~ Chapitre 15 ~

11 1 0
                                    

Telle une flèche, je file dans mes appartements puis crie le nom de l'homme-corbeau. L'on parle dans mon dos, m'obligeant à me retourner instantanément. Sur une chaise, très à l'aise, Salventore est assis.

— Quand... Comment... Êtes-vous entrer ?

— J'étais ici avant que vous ne veniez?

— Êtes-vous sérieux ? Comment étiez-vous au courant que je voulais m'entretenir avec vous?

— Lorsque le livre a été ouvert, je l'ai immédiatement ressenti.

— Trêve de bavardages, j'ai quelque chose d'important à vous dire. Selon le livre, la Faucheuse aurait une apparence, cependant lors de la cérémonie, je n'ai rien vue. Une chose invisible nous a attaquée, j'ai ressentie une présence toute fois, je n'ai absolument rien vue.

— C'est aussi simple que celà, la Faucheuse se nourrit des peurs. Plus vous êtes effrayés, moins vous pouvez la voir.

— Cela veut dire que plus elle se nourrit de peurs plus elle est invisible.

— Exactement, étiez-vous effrayée ?

— Pas totalement, j'étais plutôt perdue et inquiète mais guère apeurée.

— Cela veut dire qu'elle s'est nourrie de la peur du monde autour de vous... Le seul moyen de voir la Faucheuse est d'être brave sur le coup.

— Tout à fait, on en vient donc à la deuxième chose importante. J'ai lue que...

— Avec qui parlez-vous?

Sapristi! Le Roi vient d'entrer dans la pièce. Salventor s'est volatilisé, barrée, il a disparu comme par magie. Quel soulagement, s'en était fini de nous, si le roi l'avait vu.

— Avec tous le respect que je vous dois votre Majesté, entrer dans la chambre d'une dame sans y être convié, n'est pas très approprié, frustrée, je lui dis.

— Comprenez que si je n'avais pas entendu de voix d'homme, je ne serais point entré. Avec qui est-ce que vous parliez?

— J'entretenais une conversation avec moi même.

— Dites-moi, avez-vous déjà vu d'histrion?

— Excusez -moi? Heu... Oui bien évidemment.

— Me ressemblent'ils?

— Où voulez-vous en venir?

Il s'énerve, se rapproche dangereusement, ça ne présage rien de bon. Lorsqu'il est déjà à quelque centimètres, il chuchote en contractant la mâchoire :

— J'ai la nette impression que vous me prenez pour un grand pitre et cette idée ne me plaît guère.

— Je n'oserais jamais votre Majesté.

Si seulement il savait mes pensées réelles à son égard, ma chair aurait déjà servit de pitance aux oiseaux.

— Êtes-vous sans vergogne? Vous emmenez votre amant dans mon château et vous osez le cacher, quel genre de femme êtes-vous?

— C'en est assez! Crié-je outrée et plus que frustrée. Me pensez-vous injuriable? Si à Nylgarya, facile sont les valeurs des femmes, sachez qu'à Cittadella, l'on se respecte. Je peut comprendre que vous manquez de confiance en mon égard toute fois si vous en venez à m'insulter, je ne le taulèrerais pas. Maintenant sortez!

— Excusez-moi? La vésanie vous a t'elle touché ?

— Oh bien évidemment et depuis hélas bien longtemps.

Le retournant, je le pousse littéralement dehors avant de refermer rapidement la porte à double tour.

— Ouvrez immédiatement.

— Vous pouvez toujours courir.

— Je vous mets en garde, vous le regretterez lady.

— À chacun ses ennuis dans la vie.

C'est vraisemblablement un sot. Je ne lui porte déjà guère dans mon coeur, mais il ose de surcroît m'insulter.

— Vous semblez être très amis avec le Roi.

Je sursaute de surprise, comment est-il entré ?

— Franchement Salventor, pour sûre, je mourrais d'une crise cardiaque par votre faute. Essayez d'arriver comme les gens normaux.

— Je n'en suis pas un.

— Celà, je l'avais oublier. N'étiez-vous pas parti?

— J'étais simplement derrière la lucarne. Vous aviez quelque chose d'important à dire.

— En effet. Selon le livre, le seul moyen d'en finir avec la Faucheuse est de l'éliminer, selon les mages de Nylgarya, il n'y aurait pas de solution miracle. Mais l'on n'élimine pas quelque chose que l'on ne peut voir, en outre, s'aventurer dehors la nuit serait appeler la mort sans aucun soucis.

— Avez-vous lue le livre en entier, du moins sur tous les points concernant la Faucheuse.

— Négatif! J'étais dans l'urgence de vous en parler.

— L'on se retrouve dans la forêt du Binsis. Même heure, même endroit, d'ici là tachez de faire une lecture entière du livre. J'ai une longue besogne a terminé, lady, passez une agréable journée.

Et il s'envole aussitôt après ses propos. Quel genre de besogne est-elle si urgente? Cet homme est bien trop étrange pour être un simple nécromancien, ou est-ce moi qui suis bien trop méfiante ?

Je remet mon attrayante lecture à plus tard, actuellement je suis à la recherche de Skyla. L'on ne s'est pour ainsi dire guère vues de la matinée et elle n'est présentement point dans ses appartements. Je perquisitionne toute les pièces possible du château, arrivée au grand salon, je n'aurais pas dû y mettre les pieds car en me voyant, sa Majesté fait d'emblée une entrée trépidante. J' accours instantanément derrière un mobilier, l'utilisant comme éventuel bouclier.

— Que voulez-vous? lancé-je agacée.

— Nous n'avons point fini notre plaisante conversation, répond t'il les sourcils froncés, un sourire luciférien au lèvres.

— À ma connaissance on l'a terminé.

Il approche vers moi néanmoins je me mets promptement derrière un autre mobilier.

— Je vous ordonne de vous arrêter.

— Savez-vous comment courrir, je peut vous apprendre autrement.

— Lady n'osez point plaisanter avec moi.

Il approche à nouveau toute fois, j'accoure vers un autre. J'ai la nette impression que l'on joue au chat et à la souris, et l'on voit bien qui est le prédateur et qui est la proue, supposé que le Roi m'attrape je suis morte, enfin juste une façon de parler. Franchement tout ceci est ridicule.

— Avec qui étiez-vous ?

— Je vous l'ai dit avec moi même, j'aime étrangement ma présence.

Agacé, il trépasse le mobilier toutes fois je cours aussitôt vers l'extérieur, le Roi est toujours à mon affût. Arrivée aux seuil de l'entrée, je heurte fortement une personne... Lordia. Nous tombons toutes les deux. De toute les personnes présentes actuellement dans ce château, il fallait que ce soit-elle, elle hurle fortement en grinçant des dents. Un pure chef-d'œuvre théâtrale, toute fois je l'ai bousculée et je me dois de m'excuser.

— Je m'excuse, je ne vous ais guère vue, dis-je ne me levant, lui tendant la main cependant elle la repousse brusquement.

— N'avez-vous plus d'yeux ? Welderz j'ai horriblement mal, dit-elle d'une voix plus fausse que les contes des frères Grimm.

Ce dernier accourt, elle s'équilibre grâce à son épaule comme si ses membres inférieurs étaient fracturés.

— Vous pouvez tenir, l'on va vous faire soigner.

Le Roi me lance un regard mauvais quant à Lordia, elle m'offre un sourire en coins. Qu'est ce qu'elle est enfantine. Un incontestable couple de pomme de terre infectes et de tomates moisies.

Le mystère de Nylgarya: Cheminement ancestral Où les histoires vivent. Découvrez maintenant