Presque une nuit entière passée à tenter d'ouvrir un livre, n'est assurément pas évident. Après mon nombre incalculable d'échecs atteinte d'une certaine acédie et légèrement aboulie, je me suis résigner, tombant directement dans mon lit bercée par les bras tendres de Morphée. Ce matin encore je me suis engagée à l'ouvrir mais en vain. Autant ne plus me perforer la cervelle pour celà, c'est surabondant.
Je m'extirpe furtivement du château, toutes les allées et venues sont surveillés comme si on se trouvait dans un pensionnat. Cependant je forge une excuse des plus absurdes mais les gardes la croient véridique tout de même, épatant! Après m'être éloigner du château à une distance kilométrique, je glapis fort le nom de l'homme-corbeau, sachant pertinemment que je suis aberrante.
— Salventor Malefisios !
Je ne reçois aucune réponse, n'est-ce pas évident, tout ceci est saugrenu. Je m'apprête à crier à nouveau quand des pas se dessinent au sol frayant un chemin. Mon coeur rate un battement, dis donc, j'en verrai des choses dans ce royaume. Je suis les traces de pas sans y réfléchir une seule seconde au préalable, ils auraient pus me conduire directement dans mon sépulcre, je ne m'en saurais rendue compte. Je me trouve enfin à l'orée d'une forêt aux arbres gigantesques, leur feuillage est pour le moins présent contrairement aux autres bois que j'ai pue voir jusque là. Je dit à nouveau le nom de l'homme, l'on ne me répond toujours pas. Je cherche des yeux son éventuelle présence dans les parages toutefois, j'aperçois que des arbres.
Je me retourne précipitamment après que l'on m'ais effleurer l'épaule, en arrière de moi, l'homme se tient, toujours vêtu de cette cape noir.
— Drôle de façon d'arriver, vous êtes un nécromancien, est-ce vrai? Faites-vous de la magie noir ?
— En effet, toutefois ma magie n'est pas mauvaise.
— Existe-il une bonne magie noire?
— Techniquement pas, cependant je suis plus un exorciste. Avez-vous lue le livre?
— Il est scellé, son ouverture est impossible.
— Il fallait s'y attendre, le livre Ancestral est protégé par le sceau du scellement.
— Qu'est-ce?
— Un sortilège utilisé par les premiers mages de Nylgarya dans le but de protéger le royaume. Ce livre contient tout les secrets de Nylgarya et tous le mystère résidant au tour. Cependant il existe bien une formule apte à lever le sceau.
— Quelle est cette formule ?
— Laissez moi fouiller dans mes grimoires, j'en ai pour quelques minutes.
Il se métamorphose en corbeau sous mes yeux ébahis, s'envolant haut dans le firmament. Je suis béer devant ce spectacle malfaisant, cette transformation incroyable d'homme à corbeau...
Entre autre, je comprends mieux la réticence du Roi face à l'ouverture du livre, les plus grands secrets de Nylgarya se seraient retrouver entre les mains d'une parfaite étrangère, toutes fois je n'ai encore eu le temps de lire le livre en entier, je ne me suis intéressée qu'à la Faucheuse.
Par la suite, le corbeau revient et se retransforme en homme. Je pense que du temps, il me faudra avant de m'y faire.
—"Alibentas deboré", la formule est. Vous devez la répéter trois fois d'affilée tout en ne pensant à rien. Dépêchez-vous lady, lorsque vous l'aurez lu, appelez-moi à nouveau et je viendrai à vous.
Puis il se métamorphose à nouveau et s'envole. Celà est bien plus facile à dire qu'à effectuer. Comment vais-je penser à une chose à la fois quand mon cerveau pense à dix milles en même temps.
Dès mon arrivée au château, je me retrouve face au Roi. Ce dernier ne semble pas très heureux à ma vue, ceci n'est pas nouveau.
— Où étiez-vous partie?
Littéralement,il m'interroge comme si des justificatifs, j'avais à lui rendre.
— J'étais en promenade, est-ce un soucie?
— Effectivement c'en est un, vos promenades sont très particulières, dit-il en me jauchant et par la suite rajoutant, dorénavant vous ne sortirez qu'avec ma permission.
Je reste sans voix, pour être un Roi de malheur, s'en est vraiment un grand.
— Excusez-moi? Quel amphigourie est-ce à nouveau? Devrais-je demander la permission comme une enfant ?
— Effectivement, vous résidez dans ma demeure, vous êtes donc sous ma protection.
— Je ne suis pas une enfant, je n'en ai aucunement besoin.
— Oh si belle enfant, toutes les femmes ont besoin de protection.
C'est un Roi vraisemblablement fou, sot, insensé et imbécile. Si seulement je pouvais l'affaiblir de sa fierté en l'assénant de toutes ces injures.
— Et bien pas moi. Je n'obéirais point, enchérié-je en le dépassant.
Il me retient par le bras avant de m'attirer littéralement à lui, tout en gardant une certaine distance. Il rapproche ses lèvres de mon oreille sans me touché puis murmure :
— N'osez pas m'obéir et vous le regretterez... Lady, dit-il d'une voix rauque.
Puis il me dépasse et s'en va. Je reste figée, mon coeur bat si fort que je suis sûre que le royaume entier pourrait l'entendre. Une étrange sensation me parcours l'échine. Que m'arrive t'il donc?
Après ma légère altercation avec le Roi, je me glisse rapidement dans la bibliothèque. Je prends le livre et décide de dire la formule que j'ai retenue par coeur. Une, deux, trois, quatre fois, je l'ai répété mais en vain. Celà ne fonctionne point. Je n'arrive pas à ne rien penser, est-ce possible de le faire? J'adopte alors une autre méthode. Je m'imagine sur un nuage tout en haut dans le firmament, des plumes blanches et des colombes y m'encerclent. Je suis euphorique, puis tout d'un coup il fait sombre, tous devient noir et je fais une chute interminable. Je ne vois ensuite plus rien, je ne pense plus a rien, c'est le vide dans ma tête. Ma main posée sur le livre, je répète la formule les yeux fermés:
— Alibentas deboré. Alibentas deboré. Alibentas deboré.
Une clarté aveuglante me frappe aux visage, je rouvre les yeux et le livre l'est aussi. Je commence à le feuilleter et suis frappée de surprise, tout ces secrets, tous ces mystères. La première fleure d'Edelweiss a été recueillie il y a plus de six cents ans, c'est fou ce que c'est long. Le premier Roi de Nylgarya ne portait point le nom du roi actuel. Étrange! Je page encore et encore, ce livre est une pure merveille, il me faudrait le lire entièrement. Je tourne une autre page et tombe enfin dessus: La Faucheuse.
Je m'attendais à une représentation d'elle dans le livre mais absolument rien, il n'y a que des écrits, c'est purement un mystère. Elle est apparue après la disparition soudaine de l'Edelweiss comme par magie, cependant les anciens mages soupçonnent de la magie noire. Pour eux, il y aurait un nécromancien derrière cette disparition mystique et l'apparition soudaine de la Faucheuse. Cependant j'ai trouvée quelque chose de beaucoup plus important. Il me faut parler à l'homme-corbeau.
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Le mystère de Nylgarya: Cheminement ancestral
ParanormalÀ Nylgarya, un royaume frappé par une malédiction affreuse, la nuit est une faucheuse. Mort Sang Tragédie Tout y est la nuit. Tout individu s'aventurant dans l'obscurité, se verra immédiatement par la faucheuse du crépuscule, touché. Depuis l...