Chapitre Dix-Neuf

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ISAAC

⎯     J'espère que tu ne vas pas oublier te connaissant.. je déclare à June avec un grand sourire et un petit rire.

La concernée me fixe avec un air enjouer affiché sur le visage, ses joues sont toutes rouges et je remarque facilement qu'elle est gênée. En effet ses deux amies prennent un malin plaisir à nous observer.

⎯    Parfait je te rejoindrais là-bas, déclare-t-elle après deux minutes à me regarder dans le blanc des yeux.

Tout à coup, June me pousse sur le perron, ferme la porte derrière elle. D'une main maintient la poigner afin que personne n'ouvre, et de sa main libre saisit mon cou et commence à plaquer ses lèvres sur les miennes.

J'aimerais tellement poursuivre ce moment avec elle tout de suite, profiter du temps qu'il nous reste avant la fin de l'été seulement j'ai un repas à mettre en place.

Alors c'est à contrecœur que je me détache de son emprise sur mon cou et sur mes lèvres afin de descendre les marches.

⎯     On se voit dans une heure et au fait ne t'en fait pas tu auras tout le temps de profiter de la beauté éclatante de mes lèvres, je lance avec un clin d'œil.

Elle lève les yeux au ciel et me pousse fort l'épaule.

⎯     Je te taquine, relax ! Je déclare mort de rire. À tout à l'heure.

Et sur mes derniers mots je lui tourne le dos. Puis rejoins mon bungalow histoire de prendre les affaires dans le but de tout préparer.

Je parcours le minuscule trajet qui sépare mon bungalow de celui de June tout en souriant de pleines dents. Depuis le début de cet été je suis au top de ma joie et je crois que c'est en partie grâce à elle.

Certes, entre elle et moi les choses sont allés un peu vite, seulement, la tension amoureuse qui nous unis est forte. À un tel point qu'on pourrait nous prendre pour un couple ayant une relation datant d'au moins deux ans.

Arrivé devant, je gravis les quelques marches, tourne la poignée pour ouvrir, mais en vain. Je force à plusieurs reprises, d'abord avec ma main droite, ensuite avec ma gauche. Et j'obtiens le même résultat, rien.

⎯     J'hallucine, Wesley est parti sans même me prévenir, ni même me laisser la clé sous le paillasson.

Je souffle d'agacement.

Au bout de cinq minutes d'attente, une dizaine d'appel sans réponse de la part de mon colocataire. Je décide de m'asseoir sur le perron. Mes mains sont positionnées dans mes cheveux, mes coudes sur mes genoux, et je reste comme ça à réfléchir pendant une bonne demi- heure.

Je songe à tout le temps que j'ai passé ce matin à cuisiner divers plats salés comme sucrés. La soirée d'hier, ou j'ai squatté le magasin avec Hugo juste pour trouver une nappe, un hamac, des assiettes ainsi que des couverts en plastique.

Je me suis impliqué, investit comme jamais je ne l'ai fait dans quelque chose et voilà que tout tombe à l'eau.

Tout ça à cause de mon colocataire qui m'enferme dehors en partant sans prévenir.

Désormais, je pense à June, la façon dont elle réagira quand je lui annoncerais que notre rendez-vous de ce soir n'aura pas lieu. Alors, pour me rassurer, je me dis qu'au moins elle a eu le bouquet. Arrête de paniquer, tu en fais des tonnes..

J'hésite à lui téléphoner, puis après un moment de réflexion, je sors mon téléphone qui a dix pour cent de batterie et compose son numéro.

Après deux secondes elle répond.

93 Raisons D'exister [ En Réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant