Chapitre 5

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Samedi 14h00

Madrid

28h45 après le braquage
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Dans le hall d'entrée Rio et Tokyo passent avec des poubelles pour débarrasser les déchets des otages. Rio débarrasse ma bouteille.

- Est-ce que ça va ta blessure ? Lui demandai-je.

- Oui ça va, ça cicatrise bien merci. Dit-il en me souriant.

Tokyo me dévisage ce qui me refroidit un peu.
Soudain on entend une détonation, un coup de feu, ce qui me fit paniquer. Les braqueurs essaient de canaliser l'agitation des otages. Quelques minutes plus tard on vit l'équipe qui était sur le toit, nous rejoindre en portant un homme blessé. C'était Arturo. Tout le monde est apeuré par cette scène d’horreur.

- Une infirmière ! Hurla Moscou.

Étant jeune diplômée dans les soins infirmiers, je cours en direction du blessé qui a été posé au sol.

- Je vais chercher la trousse de secours ! Annonça Tokyo en courant à l'étage.

Arturo était en état de choc, il gémissait et tremblait de douleur.

- Arturo on va te soigner. Reste le plus calme possible d'accord. Dis-je en enlevant le haut de sa combinaison.

Il était touché à la clavicule. La blessure saignait énormément nécessitant une pression constante.

Je baisse le haut de ma combinaison et retire mon t-shirt pour le compresser sur la blessure. Arturo hurle de douleur. Toyko arrive et m'ouvre la trousse de secours.

- Compresse la blessure ! Ordonnai-je à Helsinki.

Je fouille dans la trousse et sort une aiguille et de la Morphine.
Moscou vient avec un chariot de métal qui fera office de brancard. Les hommes soulèvent le blessé et je continue mon intervention.

- Ne bouge pas Arturo.

Je pique dans une veine et injecte délicatement le produit. Le médicament ne tarde pas à faire effet.

- Arturo, ça va te faire du bien. Lui dit Moscou.

Je prête attention à la zone touchée qui est recouverte de mon t-shirt. Je prends une petite lampe de poche et je constate que la balle est là, logée dans sa clavicule.

- Tu peux l'extraire ? Me demanda Nairobi.

- Je vais essayer.

Je cherche une pince dans la trousse de secours. Nairobi me tient la lampe de poche et j'essaie de sortir cette balle. Arturo gémit et bouge, la plaie saigne de plus belle.

- Je n'y arrive pas !

- Je vais contacter le professeur. Dit Berlin en s'éclipsant.

Je remets le t-shirt souillé et appuie fortement sur sa clavicule. Mon bras et mes mains sont couverts de sang. Je prête attention à son visage, il est shooté à cause de la morphine et arbore un petit sourire.

A l'extérieur de la banque, l'agitation est à son comble. La police, avait en effet ouvert le feu sur un otage. La négociatrice, Raquel Murillo, appelle le professeur.

- Vous avez blessé un otage ! S'énerva le professeur.

- Faites-le sortir, une ambulance est surplace. Dit-elle.

- Personne ne sortira.

- Il a besoin de soins ! Que pensera l'opinion public ? Que vous avez laissé un otage mourir sans le sauver. C'est ça que vous voulez ?

- Monsieur Román est stabilisé. Il n'est plus en danger de mort.

- Et comment pouvez-vous le prétendre ? Vous êtes médecin Professeur ?

- Nous avons la chance d'avoir une infirmière parmi nous, qui a su gérer la situation.

- Il doit tout de même être soigné, à moins que vous ayez eu le temps de construire un hôpital en 24h.

- Envoyer une équipe médicale. Le strict minimum.

- Qu'entendez-vous pas "strict minimum" ? Questionna l'inspectrice.

- Deux médecin et infirmier.

Il raccrocha et appela ses coéquipiers pour annoncer le déroulement de l'intervention des médecins. Je suis toujours en train de compresser la blessure. Arturo reprend doucement ses esprits et me parle en chuchotant.

- On n’est pas sorti de l'auberge... Il faut absolument qu'on trouve un moyen de partir sinon...

Berlin arrive et interrompt les paroles du directeur.

- Très belle intervention, tu nous a été utile. Des chirurgiens vont venir prendre la relève, retourne à ta place.

Je regarde mes mains pleines de sang et obéis.
Je retourne à ma place.

- Nous allons accueillir des médecins qui vont s'occuper de notre petit Arturo.

Il nous explique notre rôle.
Quelques minutes plus tard, nous sommes tous en place, masque et capuche sur nos tête, visant l'entrée avec nos fausses armes. Les chirurgiens viennent accompagnés d'un infirmier. Ils passent l'entrée et se font soigneusement fouiller par les braqueurs. Puis ils se dirigent vers Arturo qui était allongé sur le chariot de métal.

Ils font leur intervention et nous ne bougeons pas d'un poil. Arturo à subit une simple anesthésie locale et à eu la compagnie de Berlin et ses sarcasmes.

L'intervention est terminée, les chirurgiens remballent leurs affaires.

- Vous avez terminé ? Demanda Berlin.

- Oui. Mmh... Nous reviendrons dans 24h pour surveiller l'évolution de la plaie et-

- Pas la peine, nous avons du personnel qualifié... Messieurs.

Il fit poliment signe de la main pour les inviter à partir.

Les chirurgiens s'éclipsent, nous laissant entre les mains de nos ravisseurs. A peine la porte fermée, nous retirons tous nos masques, Arturo reviens s'asseoir parmi nous, les otages.

- Il faut qu'on se barre d'ici ! Ils ont tué Mónica ! Me murmura-t-il.

Mon sang se glace et je suis choquée. Je ne vois plus ce braquage d'un même œil.

Dès cet instant, je me mets en tête que je dois me barrer d'ici coûte que coûte, me faisant rappeler qu'il n'est plus qu'une question de temps pour que la police me mette la main dessus... avec les conneries que j'ai pu commettre ici, surtout la dernière...

La nuit tombe. Je suis engouffrée dans mon sac de couchage et je réfléchis comment partir d'ici. Je cogite toute la nuit, passant par tous les scénarios et je pense avoir trouver comment faire pour partir.

Demain je mets mon plan à exécution.

WRONG PLACE AT THE WRONG TIMEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant