WRONG PLACE AT THE WRONG TIME

Chapitre 30

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Mardi 17h00

Madrid

30 mn après la mort de Nairobi

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Cela faisait un bon moment que je n'avais pas bougé. Toujours assise à même le sol, mes yeux étaient rivés sur le corps sans vie de Nairobi, qui était maintenant recouvert d'un drap blanc.

Je n'avais pas versé une seule larme, je n'avais pas exprimé le moindre mot.

Denver avait réagit à l'instant même où Gandia avait tiré. Il l'avait poursuivit, et avait lancé une grenade.

Je n'avais même pas entendu l'explosion.

- Mexico, est-ce que ça va ? Me demanda Palerme en me secouant.

Je hoche machinalement de la tête, sans réellement me questionner.

- T'es blessée quelque part ? Reprit-il.

- Non ça va... Ça va... Je t'assure que... ça va...

Ma voix se brise. Mes larmes se mirent à couler. J'étais blessée oui, un genre de blessure invisible.

J'ai mal parce qu'une amie, une coéquipière très chère venait de périr devant mes yeux.

Et probablement par ma faute.

- Si j'avais... pas hésité à tirer sur Gandia... Elle serait en vie, hein ? Même le Professeur l'a dit... On ne doit pas hésiter à tirer. Mais j'ai pas pu... J'ai pas pu le butter !

Stockholm arriva auprès de moi. Elle me réconforte comme le ferait une mère.

Personne ne me contredit. La vérité a été dise, je suis l'unique fautive de cette situation.

Palerme à la lourde tâche d'annoncer la mort de Nairobi au Professeur.

- Que s'est-il passé ? Où est Gandia ? Demanda le Professeur après quelques minutes de silence.

- Ce file de pute de Gandia avait pris en otage Nairobi et Mexico. La mioche est en vie, mais en état de choc... Actuellement, Gandia s'est réfugié dans son trou à rat. Je ne sais pas s'il est en vie. Expliqua brièvement Palerme.

- Gandia doit rester en vie, il ne doit pas mourir ! Allez le retrouver, s'il est blessé, vous devrez le soigner ! On a besoin de lui, nous allons bientôt mettre en route le plan Paris. Répondit le Professeur.

Les directives nous ont été données. Le plan n'avait rien de compliqué en soit, mais ce qui restait très difficile, était de gérer nos bagages émotionnels.

Nous allons devoir secourir celui qui nous a volé un être cher, sans divaguer, sans faire la moindre erreur.

Je serai celle qui sera chargé de cette tâche.

- Mexico, ça va aller ? Me demanda Stockholm.

Je me posais la même question. Dans mon état actuel, je n'étais plus capable de rien.

- Il me faut juste 5 minutes... Déclarai-je.

Mes jambes sont fragiles, mais je parviens à me lever.

- Je serai dans le bureau du Gouverneur. Juste 5 minutes, c'est tout ce que je demande.

- Dans 5 minutes, je veux que tu sois opérationnelle. Les gars, on va aller libérer Tokyo, et sortir ce fils de pute de sa planque. Ordonna Palerme.