Infiltration

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J'observais ces bandits depuis maintenant quelques temps, je fus capable de discerner quelques mots de certaines de leurs discussions, ceux que j'entendis me firent frissonner ; "camp, réfugiés, cible".
En mettant en relation ces trois mots et différents scénarios, il était simple de s'imaginer leur plan, attaquer, piller un camp de réfugiés, mais lequel ?
Une idée me vint alors à l'esprit.
Et si j'essayais de m'infiltrer parmi eux ? Et si je les rejoignais pour m'assurer de leurs intentions, et, s'il le faut, tous les faire disparaître ?
Ma décision était prise.
Je me remis debout, initia un premier pas, prudemment, puis un deuxième, un troisième.
"CLAC"
je baissa les yeux pour constater avec horreur ce que je venais de faire, j'avais marché sur un piège, un de type mortel.
D'un réflexe, je bondis en arrière et me protegea le visage à l'aide de mes avants bras, me demandant ce qui allais arriver.
Je compris vite, quand mon poing s'enfonca dans mon nez, que mon avant bras gauche fut réduit en miette, quand cet immense tronc d'arbre me percuta à pleine vitesse, m'envoyant valser loin.
Je ne pouvais plus bouger, j'étais toujours conscient et ressentais cette douleur inouïe provenant de mes bras.
J'entendis au loin des bruits de pas, les bandits couraient, avertis pas le bruit, ils cherchaient l'intrus, moi, c'était la pire des manières pour faire leur rencontre.
J'étais bientôt entouré, bien que ma vue fut rapidement restreinte par une rivière de sang coulant de mon front, je les vis, en cercle, leurs haches, marteaux, arcs à la main, esquissant un sourire au coin des lèvres.
Et je perdis connaissance.
À mon réveil, j'étais allongé sur un lit rudimentaire, fait de feuilles séchées.
Une partie de ma vision était entièrement noir, mon œil gauche, j'approcha ma main et senti un petit bandeau, faisant le tour de mon crâne et passant sur mon œil.
Je ressentis alors une douleur stringlante, de mon bras gauche, celui-ci avait été laissé comme tel, sans soin, je ne pouvais ni le bouger, ni le toucher sous peine d'immediatement reperdre connaissance, je compris alors la situation, c'était trop tard pour ce bras, il fallait le couper.
J'étais en train de me morfondre, quand le voile servant d'entrée à la tente où je me trouvais se mis à bouger, un jeune garçon, d'environ 14 ans à vue d'œil, entra.
"tu vas bien ? Tu peux marcher ? Ils t'attendent. "

Le Rabatteur Où les histoires vivent. Découvrez maintenant