Chapitre 41

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Andres gronde de colère. Mateo reste calme et souriant. C'est plutôt la situation contraire qui se produit en général.

- C'est plutôt à moi de te poser des questions. Tu savais pour les corps et tu ne m'en as pas parlé. Je sais que Ivan traine partout en faisant des recherches. Pourquoi il n'est pas là actuellement...

- Oui Ivan fait des recherches pour comprendre ce qu'il se passe. Des gens meurent dans nos rues, bien sûr que j'allais m'assurer de ce qu'il se passe et sûrement qu'on aurait eu une conversation quand j'aurais eu plus de choses à te dire. Maintenant j'apprends que l'on prépare une drogue ? Depuis quand tu t'occupes de la production de substances ?

- J'aime bien m'étendre et faire des choses différentes. Cela rapporte pas mal. Je comprends pourquoi tu le fais.

- Je comprends la hausse de tes chiffres. Mateo ce n'est pas de la blague. Tu ne peux pas vendre n'importe quoi à des gens, surtout si ça finit par les tuer. Surtout avec mon nom attaché à cela.

- Notre nom.

- Oui et non... C'est ma responsabilité si il arrive quelque chose avec nos produits. Tu le sais bien. Tu fais faire cette drogue où ? Tu distribues comment ? Tu choisis tes testeurs comment ?

- Production par nos labos. Distribution par nos hommes. Testeurs, je ne sais pas trop. Ce que je sais c'est que c'est censé être des gens que personne ne rechercherait activement. Ce n'est pas moi qui gère le détail.

- Encore pire. Tu fais faire cette merde dans mes labos. Transportés par mes circuits et testés sur des gens dont tu ne sais rien. Mais tu es complètement immature. C'est de la folie pure.

- Les résultats sont très bons Andres. Cette drogue pourrait révolutionner le marché de la drogue et de la prostitution.

- Cette drogue a vraiment les effets dont l'autre enfoiré a parlé ?

- Oui.

- Oh mon Dieu... Oh mon Dieu... Il faut que cela s'arrête immédiatement. Quel est le niveau d'addiction du produit ?

- Assez élevé, c'est pour cela qu'on ne peut pas le mettre en circulation maintenant, d'après les résultats. Les consommateurs en veulent à nouveau et cela mène rapidement à des overdoses.

- Comment vous gérez les cadavres ?

- Normalement, ils doivent les faire disparaître.

- Normalement ? Normalement ? Andres est sur le point de perdre son calme. Il utilise la quasi totalité de son énergie pour ne pas exploser. Tu ne sais même pas cela. Dis moi une seule chose. J'espère que tu ne fais pas ce gros bordel avec le soutien de C.

Le silence de Mateo répond pour lui. Andres n'en croit pas ses oreilles. Il a lancé cette hypothèse par pure intuition et suspicion. Il sait que Mateo n'a pas les compétences pour créer une nouvelle drogue et s'il avait besoin d'information sur un nouveau produit qu'il faudrait expérimenter et améliorer, c'est chez elle qu'il aurait le plus de chances de s'en procurer. Mais la savoir réelle est une chose différente. Il savait que quelque chose se préparait dans l'ombre mais que ce soit avec Mateo, il n'en croit pas ses yeux.

- Tu me traites comme un enfant. Je peux gérer. Elle m'a dit qu'elle m'aiderait à obtenir le pouvoir et le respect. Tout le monde me traite bien par respect à mon père et toi. Personne ne pense que je peux m'en sortir sans toi.

- Mateo... Cette femme est diabolique. Tu aurais dû m'en parler...

- Tu n'aurais pas compris, il le coupe brutalement. Tu n'aurais pas compris la sensation d'être dans l'ombre de quelqu'un d'autre. Tu étais plus un fils que moi pour mon propre père.  Je te déteste tellement à cause de cela. Ta présence m'empêche de briller. Tu aurais juste dû être le patron au lieu de rester dans l'ombre. Tout le monde n'attend que cela. Combien de fois j'entends les nôtres se demander combien de temps tu vas rester docile ? Si j'arrive à te maîtriser ? C'est épuisant. En montrant que je peux faire pareil, ils m'auraient respecté.

L'emprise De L'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant