Chapitre 24

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Samedi 22h

Madrid

104h après le braquage
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Lisbonne et le Professeur ont également regardé les informations. Celui-ci appelle Palerme pour avoir des informations.

- Où est Mexico ? Est ce qu'elle va bien ?

- La mioche pleure depuis 3h. Elle est dans le bureau du Gouverneur avec Rio. Professeur, elle va nous trahir...

- Personne ne doit quitter la banque... Mais j'ai confiance Palerme, elle ne va pas nous trahir ! Dit fermement le Professeur.

- J'espère que tu as raison.

Palerme raccroche.

Denver vient devant le bureau du Gouverneur, il frappe à la porte et Rio en sort quelques secondes plus tard.

- Ça va mieux ?

Celui-ci nie de la tête.

- Tu veux que j'y aille un moment ?

- Oui... Je vais prendre un café et je reviens.

Denver frappe légèrement à la porte et entre délicatement. Il s'assied à mes côtés en restant silencieux.

- J'ai l'air ridicule... Dis-je en sachant énergiquement mes larmes.

Il me prend dans ses bras et me serre fermement. Il ne m'en faut pas plus pour m'agripper à lui et pleurer à chaude larme.

Rio revient et prend la relève.

Finalement je m'endors dans ses bras.

Le lendemain matin, je me réveille tôt, si tôt que le soleil n'est pas encore levé. Je décide d'aller prendre une douche, ô que j'en ai besoin.

Durant toute la journée, je suis seule dans ce bureau, je le connais comme ma poche à force d'y faire les 100 pas. La fin de journée arrive très vite, et l'heure de ma sortie aussi. Je regarde une dernière fois mes affaires personnelles ramenées par l'inspectrice.

La pendule dans le bureau fait résonner huit gong, ce qui me fait deviner qu'il est 20h.

Prise d'une rage, j'allume un feu dans la cheminée du bureau. Je déchire et brûle toutes mes affaires.

Dehors, l'inspectrice a tenu parole. Elle était devant la Banque avec une haie composée de policiers, et bien évidemment mon père.

Même si toutes les conditions sont réunies, je devine bien qu'elle me vend du rêve, mais qu'une fois sortie, je tomberai de mon nuage pour faire un aller-simple en enfer.

Je regarde le feu grandir au fur et à mesure que je l'alimente.

Je regarde finalement mes photos et je fini par craquer, pour la énième fois. J'aimerais tant aller le rejoindre.

Soudain le téléphone de tout à l'heure sonne. C'est un numéro que je connais trop bien. Je le prend et hésite à décrocher.

Dehors, mon père tente de me joindre avec son téléphone.

Ne pouvant plus supporter de le voir insister, je balance le téléphone dans le feu, et je le regarde se décomposer.

Je fais de même avec mes photos qui me sont tant précieuses.

Finalement, je ne peux pas m'empêcher d'aller le regarder dehors. Je vais discrètement à la fenêtre pour le voir une dernière fois, après toutes ces années.

WRONG PLACE AT THE WRONG TIMEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant