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Lundi 09h15
Madrid
72h après le braquage
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Le soleil est déjà levé depuis longtemps, annonçant une nouvelle journée de travail à la fabrique. Pendant que les otages creusent le sol ou impriment des billets, moi je suis toujours menottée dans ce bureau et j'attends. On m'a déjà emmener au WC et servis à manger. J'attends je ne sais quoi, qu'ils me sortent de ce bureau par exemple.
Dans le sous-sol de la banque, Denver, Nairobi et Moscou tentent bien que mal de refaire le pansement d'une otage. Contrairement à ce qu'on croit tous, Mónica, la secrétaire de la banque, n'a pas été exécutée. Denver lui a tirer dans la jambe pour que ça ressemble à une scène de crime.
Elle était dans un coffre-fort et était mal en point. La balle a été extraite mais le pansement laisse à désirer... Denver à un plan en tête.
Je suis assise dans le bureau et la porte s'ouvre, c'était Denver.
Il referme délicatement la porte et me fait signe de me taire. Il sort une clé et se dirige vers mes menottes.
- Suis-moi. J'ai besoin de toi.
Je me lève et le suit.
- Surtout ne fais pas de bruits. ! Murmura-t-il.
Il m'emmène au sous-sol et il ouvre un coffre-fort. Je suis surprise de ce qui se cache dedans, c'était Mónica !
Je me dirige vers la blessée et m'agenouille près d'elle. Moscou et Nairobi étaient là aussi.
- Il faut absolument refaire le pansement. Denver n'est pas très doué dans les soins et on a préféré faire appel à toi pour éviter que ça se complique. Expliqua Moscou.
- Très bien je vais voir.
Je soulève le pansement et en effet c'est pas fameux. Mónica gémit de douleur.
- Il me faudrait une anesthésie locale, je dois refaire des points.
Par chance, il y en avait encore, Denver avait volé suffisamment de matériel aux chirurgiens quand ils étaient venus pour Arturo. Je saisis la seringue munit de l'aiguille.
- Mónica je vais piquer.
Elle hocha la tête. Je pique alors et elle gémit. J'injecte délicatement la substance, il faut quelques minutes pour que ça agisse.
Pendant ce temps, je prépare mon matériel pour le pansement.
- J'y vais. Dit Nairobi en se levant.
- Fiston je pars aussi, ne tardez pas trop...
Les deux braqueurs partent, me laissant seul avec Denver.
- Est ce que tu pourrais m'apprendre ? Demanda-t-il.
Je le regarde intriguée.
- Pour faire le pansement... Je suis vraiment nul.
Je rigole timidement et je lui explique tout en faisant mon pansement. Je vois qu'il était très attentif. Je me rends compte qu'il a vraiment envie d'aider Mónica.
Une fois la désinfection de la plaie terminée, je prends du fil médical et me prépare à recoudre.
- Ça va Mónica ? Demandai-je.
Elle hocha de la tête.
J'explique aussi à Denver comment recoudre proprement. Une fois les quelques points finis, je termine mon pansement. Denver se lève et me demande de faire pareil.
- Mónica je reviens bientôt.
Il me montre les menottes et me fait signe de me tourner.
- Denver tu fais quoi ? S'inquiéta Mónica.
- Je n'ai pas le choix... Dit-il en me menottant.
On franchit la porte et on monte dans le bureau où j'étais installée.
- Ne dis rien à personne... Surtout pas à Berlin. Me dit-il avant d'ouvrir la porte.
Je hoche la tête.
- Je voulais aussi m'excuser. Reprit-il.
Je le regarde surprise.
- Tu sais pour l'autre jour... Pour ta pilule. Je connais pas ta vie, j'avais pas à te parler comme ça.
- C'est réglé...
On franchit la porte et malheureusement tous les braqueurs étaient réunis.
- Denver te voilà.
- Je l'ai emmené aux toilettes... Je vais la ramener.
- Non ce n'est pas la peine... Coupa Berlin.
Il me fait signe d'approcher. A vrai dire je suis très nerveuse mais j'avance et essaie de ne rien faire paraître, il vient face à moi et mon malaise est visible.
- Dis-moi Mia... Est-ce que tu ne me cacherais pas quelque chose ? Me demanda-t-il.
Denver, Nairobi et Moscou se regardent discrètement, la tension était palpable. S'il apprend que Denver l'a désobéi et que je suis de mèche, on risque tous de passer un sale quart d'heure.
- Non. Répondis-je.
- Pourtant j'ai comme l'impression que tu ne me dis pas toute la vérité.
Je ne réponds pas et dévie mon regard, ce qui me trahis. Il me prend le visage entre ses mains.
- Tu vois ces flics dehors...
Il me lâche et se dirige doucement vers la fenêtre.
- Si j'apprends que tu me mens, je te livre à eux.
Le stress m'envahit et il revient vers moi. Je me force à affronter son regard. Puis en une fraction de seconde, je suis projetée contre le mur et il me tient par la gorge avec une main et l'autre me pointe un flingue sur la tête.
- Berlin, lâche-la ! Hurla Nairobi.
Je suis paniquée. Certains prennent leur arme et le vise.
- Alors ? Tu ne me caches rien ? Reprit-il.
Je sens que Denver me fixe, espérant que je ne révèle rien.
- Je ne vous cache rien. Dis-je en essayant d'être le plus crédible possible.
Il me regarde dans les yeux et un sourire se dessine sur son visage. Il me lâche et ricane. Je suis encore sous le choc.
- Je te taquine ma belle. Rigola-t-il.
A vrai dire, moi ça ne me fait pas rire d'être ridiculiser comme ça.
- Vous êtes taré, je n’en reviens pas que c’est vous le chef de ce braquage. Crachai-je.
Il se stoppe et me projette sur le bureau.
- Comment est-ce que tu as été éduquée ? Encore une fois que tu me manques de respect, je t'exécute en personne. Dit-il m'écrasant un peu plus sur le bureau.
Mes yeux se couvrent de larme de rage et certainement de peur.
- Helsinki, ramène-la dans le bureau. Demanda-t-il.
Helsinki me redresse violemment et me conduit à ma place, seule dans ce bureau. Puis il m'attache fermement les deux mains.
- Fais attention à ce que tu dis, Berlin n'est pas du genre à plaisanter. Me prévient le braqueur.
Il part et je fonds en larmes. Ce sont des larmes de peur et de rage. Quelques minutes plus tard, Rio vient vers moi et s'assied face à moi, il remarque que les larmes coulent encore. Il sort un mouchoir et essuie tendrement mes yeux.
- Ça va ? Il ne t'a pas fait mal ? Me demanda Rio.
- Plus de peur que de mal... Dis-je.
- T'as du cran de t'en être prise à lui. Dit-il en voulant détendre l'atmosphère.
Je lui souris légèrement mais reste silencieuse. Ma vie est ruinée et je suis humiliée.
- Je veux redescendre, je vais devenir folle, seule dans ce bureau.
- Je regarde ce que je peux faire... Je dois y aller... Dit-il en se redressant.
Le braquage durait déjà depuis trois jours et la police veut obtenir des preuves de vie des otages. L'inspectrice en personne est dans la fabrique pour voir les 59 otages restants. Chacun de nous sont vus les uns après les autres comme si on passait un casting.
Je suis la dernière à passer et c'est Rio qui m'emmène. Il me retire les menottes et observe mes poignets meurtris. On se lève et il m'ordonne de le suivre. Nous descendons les escaliers et je vois l'inspectrice assise et l'air impatiente. Ça faisait certainement plus d'une heure qu'elle questionne les otages et tout ça en compagnie de ce charmant Berlin. J'avance et Rio se stoppe.
- Ne dis rien par rapport à ton bras, et essaies de cacher tes poignets. Me murmura-t-il.
Je le regarde dans les yeux sans répondre et je m'avance vers l'inspectrice.
- Bonjour, je suis l'inspectrice Murillo et je suis ici pour m'assurer que tous les otages vont bien.
- Je vais bien. Dis-je simplement.
- D'accord... Vous dormez suffisamment ?
- Oui. Répondis-je machinalement.
