Touching the Sun (Shoyo x OC)

FILLER : Painkiller

TW : langage grossier, relation toxique, violence physique.

Inspirant un grand coup l'air salé de la brise marine, le grand jeune aux cheveux noirs se releva, étirant son dos en arrière, les mains posées sur le bas de celui-ci, juste à la naissance de son bassin. Le soleil ne s'était pas encore levé sur la plage de São Paulo. L'air y était encore frais et le froid de la nuit était encore agréable contre la peau nue de son torse. Il n'avait pas trouvé le sommeil, alors, sur un coup de tête il avait enfilé un de ses shorts de sport, profitant du fait que la plupart des habitants de la grande ville avait réussit à trouver le soleil pour ne pas s'encombrer d'un t-shirt.

Ses écouteurs dans ses oreilles, porté par la musique, il avait couru cinq kilomètres, longeant la plage et les quelques bars ambiances encore ouverts. Trois heures du matin et certains étaient encore en train de faire la fête, profitant des rares boîtes de nuit brésiliennes qui n'avaient pas fermées.

L'ambiance nocturne du Brésil était bien différente de celle de l'Argentine, il devait bien avouer qu'il avait du mal à s'y faire. Il préférait largement le confort de son appartement, ses courses nocturnes lorsqu'il ne trouvait pas le sommeil. Décidément, sa patrie lui manquait de plus en plus.

Mordillant l'intérieur de sa joue, il se permit une légère pause, sentant des gouttes de sueur coulant le long de son dos rendu musclé par les entraînements de volley, longeant les coins de ses omoplates et chatouillant ses reins. Posant ses grandes mains contre la rambarde en bois sec qui traçait la démarcation entre le sol sablonneux et le trottoir de la route, ses yeux dorés observèrent les vagues s'échouer contre la plage, paisiblement. Le paysage l'apaisa légèrement alors qu'il se souvenait de la raison de son insomnie.

Il s'était tourné et retourné dans son lit, le petit appartement qu'il occupait à São Paulo l'étouffant sous la chaleur estivale. Il savait pertinemment qu'il n'allait plus y habiter dans quelques mois, et retrouverait son propre appartement au bord de la plage de Buenos Aires, profitant alors de l'air marin en se réveillant. Cela aussi, lui manquait. Ce n'était qu'un stage de formation en compagnie de l'équipe brésilienne de São Paulo, cela ne devait durer que quelques mois. Pourtant, le joueur de volley-ball avait trouvé autre chose que des nouvelles techniques et un entraînement poussé.

Certes, il détestait les boîtes de nuit. Il détestait danser. Il était bien trop casanier pour cela, mais la première semaine de son arrivée au Brésil, lorsque l'équipe brésilienne qu'il avait temporairement intégré lui avait proposé de sortir afin de mieux se connaître, il s'était senti obligé d'accepter.

Le geste était le bienvenu. Tout comme les regards que le capitaine de l'équipe lui lançait : Bruno semblait accaparé par l'argentin. Ses yeux bruns foncés restait fixé sur le corps longiligne du petit nouveau et, il lui avait souhaité la bienvenue d'une façon dont Lucas allait se souvenir.

Sa prise sur la balustrade en bois s'accentua. Ses phalanges blanchissent légèrement alors qu'il mordait sa lèvre.

Depuis combien de temps cela durait déjà ? Il était au Brésil depuis trois mois à peine, et lorsque les larges mains de Bruno attrapaient ses hanches, Lucas perdait la tête, complètement. Il en était venu à se demander s'il n'allait pas définitivement rester au Brésil. C'était puéril pourtant, il était jeune et Bruninho, comme on le surnommait, était bien plus âgé que lui. Les deux ne voulaient certainement pas la même chose.

Et pourtant, le ventre de Lucas Aranda se serrait lorsque ses yeux dorés rencontraient ceux de Bruno, lorsque leur regard s'électrisait et que le plus âgé glissait ses yeux le long du plus jeune.

Dans ces instants-là, l'argentin perdait complètement la raison. Lui qui d'ordinaire, bien qu'impulsif, restait très terre à terre dans ses décisions de vue, se sentait complètement perdu.