LE CALVAIRE

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-  MAÏ ! Sa fait quinze ans que nous sommes mariés ! Quinze ans sans enfants ! Quinze ans que je suis la risé de ma famille ! Quinze ans que je suis traité d'impuissant ! Quinze ans MAÏ ! Quinze années!  Celà ne veut rien dire pour toi ? Venais de me le faire savoir HAMIDOU mon mari

- HAMIDOU mon mari ! Je ne refuse pas , mais est moi qui donne des enfants ? Seul Allah sais pour quoi il me met dans cette situation.
- Quoi ? Tu estimes que c'est un test d'Allah ? N'as-tu pas trouver mieux comme justificatif ? Je suppose tu es en bonne santé ? Tu ne manques de rien ? Ta famille n'a t'elle pas reçu des présents ? À quoi bon me sers-tu ? Si tu n'arrives pas à faire ce pourquoi tu es venue au monde ?

       En me montrant du doigt et tout en me bousculant de ses grands bras . Il était rageur, nerveux, la colère était sa seule émotions, du moins, c'était la seule émotion que je connais de lui depuis près de douze années.

Hamidou était très colérique sur ma personne, car tous ce qu'il désirait était d'avoir un enfant, il voulait connaître cette émotion celle de tenir un enfant dans ses bras , il ne répondait plus de lui, son humanité s'était éteint, seul la rage d'un chien le dirigeait.
       

- Mais qu'est-ce je ne fais pas dans cette maison ? La lessive, la vaisselle, l'entretien de la maison, jamais un soir depuis notre mariage, tu n'es revenus et là trouver en piteux état ! Jamais ! J'ai toujours fais de mon mieux, je me suis pliée, je t'ai laissée me marcher dessus, ne dit-on pas qu'une bonne femme, est cela qui est soumise à son mari ? Hamidou c'est seulement ce détail d'enfants ! Je pourrais...
    
   N'ayant même pas terminer mes élans de répliques qu'il bondit sur moi avec des paroles agressives

- Quoi ? Un détail ? Mes enfants des détails ? Prend l'exemple de ton amie Anita, elle et son mari ne se sont-ils pas mariés il y'a à peine deux ans  ? Ne l'a t'elle pas déjà donné cinq enfants ? N'est-elle pas en attente d'un autre ? Mais toi, à quoi me sers-tu ? Un décor comme ses tableaux ? Femme stérile ! C'est ce que tu es, une simple coquille d'œuf ! Allah ! Qu'ai-je fais pour mériter un tel supplice ? Ne suis-je pas un musulman accomplir ? Pourquoi moi ? Pourquoi m'as-tu donné un tel objet pour femme ?

     Sur ses paroles il quitta la pièce et me laissa tout seule, dans ce silence profond, dans ses élans de culpabilité. Je fondait en larme et la phrase "femme stérile" retentissait dans mon esprit. J' avais pensée mainte fois à me donner la mort , et me posais des questions "à quoi bon vivre cette vie si je suis stérile ! Si je mourrais je ne proccurerais aucune peine, aucun ressentir de douleur,  et puis sans enfants ma branche s'éteindra avec moi !"

                   Je demeurais seule, pendant des heures et des heures et cela jusqu'à ce que la nuit eu le temps de se coucher et le soleil, bien se lever. Hamidou ouvra la porte et me trouvait tell la position où il m'avait laissé hier.
     Je me hatta d'aller l'accueillir, mais son accueil me laissait perplexe !

- Que fais-tu encore chez moi ? Ne t'ai-je pas dis, ne plus vouloir te revoir ? Pas tant que tu sois dans la capacité de me donner des enfants ? Si tu ne peux pas le faire, vas t'en ! Rentre chez tes parents !

- Hamidou, comme puis-je retourner chez mes parents ? Alors qu'il ne me considère plus comme l'une des leurs ! Oublis-tu que j'ai été donné à ta famille, sous signe de gages, pour remédier aux prêts de celui qui,  au paravent était mon père ? Et après un laps de temps écoulé, suivis du décès de mon père, ma mère étant incapable de débourser cette somme considérable, m'a abandonnée à vous, la grâce de ton père, m'a permit de rester ici, dans cette demeure ! Après m'avoir remise à toi comme épouse. T'en souviens-tu ? Te souviens-tu, que cette maison est aussi la mienne, et qu'à pars celle-ci, je n'ai nul pas où me rendre ? Où devrais-je aller selon toi ?

- Et ça été la pire décision que mon père eu pris ! Me donner à moi, prochain imam une femme stérile pour épouse ! Sais-tu non seulement ce qui se dit de moi dans l'ensemble du village ? Peux-tu t'imaginer ce que je vis à longueur de journée ? Les gens adviennent même, à avoir peur d'acheter mon bétails, sous prétexte qu'il est stérile !  Tout ceci pour une femme qui n'en faut même pas la peine !
Hors de ma vue femme stérile !

Il me poussa délibérément, trébuchant et tombant contre dos ! Il ne daignait même pas à me regardé et continuait ses élans de paroles blessantes...

- Tes trompes sont bouchés ! Tu ne sais plus rien, tu es comme les détriments d'un animal à mes yeux.
    
  Urine sur ma personne, et continua...

- Tu sais ce que ça signifie ? Un produit soûlé par l'urine d'un homme, n'est plus destiné à la consommation ! Tu n'es plus rien, la ménopause est atteint ! Ta vie s'arrête ! Et tu n'auras personne qui pourra t'épauler lorsque ta fin sera proche ! Pas une branche ne pourra constituer ton arbre !
    
Il me bouscule, me frappait pour expulser l'essai de rage qu'il contenait dans son cœur . Et avant de me quitter, il se retourna vers moi et me jette une corde sur mon visage tout déformé par des coups

- À ta place Maï, je me donnerais la mort ! Ainsi je serais liberté de toi ! De ce fardeaux que mon père m'a fait don.

  Sur ses paroles, Hamidou disparaissait encore, me laissant toute seule, comme c'était toujours le cas !

LES LARMES DE MON CŒUR Où les histoires vivent. Découvrez maintenant