Chapitre 16

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Mercredi 10h15

Quelque part en Espagne

14 jours avant le braquage
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Voilà déjà 3 mois qu'on peaufine notre plan pour entrer dans la banque d'Espagne. Plus nous avons des cours et plus je me dis que ça va être tendu.

- Dans deux semaines, nous passerons à l'action... Mais aujourd'hui, nous allons parler d'un plan essentiel au bon déroulement de l'assaut.

Tous sont attentifs moi y compris.

- Nous allons approcher un garde du corps du Gouverneur de la banque, pour y implanter un puce sous-cutané.

Une photo d'un homme nous est donnée et elle défile entre les mains des braqueurs jusqu'à arriver entre les miennes.

- Et comment ? Demanda Tokyo ?

Il me désigna poliment de son bras.

- Quoi ?! Dis-je exacerbée.

Tous me regardent en se demandant comment est-ce qu'une mioche pareille va pouvoir approcher un garde du corps aussi baraqué.

- Pardon mais vous avez vu ce type ?! Dis-je en arrachant la photo des mains de ma voisine.

- Ce gars il va me fracasser ! Comment vous voulez que je lui mette une puce ?! Paniquai-je en agitant la photo.

- Du calme Mexico. On va t'expliquer.

Je respire un bon coup et écoute les explications de Lisbonne.

- Je connais personnellement Gandía... C'est un ami proche de mon ex-mari. Il adore sortir dans des clubs... Et c'est là que tu vas intervenir.

Je ne réponds pas... Pas conquise par ses explications.

- Et comment est-ce que je l'approche ? Demandai-je, peu rassurée.

- En usant de ton charme. Dit le Professeur.

- Quoi... ? Dis-je mal alaise.

- Gandía adore les brunes, jeunes... Tu arriveras sans doute à l'approcher. Tu feras en sorte de te retrouver avec lui dans les toilettes.

Je porte attention sur la photo que j'ai entre mes mains. Et elle me fait remonter de mauvais souvenirs.

- Waouuuh ça va aller Mexico t'es une bombe ! Ce gars va tomber dans le panneau ! Rigola Nairobi.

Tous ricanent qui acquiescent ce qu'elle dit.

A vrai dire à ce moment-là, je ne pensais pas à m'amuser. Je ne voulais pas flirter avec ce type, il me dégoute. Je ne peux pas. Les souvenirs de mon agression me reviennent.

- Je ne peux pas désolée. Dis-je en lançant la photo devant moi.

Je me lève, quitte la pièce et me dirige dehors.

- Mexico ! Hurla Nairobi en me poursuivant.

Je marche rapidement et allume ma cigarette sans même être arrivée dehors. À peine mis un pied à l'extérieur Nairobi me retient.

- Mexico bordel !

- Quoi ?!

- Pourquoi tu veux pas faire cette mission ? Je te rappelle que c'est pour sauver Rio !

- Putain je suis pas une chaudasse qui se tape des gars de 40 ans ! Ce type me dégoute ! Je ferai tout foirer !

- On ne te demande pas de coucher avec lui ! Juste d'un peu flirter et suffisamment pour l'emmener aux toilettes !

- Ben alors toi tu peux le faire ?!

- Je ne dirais pas non, mais j'ai moins de chance que toi de le séduire. Mais regarde comme t'es foutu ! Ça ne sera pas pour long et pense à Rio... On a besoin de lui mettre cette puce tu comprends ?

- Oui...

- Alors on y retourne ! Me coupa-t-elle en me tirant le bras.

On retourne dans la salle de classe et je reprends ma place genre de rien.

- On peut reprendre ? Demanda Lisbonne.

- Allez-y. Répondis-je.

- Alors Mexico, samedi soir toi et Denver allez vous rendre en ville. Tu iras dans le bar et tu auras 90 mn pour en sortir.

- Tu prendras dans ton sac à main une arme, on ne se sait jamais... Le matériel nécessaire à l'intervention et également une seringue de sédatif puissant.

Je hoche la tête.

- Puis au moment propice, tu feras diversion et tu le piques. Jusque-là tu me suis ? Demanda le Professeur.

- Oui.

- Tu auras aussi un téléphone avec toi pour joindre Denver au cas où il y aurait un problème.

- Où est ce que je dois mettre la puce ? Demandai-je.

- Le mieux serait dans le dos, c'est peu visible.

- Très bien... Dis-je à contrecœur.

Le cours prend fin et on s'empresse de sortir mais le Professeur me retient.

- Je peux te parler 5 mn ?

Je roule des yeux, ferme la porte et m'avance vers lui.

- Est ce que ça va ?

- Bien sûr que ça va, je vais laisser un gars de 40 piges me tripoter, mais tout va bien, j'adore ça !

- Mexico... Tu sais très bien que si je te demande de faire ça c'est pour que le plan se passe bien. Et tout ça pour sauver Rio.

- Je le sais bien... Mais c'est pas évident...

- Je sais, mais tu en es capable Mexico.

Je lui souris et quitte la salle pour rejoindre les autres.

Quelques jours plus tard, le jour J est arrivé. Je suis en train de me préparer... Pour me rendre le plus séduisante possible. Stockholm me lisse les cheveux et un silence de mort règne.

- Ça va Mexico ?

- Je suis stressée, j'ai peur de tout faire foirer...

Elle s'arrête et se met à ma hauteur.

- Tu vas y arriver. On a tous confiance en toi.

- Merci...

Je m'habille avec une petite robe beige assez moulante et des petites sandales à talon noires. Je prends le sac à main préparé par le Professeur.
Il était suffisamment grand pour y mettre tout le matériel nécessaire à faire une petite opération.
Je rectifie mon maquillage et soupire un bon coup. C'est l'heure.

Je descends les escaliers et me rend près des autres. Tous me sifflent pour me flatter. Le Professeur m’attend fermement pour refaire le point.

- N'oublie pas... Dès que tu passes ton appel tu auras 90 mn.

Je mets ma montre et ajuste l'heure.

- C'est tout bon Professeur.

- Allez on y va ! Me dit Denver en me prenant le bras.

On avance bras-dessus bras-dessous jusqu'à une voiture qu'on a loué. Je m'installe du côté passager et on fait 1h de route jusqu'à Málaga.

On arrive dans une ruelle où se trouve le bar. La soirée s'annonce festive, même si pour moi ce n’est pas tellement ça. Denver arrête la voiture et me regarde.

- Putain Denver je le sens mal ce coup... Dis-je paniquée.

Il prend mon visage entre ses mains.

- Ne dis pas ça, tu vas gérer ! Pense que c'est avec nous que tu fais la fête... Comme si c'était à la planque !

- D'accord... J'y vais.

Je sors de la voiture et me dirige vers le bar. Je regarde une dernière fois en direction de la voiture avant de m'engouffrer dans le bâtiment.

Une fois dedans, je me faufile entre les gens qui dansent et me dirige vers le bar. Je fais comme si je cherchais quelqu'un. Puis je vois ma cible et le stress m'envahit. Je me mets à une chaise libre qui se trouve juste à côté de lui. Je passe un faux appel avec un portable.

- Putain mais réponds... Simulai-je en parlant à mon téléphone.

Je regarde derrière moi sans arrêt pour chercher cette fameuse amie qui ne viendrait pas. Puis je regarde mon portable qui se serait, comme par hasard, déchargé et donc éteint...

C'est comme ça que je fais mon approche et que j'entame la conversation.




WRONG PLACE AT THE WRONG TIMEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant