Le mystère de Nylgarya: Cheminement ancestral

~ Chapitre 12 ~

Le lendemain, je quitte le lit avec toute la peine du monde. Mes douleurs physiques semblent s'être extomper mais celles de mon coeur sont bien présentes. Il y a à peine une semaine, nous venions à Nylgarya, la joie dans les cœurs mais à présent, il ne reste plus que mère, Skyla et moi. Je n'arrive pas à y croire, père n'est plus et le pire c'est qu'aucun membre de sa famille n'a pus assister à ses obsèques. Et si je l'avais sauver lui et pas cette enfant? Les questions se multiplient dans ma tête et je peine à retenir mes larmes. Une partie de moi est brisé, j'aimais mon père, énormément. Mais arrivés à Nylgarya, nous n'avons fait que nous battre. Je suis rangée de remords, si seulement j'avais sue... Si seulement j'avais pue...

Anéita, la servante qui s'est occupée de moi pendant mon sommeil prolonger, viens m'avertir que la reine, donc la mère du Roi, est en attente de ma présence. J'hésite à y aller mais aie-je le choix? Elle m'aide à m'appreter, malgré le nombre incalculable de fois que j'ai refusée, c'est une femme bornée. Elle prétend ne faire que sa besogne. Anéita me conduit devant une porte et se retire, je la pousse et entre immobilisée par ce spectacle merveilleux, je me trouve dans une verrière véranda. Des fleurs de tous genre y repose, des pivoines, des lavandes, des rhododendron ou encore des campanules et des nénuphars... Des diversités de fleurs incroyablement belles, un couloir d'eau se tient au milieux de la salle.

La reine, une dame pleine de magnificence et distinguée avec ses grands yeux noirs, ses cheveux d'un roux vifs et ses vêtements royaux, est nonchalamment assise sur une chaise à senestre de la pièce. Deux gardes royaux se tiennent à sa gauche et à sa droite. Une vaisselle à thé royale est posée sublimement sur une table juste devant elle. Elle me fait signe de m'avancer, ce que je fais. Arrivée près d'elle, j'exécute une légère révérence, la reine se lève aussitôt, et fait une chose qui me laisse pontoise, elle me prend dans ses bras, littéralement. Je reste de marbre, stupéfaite. Puis quelques instants après, elle rompt l'étreinte et me regarde de ses yeux enlarmés, ils sont identiques à ceux de son fils toute fois les siens sont plus humains, plus vivants. D'une voix pleine d'émotions, elle me dit:

— Je ne trouve pas les mots. En vous attendant j'ai esquissée une liste dans ma tête pour vous remercier de la meilleure des façons, cependant je l'ai complètement oublier. Je ne sais quoi vous dire en vérité.

Son verve naturel me détend un peu. Malgré son titre, elle a l'air d'être une femme d'une simplicité.

— Vous n'avez pas à le faire, lui dis-je avec le sourire, j'ai agit selon les circonstances. Mon père a laissé sa vie en sauvant celle de la princesse, je n'étais qu'une aide dans tous ça. Si seulement j'avais pue les sauver tous les deux, ajouté-je plus bas.

La reine me caresse l'épaule et parle de sa voix douce.

— Sachez que votre père est désormais un héros à Nylgarya, il a eu les obsèques qui lui sont digne. Je ne remercierai jamais assez sa bravoure et sa gentillesse. C'est grâce à lui si aujourd'hui ma tendre Eleonora est à mes côtés. Votre famille et vous serez à jamais les biens venus dans ce château, vous aurez tous ce que vous désirez, vous n'aurez qu'à demander.

Je lui souris faiblement et elle m'invite à prendre place.

— Comment se porte la princesse ?

— Elle est traumatisée, répond t'elle tristement, c'est bien naturel. Si les adultes le sont alors que dira-t-on d'une enfant.

— Me laisseriez-vous la visiter?

— Oh! Bien évidemment ma cher. Lorsqu'elle se sentira prêt à voir du monde, je vous la présenterai.

La reine et moi palabrons assez longtemps, je retourne ensuite dans ma chambre. Je gravis marches d'escaliers et me retrouve face au Roi qui va en sens inverse. Il se stope et me regarde, je fait de même. Nous nous observons pendant un bon bout de temps puis chacun circule sans un mots. Il descend en exhalant la délicieuse odeur de sa fragrance masculine. C'est bouleversée par ce parfum divin, que j'entre dans ma chambre, j'y trouve Skyla assise sur le rebord du lit.

— J'étais à ta recherche Moon, où étais-tu?

— J'ai eu une briève entrevue avec sa Majesté la reine.

— Était-ce intéressant ?

— Oui, une conversation des très attrayante.

— Es-tu au courant que nous résiderons désormais ici?

— J'en ai eu vent en effet. Nous y vivrons, du moins le temps que mère se rétablisse.

— Celà me convient vu que nous repartirons bientôt. Espérons juste que mère se rétablisse le plus tôt.

— Oui Sky, je souhaite quitter ces lieux.

C'est véridique, je désire m'en aller le plutôt possible. Cet endroit n'est pas le nôtre. C'est pourtant la première fois que nous y mettons les pieds toute fois il s'y passe des choses tragiques qui ne se sont jamais produites au paravent. Serait-ce un signe que nous ne sommes pas les bienvenus ?

— Nous devrions récupérer nos affaires, non?

— Bien évidemment, ses robes sont d'un inconfort...dit-elle adoptant une mine désespérée.

Nous nous rendons dans notre demeure, accompagnées de gardes royaux. Je n'y vois pas Simrad. À dire vrai, je ne l'ai pas aperçue depuis notre confrontation verbale dans sa chambre. Où a t'il bien pu aller?

Nous récupérons nos affaires et celle de mère, ensuite retournons au château. Étrangement, Skyla n'a pas désirée partager la même chambre que moi, je trouve que quelque chose a changé en elle.

Je range mes affaires dans la penderie où se trouve déjà d'autre vêtements que l'on m'a assigner quand une voix étrange et grave, m'apostrophe.

" Lady"

Je lorgne la pièce à plusieurs reprises mais en vain, je continue donc ma besogne, l'on m'appelle encore.

" Lady"

Je considère à nouveau la pièce, toujours rien.

" Regarder vers la fenêtre"

Je jette un coup d'œil à la fenêtre et vois un corbeau qui me fixe. Son pelage est aussi noir que les ténèbres et ses yeux sont rouge comme du rubis. Je me frotte les miens, ce ne peut être ce corbeau qui m'appelle, je deviens folle. J'essaie de le chasser mais il ne bouge pas d'un iota.

" C'est moi, l'homme à la capuche "

Ma bouche forme un O grave et je suis comme figée sur place. Un corbeau, cet homme est un corbeau. Un corbeau qui parle. J'hallucine, c'est certain.

— Vous... vous...vous êtes un corbeau, articulé-je du mieux que je peut.

C'est juste impensable et impossible.

" Ceci n'est que ma forme éphémère, avez-vous lue le livre Ancestral ?"

— Je... Je n'ai point eue de temps jusqu'ici, dis-je en avalant ma salive.

Je suis dans un rêve et très bientôt je me réveillerai, c'est certain.

" Hâtez-vous! Le temps presse lady. Rencontrez moi demain à l'orée des bois du Binsis à trois heure"

— Je ne sais point cet endroit.

" Appelez mon nom et je vous guiderais"

— Quel est votre nom?

"Salventor Malefisios"

Il s'envole aussitôt après ses mots. J'hésite entre ce qui m'impressionne le plus, que cet homme soit un corbeau ou qu'il soit un corbeau parlant. Je suis encore sous le choc. Est-ce de la magie noir? Oui c'est certain.