~ Chapitre 8 ~

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—Ceci est la stricte vérité père, cet homme est perfide et trompeur, il cache son jeu à la perfection.

Le lendemain j'essaie d'expliquer les évènements derniers à père mais il ne semble pas être de mon partie. Accompagné de sa nouvelle amie la "sévérité", ce contempteur réfute tous mes dires.

- Ne dis pas de bêtises, ton imagination débordante est exagérée.

- Mais père...

- C'en est assez, celà fait plusieurs années que Simrad réside dans cette demeure et pas une seule fois ta mère et moi n'avons eu besoin de douter de lui. Nous lui faisons entièrement confiance.

Je voulais à tout pris avoir une conversation sincère en palliant la dispute toute fois c'est sans compter sur père qui est obnubilé par cet homme à la perfidie presque parfaite.

- Je vous prie père, écoutez-moi...

- Ça suffit, crit-il dans une colère sans nom, je ne l'ai jamais vu ainsi, sache qu'à Nylgarya, plus jamais tu ne reviendras, ton comportement m'exaspère.

Père et mère ne sont pas les mêmes depuis que nous sommes arrivés, ils sont comme posséder. Mais serait-ce possible, il y aurait de la magie noir à Nylgarya? Devrais-je faire appel au service d'un exorciste? Je m'apprête à répliquer quand on frappe fortement à la porte à plusieurs reprises obligeant père à se lever pour ouvrir.

- Nous venons pour lady Moon ZELDYA, de sa présence, le Roi est en attente.

Que font des gardes royaux dans notre demeure, plus important pourquoi me cherchent-ils?

- Blasphème ! D'où sa Majesté connaît ma fille pour la réclamer?

- Sa présence est voulue, c'est tout ce que nous savons.

- Père que se passe-t-il? Intervené-je.

- Pourquoi le roi te réclamerait -il? Interroge père furieux.

- Je...

- Vous devez venir avec nous, disent les gardes qui m'empoignent aussitôt.

Père les apostrophe, mais ils l'ordonnent de ne pas s'en mêler. Que me veut se Roi fou encore? Je pensais que nous en avions fini, ce serait le sous-estimé apparemment . Ils me trennent telle une vulgaire criminelle.

- Lâchez-moi, j'ai des pieds pour marcher, crié-je exaspérée.

Ils font comme dit. Les habitants me regardent à nouveau, de ma haine, ils goûteront, c'est certain.

- Pourquoi l'emmene t'on? Ronde et petite, une dame interroge sa voisine.

- Elle doit être une nécromancienne, vous l'avez vu, elle n'est point commune, répond une autre plus laide qu'une morue.

Soyez-en sure que si j'en étais une, je vous aurait volontier transformée en crapaud, par une formule abracadabrantesque, pensé-je au fond de moi.

L'on dègne me respecter cette fois-ci en me faisant entrer par la porte principale du château introduisant une salle luxuriante que je décrirais bien dans un discours élogieux où des marches d'escalier interminables mènent aux étages. Un lustre gigantesque agrémenté de pierres précieuses éclaire la salle dans toute sa splendeur se reflétant sur le vitrage de qualité supérieure faisant office de muraille. L'intérieur magnifique et chaleureux manque de contraste avec l'extérieur froid et ténébreux de ce château.

Nous prenons un interminable couloir où des cadres de personnages royales y sont accrochés. Naguère, j'ai pris soin d'effectuer quelques recherches sur ce château et bien évidemment ce Roi. Je suis escortée dans la salle où j'étais la veille encore. J'entre et sa soi-disant Majesté est nonchalamment assis sur un siège, nippé d'une chemise victorienne blanche, d'une veste noir et d'un bas, ses cheveux sont impeccablement coiffés. Son apparence met parfaitement en valeur son titre royal, pensé-je tout en moi. Abhorrant ce même regard sombre et mystérieux, il se lève, me contourne et enfin se plante en face de moi sans se départir de son momentané mutisme. Puis, ce loquace se munit de son éternel sophisme et l'ouvre grand.

Le mystère de Nylgarya: Cheminement ancestral Où les histoires vivent. Découvrez maintenant