Faire confiance ou pas?
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On a repris les cours il y'a une semaine. Je regrette déjà mes deux semaines de congés surtout les trois derniers jours. J'avais passé ces derniers jours avec Giss. Au fait pour se faire pardonner, il s'est pointé devant ma maison le lendemain de la soirée pour m'inviter à sortir. On s'était baladé main dans la main. Il me racontait des histoires drôles auxquelles je souriais. Ensuite on s'est arrêté pour manger dans un MacDo. On a refait la même chose les deux jours suivants et ça a été tout autant agréable. Il a été vraiment très doux, attentionné, galant bref un vrai gentleman. Quand il m'avait raccompagné le dernier jour il s'était penché sur moi et j'ai cru qu'il allait m'embrasser mais il n'en fit rien à part m'ouvrir la portière et me serrer dans ses bras pour ensuite me renvoyer dans ma maison. J'avoue que j'avais été déçue sur le coup mais bon. J'ai été tellement émerveillée par ces quelques jours que ça m'avait fait un choc quand il a complètement changé à la rentrée.
J'étais arrivée le matin et je l'ai vu avec ses potes. Je l'ai approché bien que j'aimais pas trop ses profs pour le saluer et devinez quoi Monsieur ne m'a même pas calculée comme si j'étais une étrangère. Et comme moi aussi je suis trop fière de moi même je n'ai pas cherché à comprendre et j me suis dirigée de l'autre côté sans lui adresser le moindre propos encore. De toutes les façons c'est lui qui a commencé.
Alors voilà depuis une semaine on ne se parle plus normalement. On ne fait que nous disputer Giss et moi. Au fait le problème n'était pas seulement dû au fait qu'il ait mal réagi envers moi. Plutôt c'est que ça fait un moment que tout l'établissement raconte que c'est comme ça il faisait des galipettes avec une certaine fille de notre classe et quand je dis galipettes il doigtait une fille de la classe. Quand j'ai entendu dire ça mon cœur avait raté un battement mais je n'y avais pas cru. J'avais beaucoup confiance en lui et je me disais aussi qu'il était incapable de faire un truc pareil surtout en classe. Non je ne voulais pas y croire. J'essaie peut-être de me voiler la face mais je m'en moquais.
Je ne lui défends surtout pas de sauter les meufs qu'il veut puisque de toutes les façons on n'était pas ensemble donc il avait le droit de faire tout ce qu'il veut. Tout ce que je voulais c'était qu'ils évitent de le faire devant l'école qui plus est dans leur classe. Et c'est ce que j'essayais d'expliquer à Giss depuis mais à chaque fois que je mentionne le sujet, il me réprimande et s'énerve pour rien.
- Non mais sérieusement tu vas pas t'y mettre. C'est quoi encore ces conneries ? Tu crois vraiment que je me rabaisserai à un tel point Al? S'emporta t-il !
- Non Giss je n'ai jamais dit ça ! Je te demande juste d'être prudent la prochaine fois. Lui répondis-je.
Mais putain pourquoi il se prend la tête ainsi ?
- Mais c'est ça le problème Almor!
Je sursautai à l'entente de mon prénom. Tout ça ne sent pas bon.
C'est ça le problème, reprit il. Tu les crois. Tu crois à tous les anneries qu'ils débitent sur moi.
- Je n'ai jamais dit que j'y croyais Giss....putain essaie de te calmer un peu.
Sauf que ce jour là il était vraiment furieux.
- Me calmer tu dis? Bref je n'ai même plus envie de te parler. Je me casse d'ici.
Et c'est ce qui arrive depuis maintenant une semaine. Il m'ignore n'importe où on se croise. Je n'arrive pas à gérer la situation. Je voulais juste l'aider. Je ne vois pas pourquoi il pense que je veux l'éloigner de son entourage ou que je veuille lui changer de personnalité. La plupart du temps quand j'essaie de m'affirmer ça part en cacahuètes. Je ne sais pas quoi faire pour arrêter tout ça. Il s'éloigne de moi tout en se rapprochant de plus en plus de l'autre pétasse et j'aime pas du tout ça. Je ne sais vraiment pas pourquoi tout cela me tracasse. Il a le droit d'avoir des amies s'il le veut. Je ne suis pas son centre d'intérêt après tout. Alors pourquoi je suis jalouse de cette fille?
Les choses tournent de plus en plus mal et je ne sais vraiment plus quoi faire. J'ai plus peur que jamais de ce qui va se passer dans l'avenir. Je ne sais plus quoi faire pour arranger la situation et pourtant il le faut avant qu'il ne se décide de ne plus m'adresser la parole parce que le connaissant il en est capable. Et dire que je fais tout ceci pour des raisons que je ne connais pas. Mais ne dis t-on pas que le cœur a ses raisons que la raison ignore?
