Chapitre 29

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Mardi 15h45

Madrid

169h45 après le braquage
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Une, deux, trois... Les secondes défilent, et j'ai bien l'impression qu'un véritable compte à rebours est enclenché.

Hantée par cette notion du temps, je me devais d'agir, mais émotionnellement parlant, j'en étais totalement incapable.

Gandia souriait, et se retenait même de rire en voyant la détresse sur mon visage.

Il savait très bien qu'en ayant Nairobi sous son emprise, je lui obéirai au doigt et à l'œil.

- Pose ton arme au sol, recule de trois pas, les mains en l'air et ne t'avises pas de me quitter des yeux, sinon...

- Ne l'écoute pas, l'interrompt Nairobi. Tu sais viser Mexico, ne laisse pas cet enfoiré te faire croire le contraire ! Tire !

- T'es suicidaire, Voleuse de poule ? Si ta copine tire, je te flingue, c'est ça que tu veux ?

Un bruit stoppe leur échanges houleux, j'avais déposé l'arme au sol.

Je me redresse doucement en relevant mes deux mains.

- Maintenant recule, m'indiqua-t-il en jaugeant la distance qui nous séparait, encore un peu... voilà. Je ne veux pas te voir bouger de là.

La seconde d'après, il plaqua Nairobi contre la porte, pour ensuite lui asséner de violents coups au crâne, faisant passer sa tête à travers la paroi de celle-ci.

Par réflexe je m'étais avancé.

- TOI ! T'as intérêt à te remettre à ta place ! Me hurla Gandia.

Il appuya son arme dans le creux du dos de Nairobi.

Je recule aussitôt de quelques pas.

Gandia sortit de sa poche ce qui était nécessaire à pouvoir immobiliser Nairobi dans cette position. Elle tentait de se débattre, en donnant des coups de pieds laborieux.

Le reste de l'équipe était arrivée devant la porte où Nairobi était encastrée.

- Nairobi ! On va te sortir de là, je te le jure ! Tu es blessée ? Où est Mexico ? Demanda l'un des braqueurs derrière la porte.

Ma bouche s'ouvre, mais Gandia me dissuada de prononcer le moindre mot.

- Mexico est dans la pièce aussi, elle est désarmée. Répondit Nairobi.

Gandia s'était rapproché de la porte, pour but de narguer les braqueurs. Il faisait en sorte de les provoquer, afin que l'un d'eux commettre une erreur. Erreur qui pourrait nous coûter la vie à Nairobi ou à moi.

J'en était persuadée, il allait nous tuer à un moment ou à un autre, mais il attendait simplement le meilleur moment pour le faire.

- MEXICO ! Hurla Helsinki pour tenter de me localiser. Répond !

J'avais envie de répondre, mais je n'en avait pas le droit...

Palerme tente alors de négocier, mais visiblement Gandia n'était collaborant.

Je me demandais quel était son plan, car ses actions étaient insensées à mes yeux. Ne voulait-il pas sortir ? Ou tentait-il de gagner du temps ? Mais pourquoi au juste ?

Des bruits au dessus de ma tête m'interpellent, quelqu'un était dans un canal de ventilation.

- SILENCE ! Ou je bute la Voleuse de poule ! Hurla Gandia.

WRONG PLACE AT THE WRONG TIMEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant