyé un message lui demandant de venir, et Iwaizumi lui avait dit que c'était une bonne idée pour se certifier qu'il ne sortirait pas de l'hôtel, donc il était venu. Il ne pensait cependant pas repartir avec un mal de crâne.
- Le pire, c'est qu'il m'a demandé de venir en Argentine, et que mon cerveau y a pensé, et que je me dis 'boh, Shoyo, tu peux attendre 1 an, tu ne vas pas mourir', mais un an, c'est incroyablement long, tu sais ? Et puis ce serait juste un an, après on revient au Japon !
Le brun essayait d'assimiler toutes les informations que lui donnait le rouquin, mais avant même qu'il puisse en placer une, Shoyo parlait déjà.
- Remets-moi les idées au clair Tooru, frappe-moi.
Oikawa pouffa de rire en voyant Shoyo pencher sa tête en avant pour se préparer à recevoir une tape, mais à la place, le passeur vint plonger sa main dans ses cheveux, jouant avec ses mèches un instant.
- Shoyo, tu ne peux pas faire ça. T'as tout construit ici, tu ne peux pas tout abandonner maintenant. Mais tu pourras toujours y aller plus tard.
Le bloqueur japonais leva son regard vers son ami avec une moue au visage, comme s'il venait de recevoir la réponse qu'il ne voulait pas recevoir. À vrai dire, Tooru savait que le rouquin avait déjà sa réponse en tête, et que sa venue n'était pas vraiment pour le dissuader. Personne n'était capable de faire ça. Personne n'était capable d'enlever une idée qui était déjà plantée dans le cerveau du plus jeune. Il le savait, parce qu'il était pareil.
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Touching the Sun (Shoyo x OC)
Fanfiction🚨SPOIL MANGA HAIKYUU🚨 Cette fanfiction prend part après le manga Haikyuu, pendant les Jeux Olympiques 2021. Elle comprend des éléments du manga qui risquent de vous spoil si vous n'avez pas lu le manga jusqu'à la fin, à vos risques et périls. Ell...