L'emprise De L'amour

Chapitre 28

La chaleur à proximité réveille Andres. Il regarde par la fenêtre, il fait plus que jour dehors. Liméa dort à côté. Il cherche son téléphone pour voir l'heure, il est presque 15 heures. Il se reveille en sursaut. Il a longtemps dormi. Cela doit faire des semaines qu'il n'a pas autant et aussi bien dormi, il doit bien le reconnaître. Il a plusieurs appels en absence. Il s'attend à ce qu'il s'agisse d'un de ses hommes mais non, il s'agit de Natalia. Il se crispe immédiatement et essaie de rassembler ses pensées. Il ne sait pas ce qu'il se passe mais ça doit être important pour qu'elle l'appelle de la sorte. Il cherche ses vêtements et sort du lit en mode voleur. Il ne peut pas rentrer directement, sinon au vu de l'état de ses vêtements il devra s'expliquer également à ce sujet. Déjà qu'il va devoir trouver une excuse pour sa disparition. Pendant qu'il s'habille, il voit qu'il a un message en absence de la part de Lorenzo. Il espère qu'il lui a trouvé un solide alibi. Putain, lui qui pensait se dépêcher de tirer son coup et rentrer chez lui, il a passé plus que la nuit ici. Il s'est profondément endormi, la fatigue prenant le dessus.

Liméa se réveille en sentant le mouvement dans la pièce. Elle ouvre les yeux, croise son regard, lui lance un bonjour et se retourne en se replongeant sous la couette. Il ne peut s'empêcher de sourire à sa réaction. Autre chose qui ne change pas, elle n'est pas fonctionnelle le matin. Même s'il est plus de 15 heures, elle ne doit pas avoir dormi tant que cela dernièrement. Il sort de la chambre et tombe sur Ivan, adossé au mur extérieur de la chambre. Il lui tend un sac de sport. Il n'y a pas de jugements dans son regard, mais il se retient visiblement de se moquer. Andres n'imagine même pas la tête qu'il doit avoir actuellement.

- Des vêtements pour vous changer.

- Tu me sauves la vie. Elle t'a appelé ?

- Oui, plusieurs fois avant que je ne décroche. J'ai essayé de la rassurer. Je lui ai dit que vous travailliez sûrement encore et d'appeler Lorenzo pour confirmer. J'ai ensuite appelé Lorenzo qui m'a dit qu'il l'avait eu avant moi et qu'il lui avait dit grosso modo pareil.

- Je l'appellerai pour lui demander plus de détails. Ivan lui tend un café. Tu es là depuis longtemps ?

- Depuis ce matin. J'ai pensé qu'il valait mieux qu'aucun de nos hommes ne vous voit ressortir de la pièce à cette heure-ci. Comme je n'avais plus de vos nouvelles, j'ai supposé que vous vous étiez éternisé. Si Andres ne savait pas contrôler ses émotions, il serait actuellement rouge comme une pivoine. Il a l'impression de s'être fait griller comme un adolescent. Allez-y, Natalia doit vous attendre. Essayez de minimiser les dégâts.

Il le quitte rapidement et prend sa voiture direction son bureau. Il prend une douche rapide et se change avant de continuer à la villa. Il imagine toutes les excuses possibles et imaginables à lui raconter. Quand il rentre dans leur chambre, Natalia l'attend de pieds ferme et son visage montre bien son mécontentement. Elle est même furieuse. Il réalise qu'il est sérieusement dans la merde à cet instant.

Quand sa sœur se réveille enfin, Ivan lui apporte un café. Elle semble de bien bonne humeur. Quoi qu'il pense de ce qu'il s'est passé entre ces deux-là, cela ne le concerne pas. Il ne peut nier l'alchimie indéniable qu'il y a entre eux. Le plus tard Natalia rencontrera sa sœur, mieux cela vaudra pour tout le monde. Il ne peut s'empêcher de se demander comment s'en tire son patron dans ses explications. Il était mort de rire cet après-midi quand il l'a vu paniqué en voyant qu'il a dormi aussi longtemps en dehors de chez lui. La culpabilité montre à quel point il tient à Natalia, même s'il n'aurait peut-être pas dû pas faire ce qu'il a fait. Il sait que Andres sait dissocier ses sentiments de ses actes sexuels. Cette nuit ne l'engage en rien, ne veut rien dire de plus. Il sait aussi que sa sœur est la première à en avoir conscience. Elle n'attend rien par la suite. Elle a eu le plaisir qu'elle cherchait, c'est tout ce qui l'intéresse. Il pense aussi que son patron va réaliser que sa situation n'est plus comme avant, maintenant il doit rendre des comptes à quelqu'un. Il ne peut pas faire ce qu'il veut quand il le veut et avec qui il le veut.