Elle me posa quelques questions du genre. Puis elle me regarde sans rien dire, ses yeux se dirige sur mon bras.
- Vous êtes blessée ? Me demanda-t-elle.
Je vois que Berlin me regarde avec intensité, me dissuadant de révéler la raison du sang présent sur mon bras.
- Oh ça ? Non j'ai porté secours à Monsieur Román... Pas étonnant que j'ai du sang sur moi.
Il y eu un silence.
- Avant de terminer, je tenais à vous informer qu'une fois que vous sortirez d'ici, vous serez placée en détention provisoire en attendant votre procès. Dit-elle en me regardant dans les yeux.
Mon sang se glace en réalisant que ma liberté ne tient qu'à un fil et que si je sors d'ici tout est fini pour moi.
- Très bien. Dis-je en souriant nerveusement.
A vrai dire à ce moment j'avais envie de pleurer.
- Inspectrice, vous ne pensez pas que vous faites erreur ? Rajouta Berlin.
Raquel le dévisage et fini par soupirer.
- Les preuves sont accablantes. Dit-elle froidement.
Elle m'a achevée. Rio me touche l'épaule et me fait signe que c'est le moment de remonter à l'étage.
Nous montons et je retiens mes larmes. Nous nous engageons dans un couloir et je m'arrête à bout de nerf, je craque. Rio se retourne et constate que je suis mal.
- Je suis foutue ! Pleurai-je.
Il me force à m'asseoir dans le bureau où je suis prisonnière. Il se met face à moi et semble perdu.
Je le regarde avec désespoir et essuie quelques larmes.
- Je peux avoir une cigarette ? Demandai-je timidement.
Il me sourit et m'en donne une. On en fume une ensemble et on reste silencieux. Je suis ensuite finalement emmenée vers les autres otages pour continuer de travailler, étant donné que je suis plus calme. Puis on va prendre notre repas au milieu et Arturo ne cesse de parler avec un lycéen. A mon avis ça sent mauvais.
On reprend le travail jusqu'au soir. Certains hommes vont au sous-sol pour continuer de creuser le tunnel. Bien plus tard, on revient au hall d'entrée pour manger et se préparer à dormir. Un braqueur manquait à l'appel, ce qui intrigue ses acolytes. Soudain on entend une détonation, ce qui nous fit tous paniquer, y compris les braqueurs. Certains nous canalisent et d'autres vont voir ce qu'il se passe.
A l'extérieur, la police était agitée. En effet, une explosion à retentit au quai de chargement, en faisant s'effondrer un mur. Les tireurs d'élite s’apprêtent à ouvrir le feu. Des personnes en combinaison sortent avec les mains en l'air.
- Ne tirez pas ! Ce sont des otages ! Hurla le commandant de la police à travers un micro.
La police escorte les 16 otages rescapés. La situation est urgente pour les braqueurs, il faut fermer cette porte sous peine de dire au revoir à ce braquage. Des innombrables coups de feux s'échangent entre la justice et les délinquants. Finalement la police capitule face à une énorme mitrailleuse et une plaque en béton armé est soudée au trou béant.
Leur braquage est sauvé ou presque.Quelques mètres plus loin, Helsinki tombe sur son ami, Oslo qui est en piteux état. Il était allongé au sol, inconscient et la tête fracassée. Helsinki emmène son ami à l'étage pour tenter de le soigner. Toute son équipe le rejoint, laissant Berlin nous surveiller.
- On va le soigner et il va reprendre connaissance ! Espéra Helsinki en recouvrant son crâne de compresse.
- Pourquoi il a les yeux ouverts ?! Paniqua Nairobi en constatant que son état était critique.
Ce pauvre Olso avait reçu un coup violent à la tête avec une barre de fer.
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WRONG PLACE AT THE WRONG TIME
Fanfiction| CASA DE PAPEL | Je suis une fille normale... Un père malade, une mère toxicomane, plutôt banale non ? C'est avec ce genre de quotidien que j'ai appris à me démener, afin de trouver un sens à ce qui n'en avait plus. Mais en 24h, l'intégralité de...